Corse Net Infos - Pure player corse

Parkings couverts, fan zones, musée : le stade Armand-Cesari dévoile son nouveau visage


Pierre-Manuel Pescetti le Mardi 24 Mai 2022 à 12:00

Ce lundi 23 mai, le conseil communautaire de la CAB a voté à l’unanimité le pré-programme de modernisation du stade Armand-Cesari. Près de sept millions d’euros seront investis pour donner une nouvelle dimension multifonctionnelle à l’enceinte sportive d’ici 2025.



Armand Cesari devrait devenir une infrastructure multi-activité d'ici 2025. Archive CNI
Armand Cesari devrait devenir une infrastructure multi-activité d'ici 2025. Archive CNI
Des parkings couverts avec des panneaux photovoltaïques, un musée à l’intérieur du stade, des fan zones pour les supporters lors des jours de match ou encore une accessibilité améliorée. Le futur visage du stade Armand-Cesari se dessine un peu plus chaque jour. Cette modernisation a franchi une nouvelle étape, ce 23 mai, lors du conseil communautaire de la Communauté d’Agglomération de Bastia (CAB), propriétaire du stade. Les élus ont voté, à l’unanimité, le pré-programme des travaux qui devraient se terminer en 2025.


« Armand -Cesari est le seul établissement recevant du public classé première catégorie de Corse, avec une capacité de 16 400 spectateurs. Près de 40 millions d’euros y ont été investis depuis 1993. Il est temps de donner aux Corses, une enceinte sportive et culturelle digne de ce nom », martèle Louis Pozzo di Borgo.

2,3 millions d’euros annuels à rentabiliser

Le président de la CAB s’appuie sur un constat partagé au sein du conseil. Celui d’une infrastructure vieillissante, portant encore les cicatrices de la catastrophe du 5 mai 1992. Des tribunes partiellement couvertes, des contraintes d’utilisation de la pelouse, une accessibilité à revoir, un éclairage à restructurer des espaces presse et des vestiaires à refaire, Louis Pozzo di Borgo énumère les défaillances. « Et tout ça pour un coût annuel de 2,3 millions d’euros à la charge de notre intercommunalité », conclut-il.

En investissant 6,7 millions d’euros, la CAB porte le projet d’une infrastructure moderne et multifonctionnelle. « Armand Cesari doit être en mesure d’accueillir d’autres types de manifestations sportives et culturelles. Nous ne pouvons plus nous permettre d’avoir un stade qui coûte 2,3 millions d’euros par an pour accueillir 19 matchs de foot », lance Louis Pozzo di Borgo. Des discussions sont en cours avec les dirigeants du SCB afin de définir un loyer via une convention payante. « Mais pour cela il faut donner une valeur à ce stade », explique Louis Pozzo di Borgo.

Pour y remédier, les élus ont enchaîné une vingtaine de réunions avec la direction du Sporting Club de Bastia, les Socios, les acteurs culturels et institutionnel pour définir une quinzaine d’actions à mener. De la réfection des vestiaires à la création d’une brasserie en passant une amélioration du confort des usagers, la presque totalité des points a été validée. Seule la question de la couverture des tribunes reste en suspens. « Devons-vous en couvrir trois ou quatre ? », questionne encore le président de la CAB. L’extension des tribunes nord et sud a été actée, de même que l’amélioration de la pelouse. « Elle coûte 400 000 euros par an à la CAB pour une qualité qui laisse à désirer », explique Louis Pozzo di Borgo.

Faire vivre le stade

Objectif en ligne de mire : créer une activité presque permanente au sein de l’infrastructure pour pouvoir la rentabiliser. Concerts, évènements culturels, visites patrimoniales, accueil d’équipes sportives de haut niveau pour des matchs et des préparations sportives estivales. 750 000 euros ont déjà été investis pour améliorer certains points et ajouter des écrans géants, indispensables pour recevoir des matchs du Top 14 et engranger des points de licence club pour le SCB. « Je le dis d’ailleurs sans esprit de polémique, nous n’avons toujours reçu aucun financement ni un euro de remboursement de la part de l’État comme cela était prévu dans le cadre du PTIC », regrette Louis Pozzo di Borgo. Au premier rang, le maire de Ville di Pietrabugno acquiesce mais prévient : « Attention aux surcoûts ! Il faudra être vigilants ».

L’enveloppe de 6,7 millions d’euros pourrait quant à elle évoluer. De quoi fixer le juste prix pour qu’Armand Cesari vive enfin au-delà des rencontres de football, une fois tous les quinze jours.