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Nicolas Sarkozy : « La Corse c’est la France »


MP le Lundi 2 Octobre 2023 à 11:27

L'ancien Président de la République était l'invité de la matinale de RTL ce lundi. Une interview durant laquelle il s'est exprimé sur l'avenir institutionnel de l'île, quatre jours après le discours d'Emmanuel Macron devant l'Assemblée de Corse



(Photo : Archives CNI)
(Photo : Archives CNI)
Quatre jours après la visite d’Emmanuel Macron en Corse, c’est un ancien Président de la République qui s’est à son tour exprimé sur l’avenir institutionnel de l’île. Invité de la matinale de RTL ce lundi, Nicolas Sarkozy a été interrogé par la journaliste Amandine Bégot sur son avis sur une possible autonomie de la Corse.
 
« J’aime la Corse profondément », répond d’emblée ce dernier en assurant qu’il a été l’ancien ministre et Président qui a été « le plus souvent en Corse ». De facto, il se pose en connaisseur du dossier et pointe un dossier « passionnant » mais « très difficile ».
 
« Je voudrais dire une première chose, c’est que la Corse c’est la France et je suis persuadé que l’immense majorité des Corses aiment la France et sont dans la République française », estime-t-il en concédant toutefois qu’« on ne gère pas la Corse comme on gère les Hauts de Seine ». « Donc qu’il y ait une application spécifique ne me gêne pas », affirme-t-il. 
 
Toutefois, pour l’ancien Président de la République, « l’autonomie ne doit être ni un chiffon rouge, ni la panacée ». « Ce n’est pas parce que vous donnez l’autonomie à la Corse que vous réglerez le problème, mais ce n’est pas non plus parce que vous vous braquez sur l’unité de la République que vous réglerez le problème », explique-t-il en déroulant : « Je prends un exemple, en Corse au village, les grands-parents parlent à leurs petits-enfants en corse. Cumu và ? Va bè. Ce n’est pas pour ça qu’ils ne sont pas français. Et je ne voudrais pas qu’on laisse la langue corse otage des indépendantistes. Dans le même temps, l’autonomie ne doit pas conduire les Corses qui veulent être Français seuls face aux indépendantistes ».
 
Ainsi, Nicolas Sarkozy insiste encore sur le fait que l’évolution institutionnelle de l’île « est un dossier complexe » et conclut : « Je pense que la solidité de l’unité de la France passe plus par la souplesse d’organisation que par la rigidité de l’organisation ».