
Petru-Anto Tomasi
- Cette année, c’est donc le retour des Ghjurnate Internaziunale ?
Oui, c’est le retour des Ghjurnate selon leur format classique, après une année 2020 où elles n’avaient pas pu être organisées du tout et une année 2021 où elles l’avaient été sur une seule journée et largement en distanciel. Cette fois, elles se dérouleront bien sur le site de la citadelle de Corti, sur deux jours, les samedi 6 et dimanche 7 août, avec, comme à l’accoutumée, des débats de dimension internationale avec la présence de très nombreuses délégations, et des débats relatifs à la situation en Corse en lien avec l’actualité, notamment avec les discussions en cours avec Paris, et les habituelles prises de parole de Corsica Libera et de l’Associu Sulidarità.
- Pour entrer un peu dans le détail, quel sera le programme des débats ?
Il y aura deux débats centrés sur la Corse. Le premier concerne les suites de l’assassinat d’Yvan Colonna à la prison d’Arles. Il est intitulé « Statu francese assassinu » - qui a été le mot d’ordre des manifestations ces mois derniers - « Hè mortu un patriottu, è po dopu ? ». Nous posons la question des suites à donner à ces mobilisations, et la discussion sera alimentée par l’actualité récente avec, notamment, l’exigence de vérité qui doit être faite sur cette affaire. Le deuxième débat s’intitule quant à lui « Revendication nationale corse et évolution statutaire : propositions pour un vrai processus historique ».
- Et concernant les débats internationaux ?
Il y aura un moment de débat autour de l’initiative que nous avons prise concernant la présence des bases militaires en Corse et en Sardaigne. C’est une action conjointe pour demander des études indépendantes qui estiment le coût financier, environnemental et sanitaire de cette présence. Ensuite, deux débats internationaux d’importance : un premier sur les conflits nationaux et la médiation internationale, lors duquel nous reviendrons notamment sur l’expérience du Pays Basque, après la conférence d’Aiete et sur le cas de la Polynésie, classée par l’ONU sur la liste des territoires à décoloniser. Enfin, un dernier débat sur les referendums d’autodétermination, avec un regard sur trois d’entre eux : la Nouvelle-Calédonie, la Catalogne et l’Écosse.
- Des éditions précédentes faisaient place à l’ouverture à d’autres mouvements. Est-ce le cas cette fois-ci ?
Même si les Ghjurnate ont toujours été historiquement un moment d’ouverture vers l’ensemble de la société corse, y compris à l’égard d’autres forces politiques, nous nous situons pour cette édition plutôt dans une démarche d’affirmation de ce qu’est la position de Corsica Libera. Le mouvement est aujourd’hui dans une phase de redéploiement.
- C’est-à-dire ?
Nous avions prévu au sortir des élections territoriales une assemblée générale du parti avec une réorganisation et un redéploiement sur le terrain autour de nos fondamentaux politiques. L’actualité de cet hiver et du début du printemps, puis notre participation aux élections législatives nous ont conduit à repousser ce rendez-vous, qui aura lieu à l’automne. Cette phase est, par nature, différente de celle que nous avons connue il y a quelques mois, puisque nous étions en situation de majorité à l’Assemblée de Corse. Ce rendez-vous interne devra nous permettre d’être plus présents encore dans le débat politique et sur le terrain des mobilisations pour faire valoir nos idées.
- Justement, comment faire entendre sa voix lorsqu’on n’est plus aux responsabilités ?
D’abord, on use de sa liberté de parole retrouvée (sourire). Et puis, on tâche de faire de la politique, y compris en dehors de l’hémicycle de l’Assemblée de Corse. C’est une instance importante, mais ce n’est pas l’alpha et l’oméga de la vie politique insulaire. Quand on voit les ordres du jour parfois indigents de cette collectivité qui ressemble plus aux anciens conseils généraux qu’à un véritable parlement, on se dit qu’il est nécessaire que la vie politique soit active en dehors. Donc, c’est important qu’il y ait une action en deux temps : un parti politique actif, présent dans le débat des idées et sur le terrain, et qui utilise la voix dont il dispose dans l’enceinte de l’Assemblée pour faire avancer les choses.
