- Quelle est le thème de « La vengeance du loup » ?
- Ce sont deux histoires qui se mêlent. Une qui se passe en Algérie en 1942 et qui m’avait été inspirée par la vie mon père. Et puis une autre que je voulais raconter depuis longtemps sur les coulisses de l’ambition politique.
- On y retrouve, donc, une part d’autobiographie ?
- Oui, c’est un livre qui évoque beaucoup la filiation et notamment la relation père-fils. J’avais déjà abordé ce thème dans « L’irrésolu », un ouvrage pour lequel j’avais obtenu le prix Interallié. J’aborde le même sujet vingt ans plus tard.
- Charles, l’adolescent qui est le personnage principal de ce roman rêve de devenir Président de la République. Etes-vous dans la fiction ou est-ce également un rêve de votre enfance ?
- Pas vraiment ! Enfant, je rêvais plutôt d’être Bonaparte ou Surcouf, des personnages plus héroïques. Des jeunes gens rêvent de devenir Président de la République, ils ne sont pas si nombreux, certains y arrivent. Je me suis toujours demandé pourquoi l’on pouvait se battre pour obtenir des postes si exposés où l’on reçoit plus d’injures que de satisfaction.
- Vous mettez en exergue, dans votre roman, les coulisses de l’appareil politique. Cela traduit-il un vécu ?
- J’ai bien connu le milieu de la politique, j’ai vu fonctionner tous ces personnages. Cela a eu en effet pour moi beaucoup d’importance de restituer, sous forme romanesque, ce que j’ai vécu en tant que journaliste.
- Comment qualifiez-vous votre style ?
- Il s’agit, ici, d’un roman tel qu’on pouvait l’écrire au XIXe siècle avec des chapitres et des épisodes. Un roman-feuilleton en somme. J’affectionne tout particulièrement cette époque et j’aurais beaucoup aimé y vivre même si je ne suis pas sûr que j’y aurais été heureux.
- Avez-vous rapport particulier avec la littérature du XIXe ?
- J’aime beaucoup Hugo, auteur majeur de cette période, Stendhal, Balzac, Maupassant, Alexandre Dumas…Tous m’ont fasciné. Ils ont façonné l’imaginaire de dizaines de générations. C’est tout simplement magnifique !
- Votre roman préféré ?
- C’est variable. J’ai beaucoup aimé, il y a quelques temps, « Aurélien », un roman d’Aragon, qui raconte aussi très bien ces mondes-là, j’aime avoir ce genre d’émotions à la relecture d’un chef d’œuvre.
- Et parmi vos romans ?
C’est difficile d’en parler car cela manquerait de modestie. Les deux livres que j’ai écrits sur ma fille et mon tout premier, « Les enfants de l’aube », ont eu, pour moi, beaucoup d’importance psychologique.
- On connaît votre attachement à la Corse, Ajaccio et plus précisément à Napoléon. Cela vous donne des idées d’écriture sur ces thèmes ?
- Pourquoi pas ! J’ai préfacé un jour, un livre de photos de Michel Luccioni, que j’apprécie beaucoup. Par ailleurs, j’aime ce peuple, ce qu’il dégage. On ne peut qu’aimer cette île et sa beauté. Napoléon a une réputation très controversée sur le Continent, c’est un personnage fascinant. J’aurais peut-être eu des rapports très antagonistes avec lui mais il m’intéresse beaucoup. Lors de mon passage à Ajaccio, je n’ai pas manqué de rôder devant sa maison natale. Il a incontestablement marqué l’histoire.
- La littérature française ne s’essouffle-t-elle pas quelque peu de nos jours ?
- C’est vrai qu’elle est plus autocentrée que la littérature du XIXe qui ouvrait davantage ses portes. Ce sont des cycles et il n’est pas impossible qu’un autre, plus marquant, arrive.
- Journaliste ou écrivain, qu’est-ce qui a votre préférence ?
J’ai commencé en écrivant puisque j’ai publié mon premier livre à l’âge de 17 ans. Je suis devenu journaliste après avoir écrit deux livres. Ma vie professionnelle s’écoule ainsi, j’ai besoin d’avoir les deux univers.
- Vous êtes d’origine bretonne. La Corse et la Bretagne, deux régions aux similitudes marquantes ?
- Elles sont toutes les deux rétives au pouvoir central, elles sont toutes les deux très granitiques, elles fabriquent des rêves et beaucoup de voyageurs. Dans toutes les parties et tous les ports du monde, on retrouve soit des Corses, soit des Bretons. Il y a, en tout cas une grande fraternité entre ces deux peuples. Je suis aussi un grand défenseur des deux langues. Il faut que l’on continue à parler le breton et le corse. C’est une stupidité de dire que l’on se rétrécit dans ce cas. Plus on manie de langues dans la tête et plus cette gymnastique permet d’être très vif et propice à apprendre d’autres langues.
