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Pene in capu - 2,060 euros, le sans plomb repasse devant


le Dimanche 22 Janvier 2023 à 16:56

"Pene in capu" revient pour de temps à autre, dans un esprit un peu taquin et selon l'humeur du signataire de ces lignes, égratigner, critiquer, dénoncer les faits et gestes qui jalonnent, mais pas toujours de façon heureuse, notre quotidien



Piombu ! Mais ici c'est un sans piombu qui vaut de l'or pour l'État et les grands groupes pétroliers.
En effet en quelques jours le prix du carburant sans plomb vendu sur l'île a dépassé le cap des 2 euros !
Les effets de la prise en charge gouvernementale se sont donc bel et bien envolés.
Et aujourd'hui les 100 euros distribués parcimonieusement par la locataire de Matignon à la faveur de « l'indemnité carburant » semblent bien dérisoires pour faire face au prix du litre de carburant qui s'envole sans que l'on sache vraiment quand et comment il pourra être freiné.


2, 060 € à la pompe en Corse, c'est plus que tout automobiliste moyen pourrait en supporter. Pourtant...
C'est plusieurs dizaines de centimes de plus que certaines régions de l'autre côté de la Méditerranée.
Normal. Il y a la mer à traverser. Mais pas que.
Il y a eu la pandémie.
Et, il y a , aussi bien sûr aujourd'hui, la guerre en Ukraine à laquelle l'on attribue depuis plusieurs semaines tous nos déboires financiers. 
On en passe et des meilleures.


Mais si l'État commençait par baisser les taxes, qui représentent environ 60 % du prix de l’essence, et si l'on demandait aux distributeurs de rogner leurs marges, cela irait sans doute rapidement beaucoup mieux.

Ne rêvons pas cependant.
Le mois de janvier, période propice aux vœux, ne pourra jamais remplacer décembre et sa traditionnelle distribution de cadeaux.
L'on pourrait, certes, espérer en une inversion de ces bonnes vieilles traditions et qu'État et distributeurs mettant un mouchoir sur leurs pharaoniques revenus consentent à effectuer un tel cadeau, mais cela  ne demeurera à jamais qu'au  stade du seul vœu pieux.


Consolons-nous donc : "nous ne courons pas de risque d’approvisionnement " affirment nos gouvernants, mais payons de plus en plus cher en n'omettant pas de lancer un "piombu" désapprobateur à chacun de nos passages à la pompe.

Philippe HUGUEN / AFP
Philippe HUGUEN / AFP