- Les Ghjurnate, c’est aussi l’occasion de délivrer un message, à l'heure des négociations avec Paris ?
L’idée, pour Corsica Libera, c'est de verser au débat notre vision de ce que doit être un vrai processus à dimension historique, c’est-à-dire pas seulement la nouvelle version d’un statut particulier pour la Corse, un rafistolage du statut actuel, mais une initiative en mesure de s’inscrire dans une logique de résolution de conflit et de reconnaissance du peuple corse et de ses droits. Il nous semble que c’est le moment de formuler nos propositions, alors même que, y compris dans le débat politique en Corse, derrière le concept d’autonomie, on a du mal souvent à percevoir les propositions concrètes des uns et des autres.
- Les vôtres, quelles sont-elles ?
Pour qu’il y ait une vraie avancée historique, il faut qu’elle s’organise autour de la dévolution d’un véritable pouvoir législatif pour l’Assemblée de Corse. Mais aussi autour de la citoyenneté corse, qui permet à la fois de réguler le marché du foncier et de l’immobilier, dont on sait qu’il est confronté à des phénomènes spéculatifs, et de réguler le marché de l’emploi. Cette revendication historique de corsisation des emplois existe dans le cadre d’un statut dit « à la polynésienne », cité en exemple par Gérald Darmanin. Enfin, il y a la question de la coofficialité, qui n’est pas une affaire de dogmatisme : lorsqu'on voit qu’il y a seulement 2% de transmission de la langue dans les familles, on comprend qu'il faut aller vers l’immersion de la place du corse dans la société. Au-delà, nous nous battons pour un statut fiscal et social, avec l’idée qu’il est nécessaire de se situer en rupture de la dépendance : nous proposons de substituer aux dotations de l’État des transferts de fiscalité. On sait que la fiscalité perçue est beaucoup plus dynamique que les dotations versées, qui, au mieux stagnent, au pire régressent. Ces données doivent être sur la table, en plus, bien entendu, de l’aspect symbolique de la libération des prisonniers pour que l’on puisse avaliser la démarche comme étant historique.
- À ce stade, quel regard portez-vous sur le processus engagé ?
L’état actuel des discussions nous conduit à être relativement réservés, dans la mesure où les déclarations de Gérald Darmanin semblent très ambigües. Après avoir lâché un certain nombre de concepts comme celui d’autonomie, on voit bien que cette autonomie n’apparait que comme une hypothèse parmi d’autres. Nous ne savons pas ce que le gouvernement français entend par autonomie. Et puis, nous avons des déclarations plutôt discordantes au niveau de la Première ministre Élisabeth Borne, qui se situait davantage dans une prise en compte des problématiques au cas par cas, bien loin de ce que nous concevons comme une avancée historique. Ces derniers temps, des éléments ne sont pas encourageants, comme le rejet des amendements corses, et au-delà, il y a toujours à cette heure des lignes rouges sont fixées. Nous pensons qu’un processus historique doit se faire sans préalable. Or, lorsque l’on dit qu’une ligne rouge, c’est qu’il ne doit pas y avoir deux catégories de citoyens corses, on comprend qu’on ferme la porte à des revendications votées de façon très majoritaire par l’Assemblée de Corse : le statut de résident, la coofficialité, la reconnaissance du peuple, et cela, c’est problématique.
Oui, c’est le retour des Ghjurnate selon leur format classique, après une année 2020 où elles n’avaient pas pu être organisées du tout et une année 2021 où elles l’avaient été sur une seule journée et largement en distanciel. Cette fois, elles se dérouleront bien sur le site de la citadelle de Corti, sur deux jours, les samedi 6 et dimanche 7 août, avec, comme à l’accoutumée, des débats de dimension internationale avec la présence de très nombreuses délégations, et des débats relatifs à la situation en Corse en lien avec l’actualité, notamment avec les discussions en cours avec Paris, et les habituelles prises de parole de Corsica Libera et de l’Associu Sulidarità.
- Pour entrer un peu dans le détail, quel sera le programme des débats ?