- Ce sont deux histoires qui se mêlent. Une qui se passe en Algérie en 1942 et qui m’avait été inspirée par la vie mon père. Et puis une autre que je voulais raconter depuis longtemps sur les coulisses de l’ambition politique.
- On y retrouve, donc, une part d’autobiographie ?
- Oui, c’est un livre qui évoque beaucoup la filiation et notamment la relation père-fils. J’avais déjà abordé ce thème dans « L’irrésolu », un ouvrage pour lequel j’avais obtenu le prix Interallié. J’aborde le même sujet vingt ans plus tard.
- Charles, l’adolescent qui est le personnage principal de ce roman rêve de devenir Président de la République. Etes-vous dans la fiction ou est-ce également un rêve de votre enfance ?
- Pas vraiment ! Enfant, je rêvais plutôt d’être Bonaparte ou Surcouf, des personnages plus héroïques. Des jeunes gens rêvent de devenir Président de la République, ils ne sont pas si nombreux, certains y arrivent. Je me suis toujours demandé pourquoi l’on pouvait se battre pour obtenir des postes si exposés où l’on reçoit plus d’injures que de satisfaction.
- Vous mettez en exergue, dans votre roman, les coulisses de l’appareil politique. Cela traduit-il un vécu ?
- J’ai bien connu le milieu de la politique, j’ai vu fonctionner tous ces personnages. Cela a eu en effet pour moi beaucoup d’importance de restituer, sous forme romanesque, ce que j’ai vécu en tant que journaliste.
- Comment qualifiez-vous votre style ?
- Il s’agit, ici, d’un roman tel qu’on pouvait l’écrire au XIXe siècle avec des chapitres et des épisodes. Un roman-feuilleton en somme. J’affectionne tout particulièrement cette époque et j’aurais beaucoup aimé y vivre même si je ne suis pas sûr que j’y aurais été heureux.
- Avez-vous rapport particulier avec la littérature du XIXe ?
- J’aime beaucoup Hugo, auteur majeur de cette période, Stendhal, Balzac, Maupassant, Alexandre Dumas…Tous m’ont fasciné. Ils ont façonné l’imaginaire de dizaines de générations. C’est tout simplement magnifique !
- Votre roman préféré ?
- C’est variable. J’ai beaucoup aimé, il y a quelques temps, « Aurélien », un roman d’Aragon, qui raconte aussi très bien ces mondes-là, j’aime avoir ce genre d’émotions à la relecture d’un chef d’œuvre.
- Et parmi vos romans ?
C’est difficile d’en parler car cela manquerait de modestie. Les deux livres que j’ai écrits sur ma fille et mon tout premier, « Les enfants de l’aube », ont eu, pour moi, beaucoup d’importance psychologique.
- On connaît votre attachement à la Corse, Ajaccio et plus précisément à Napoléon. Cela vous donne des idées d’écriture sur ces thèmes ?
- Pourquoi pas ! J’ai préfacé un jour, un livre de photos de Michel Luccioni, que j’apprécie beaucoup. Par ailleurs, j’aime ce peuple, ce qu’il dégage. On ne peut qu’aimer cette île et sa beauté. Napoléon a une réputation très controversée sur le Continent, c’est un personnage fascinant. J’aurais peut-être eu des rapports très antagonistes avec lui mais il m’intéresse beaucoup. Lors de mon passage à Ajaccio, je n’ai pas manqué de rôder devant sa maison natale. Il a incontestablement marqué l’histoire.
- La littérature française ne s’essouffle-t-elle pas quelque peu de nos jours ?
- C’est vrai qu’elle est plus autocentrée que la littérature du XIXe qui ouvrait davantage ses portes. Ce sont des cycles et il n’est pas impossible qu’un autre, plus marquant, arrive.
- Journaliste ou écrivain, qu’est-ce qui a votre préférence ?
J’ai commencé en écrivant puisque j’ai publié mon premier livre à l’âge de 17 ans. Je suis devenu journaliste après avoir écrit deux livres. Ma vie professionnelle s’écoule ainsi, j’ai besoin d’avoir les deux univers.
- Vous êtes d’origine bretonne. La Corse et la Bretagne, deux régions aux similitudes marquantes ?
- Elles sont toutes les deux rétives au pouvoir central, elles sont toutes les deux très granitiques, elles fabriquent des rêves et beaucoup de voyageurs. Dans toutes les parties et tous les ports du monde, on retrouve soit des Corses, soit des Bretons. Il y a, en tout cas une grande fraternité entre ces deux peuples. Je suis aussi un grand défenseur des deux langues. Il faut que l’on continue à parler le breton et le corse. C’est une stupidité de dire que l’on se rétrécit dans ce cas. Plus on manie de langues dans la tête et plus cette gymnastique permet d’être très vif et propice à apprendre d’autres langues.