Il y aura deux débats centrés sur la Corse. Le premier concerne les suites de l’assassinat d’Yvan Colonna à la prison d’Arles. Il est intitulé « Statu francese assassinu » - qui a été le mot d’ordre des manifestations ces mois derniers - « Hè mortu un patriottu, è po dopu ? ». Nous posons la question des suites à donner à ces mobilisations, et la discussion sera alimentée par l’actualité récente avec, notamment, l’exigence de vérité qui doit être faite sur cette affaire. Le deuxième débat s’intitule quant à lui « Revendication nationale corse et évolution statutaire : propositions pour un vrai processus historique ».
- Et concernant les débats internationaux ?
Il y aura un moment de débat autour de l’initiative que nous avons prise concernant la présence des bases militaires en Corse et en Sardaigne. C’est une action conjointe pour demander des études indépendantes qui estiment le coût financier, environnemental et sanitaire de cette présence. Ensuite, deux débats internationaux d’importance : un premier sur les conflits nationaux et la médiation internationale, lors duquel nous reviendrons notamment sur l’expérience du Pays Basque, après la conférence d’Aiete et sur le cas de la Polynésie, classée par l’ONU sur la liste des territoires à décoloniser. Enfin, un dernier débat sur les referendums d’autodétermination, avec un regard sur trois d’entre eux : la Nouvelle-Calédonie, la Catalogne et l’Écosse.
- Des éditions précédentes faisaient place à l’ouverture à d’autres mouvements. Est-ce le cas cette fois-ci ?
Même si les Ghjurnate ont toujours été historiquement un moment d’ouverture vers l’ensemble de la société corse, y compris à l’égard d’autres forces politiques, nous nous situons pour cette édition plutôt dans une démarche d’affirmation de ce qu’est la position de Corsica Libera. Le mouvement est aujourd’hui dans une phase de redéploiement.
- C’est-à-dire ?
Nous avions prévu au sortir des élections territoriales une assemblée générale du parti avec une réorganisation et un redéploiement sur le terrain autour de nos fondamentaux politiques. L’actualité de cet hiver et du début du printemps, puis notre participation aux élections législatives nous ont conduit à repousser ce rendez-vous, qui aura lieu à l’automne. Cette phase est, par nature, différente de celle que nous avons connue il y a quelques mois, puisque nous étions en situation de majorité à l’Assemblée de Corse. Ce rendez-vous interne devra nous permettre d’être plus présents encore dans le débat politique et sur le terrain des mobilisations pour faire valoir nos idées.
- Justement, comment faire entendre sa voix lorsqu’on n’est plus aux responsabilités ?
D’abord, on use de sa liberté de parole retrouvée (sourire). Et puis, on tâche de faire de la politique, y compris en dehors de l’hémicycle de l’Assemblée de Corse. C’est une instance importante, mais ce n’est pas l’alpha et l’oméga de la vie politique insulaire. Quand on voit les ordres du jour parfois indigents de cette collectivité qui ressemble plus aux anciens conseils généraux qu’à un véritable parlement, on se dit qu’il est nécessaire que la vie politique soit active en dehors. Donc, c’est important qu’il y ait une action en deux temps : un parti politique actif, présent dans le débat des idées et sur le terrain, et qui utilise la voix dont il dispose dans l’enceinte de l’Assemblée pour faire avancer les choses.
- Les Ghjurnate, c’est aussi l’occasion de délivrer un message, à l'heure des négociations avec Paris ?
L’idée, pour Corsica Libera, c'est de verser au débat notre vision de ce que doit être un vrai processus à dimension historique, c’est-à-dire pas seulement la nouvelle version d’un statut particulier pour la Corse, un rafistolage du statut actuel, mais une initiative en mesure de s’inscrire dans une logique de résolution de conflit et de reconnaissance du peuple corse et de ses droits. Il nous semble que c’est le moment de formuler nos propositions, alors même que, y compris dans le débat politique en Corse, derrière le concept d’autonomie, on a du mal souvent à percevoir les propositions concrètes des uns et des autres.
- Les vôtres, quelles sont-elles ?
Pour qu’il y ait une vraie avancée historique, il faut qu’elle s’organise autour de la dévolution d’un véritable pouvoir législatif pour l’Assemblée de Corse. Mais aussi autour de la citoyenneté corse, qui permet à la fois de réguler le marché du foncier et de l’immobilier, dont on sait qu’il est confronté à des phénomènes spéculatifs, et de réguler le marché de l’emploi. Cette revendication historique de corsisation des emplois existe dans le cadre d’un statut dit « à la polynésienne », cité en exemple par Gérald Darmanin. Enfin, il y a la question de la coofficialité, qui n’est pas une affaire de dogmatisme : lorsqu'on voit qu’il y a seulement 2% de transmission de la langue dans les familles, on comprend qu'il faut aller vers l’immersion de la place du corse dans la société. Au-delà, nous nous battons pour un statut fiscal et social, avec l’idée qu’il est nécessaire de se situer en rupture de la dépendance : nous proposons de substituer aux dotations de l’État des transferts de fiscalité. On sait que la fiscalité perçue est beaucoup plus dynamique que les dotations versées, qui, au mieux stagnent, au pire régressent. Ces données doivent être sur la table, en plus, bien entendu, de l’aspect symbolique de la libération des prisonniers pour que l’on puisse avaliser la démarche comme étant historique.
- À ce stade, quel regard portez-vous sur le processus engagé ?
L’état actuel des discussions nous conduit à être relativement réservés, dans la mesure où les déclarations de Gérald Darmanin semblent très ambigües. Après avoir lâché un certain nombre de concepts comme celui d’autonomie, on voit bien que cette autonomie n’apparait que comme une hypothèse parmi d’autres. Nous ne savons pas ce que le gouvernement français entend par autonomie. Et puis, nous avons des déclarations plutôt discordantes au niveau de la Première ministre Élisabeth Borne, qui se situait davantage dans une prise en compte des problématiques au cas par cas, bien loin de ce que nous concevons comme une avancée historique. Ces derniers temps, des éléments ne sont pas encourageants, comme le rejet des amendements corses, et au-delà, il y a toujours à cette heure des lignes rouges sont fixées. Nous pensons qu’un processus historique doit se faire sans préalable. Or, lorsque l’on dit qu’une ligne rouge, c’est qu’il ne doit pas y avoir deux catégories de citoyens corses, on comprend qu’on ferme la porte à des revendications votées de façon très majoritaire par l’Assemblée de Corse : le statut de résident, la coofficialité, la reconnaissance du peuple, et cela, c’est problématique.
Le programme
Samedi 6 août
10h30 : conférence de presse d’ouverture en présence des délégations internationales
16h30 : Débats internationaux
- « I costi di a dipendenza : hè ora di fa i conti » : présentation de la démarche corso-sarde sur la question du coût de la présence de bases militaires sur nos sols nationaux.
- Guyane : Le combat pour la terre.
- Campagne d’information internationale sur trois conflits extra-européens : Kabylie, Artsakh et Biafra.
- Société civile et élus locaux dans le combat pour la souveraineté
18h30 : Débat organisé en partenariat avec U Ribombu Internaziunale et Radio Alta Frequenza : « Statu francese assassinu : hè mortu un patriottu, è po dopu ? »
21h30 : Serata culturale cù Alba Nova (1ma parte), I Voci di a Gravona
Dimanche 7 août
16h : Débats internationaux.
- 1e partie (16h) « Conflits nationaux et médiation internationale à travers les expériences de Tahiti et d’Euskal Herria ».
- 2e partie (16h45) : « Indépendance : regards sur 3 référendums (Catalogne, Kanaky, Ecosse) ».
17h30 : « Revendication nationale corse et évolution statutaire : propositions pour un vrai processus historique ».
19h : Meeting Sulidarità, Corsica Libera
21h : Serata culturale cù I Chjami Aghjalesi
10h30 : conférence de presse d’ouverture en présence des délégations internationales
16h30 : Débats internationaux
- « I costi di a dipendenza : hè ora di fa i conti » : présentation de la démarche corso-sarde sur la question du coût de la présence de bases militaires sur nos sols nationaux.
- Guyane : Le combat pour la terre.
- Campagne d’information internationale sur trois conflits extra-européens : Kabylie, Artsakh et Biafra.
- Société civile et élus locaux dans le combat pour la souveraineté
18h30 : Débat organisé en partenariat avec U Ribombu Internaziunale et Radio Alta Frequenza : « Statu francese assassinu : hè mortu un patriottu, è po dopu ? »
21h30 : Serata culturale cù Alba Nova (1ma parte), I Voci di a Gravona
Dimanche 7 août
16h : Débats internationaux.
- 1e partie (16h) « Conflits nationaux et médiation internationale à travers les expériences de Tahiti et d’Euskal Herria ».
- 2e partie (16h45) : « Indépendance : regards sur 3 référendums (Catalogne, Kanaky, Ecosse) ».
17h30 : « Revendication nationale corse et évolution statutaire : propositions pour un vrai processus historique ».
19h : Meeting Sulidarità, Corsica Libera
21h : Serata culturale cù I Chjami Aghjalesi
Les invités
Catalogne : Lluis Puig, député au Parlement catalan (Junts per Catalunya) actuellement en exil. Ancien ministre de la culture sous la présidence de Carles Puigdemont. Membre du Conseil per la Repubilca.
Jordi Gaseni, maire de l’Ametlla de Mar (Esquerra Republicana de Catalunya). Président de l’AMI (Associaciò de Municipis per la Independencia).
Rosa M. Sanjaume, coordinatrice de l’AMI.
Conxita Bosch, membre de l’exécutif de l’Assemblera Nacional Catalana (ANC).
Jordi Mirò, Président d’Estat Català.
Ecosse : Neale Hanvey, Député au Parlement de Grande-Bretagne (Alba Party).
Pays Basque : Jon Iñarritu, Député au Congrès espagnol (EH Bildu).
Nikolas Blain, coordinateur d’EH Bai.`
Tahiti (Polynésie) : Moetai Brotherson, député (Tavini), Président de la délégation aux Outre-Mer. Tematai Le Gayic et Steeve Chailloux, députés (Tavini).
Kanaky : Mickael Forrest, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge des relations extérieures.
Guyane : Jean-Victor Castor, député (MDES).
Sardaigne : Simone Maulu, coordinateur Indipendentzia Repubrica de Sardigna (iRS). Adriano Sollai, coordinateur Progetu Republica de Sardigna (ProgReS).
Bustianu Cumpostu, coordinateur Sardigna Natzione Indipendentzia.
Biafra : Chika Edoziem, chef de la Direction d’Etat des Peuples Indigènes du Biafra (IPOB).
Kaylie : Dihya Harouni, coordinatrice du MAK (Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie) Sud France.
République d’Artsakh : Alexandre Santerian, représentant de la République d’Artsakh en Corse, fondateur du Comité de jumelage Corse-Arménie.
Rosa M. Sanjaume, coordinatrice de l’AMI.
Conxita Bosch, membre de l’exécutif de l’Assemblera Nacional Catalana (ANC).
Jordi Mirò, Président d’Estat Català.
Ecosse : Neale Hanvey, Député au Parlement de Grande-Bretagne (Alba Party).
Pays Basque : Jon Iñarritu, Député au Congrès espagnol (EH Bildu).
Nikolas Blain, coordinateur d’EH Bai.`
Tahiti (Polynésie) : Moetai Brotherson, député (Tavini), Président de la délégation aux Outre-Mer. Tematai Le Gayic et Steeve Chailloux, députés (Tavini).
Kanaky : Mickael Forrest, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge des relations extérieures.
Guyane : Jean-Victor Castor, député (MDES).
Sardaigne : Simone Maulu, coordinateur Indipendentzia Repubrica de Sardigna (iRS). Adriano Sollai, coordinateur Progetu Republica de Sardigna (ProgReS).
Bustianu Cumpostu, coordinateur Sardigna Natzione Indipendentzia.
Biafra : Chika Edoziem, chef de la Direction d’Etat des Peuples Indigènes du Biafra (IPOB).
Kaylie : Dihya Harouni, coordinatrice du MAK (Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie) Sud France.
République d’Artsakh : Alexandre Santerian, représentant de la République d’Artsakh en Corse, fondateur du Comité de jumelage Corse-Arménie.