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Vers des étés de plus en plus chauds ? Durant la première semaine de juin, l’Europe devrait vivre sa première vague de chaleur de l’été - alors qu'un rapport du Centre climatique de la Croix-Rouge internationale a établi à 26 le nombre de jours de chaleur extrême supplémentaires à travers le monde au cours des douze derniers mois en raison du changement climatique. Sans surprise, le climat Corse ne devrait pas faire exception à la règle, et ce, dès les prochains jours. « À la fin de la première semaine de juin, on sera au-dessus de la normale, en termes de température », assure Patrick Rébillout, directeur du Centre Météo-France d’Ajaccio, tout en précisant que les températures devraient être « raisonnables ».
À plus long terme, les prévisions saisonnières montrent « avec toutes les limites qu’elles comportent », qu’un scénario « plus chaud que la normale est probable en Corse ». Mais pas seulement, puisque le directeur du Centre Météo-France d’Ajaccio fait état d’une estimation « plus sèche que la normale » pour la mer Méditerranée.
Si Patrick Rébillout ne souhaite pas s’avancer, et préfère dresser un bilan à la fin de l’été, il assure tout de même que « l’on est toujours dans un réchauffement climatique – d’origine anthropique -, donc on va vers des années de plus en plus chaudes ». Même si « ce n’est pas complètement linéaire », puisque l’été 2023 était légèrement moins chaud que l’été 2022 en Corse. À terme, les températures sont vouées à augmenter « sur l’ensemble de la planète », mais notamment en Europe, et « plus particulièrement en Méditerranée », affirme-t-il. Selon le signal, la « probabilité d’un scénario plus chaud est plus importante ».
À plus long terme, les prévisions saisonnières montrent « avec toutes les limites qu’elles comportent », qu’un scénario « plus chaud que la normale est probable en Corse ». Mais pas seulement, puisque le directeur du Centre Météo-France d’Ajaccio fait état d’une estimation « plus sèche que la normale » pour la mer Méditerranée.
Si Patrick Rébillout ne souhaite pas s’avancer, et préfère dresser un bilan à la fin de l’été, il assure tout de même que « l’on est toujours dans un réchauffement climatique – d’origine anthropique -, donc on va vers des années de plus en plus chaudes ». Même si « ce n’est pas complètement linéaire », puisque l’été 2023 était légèrement moins chaud que l’été 2022 en Corse. À terme, les températures sont vouées à augmenter « sur l’ensemble de la planète », mais notamment en Europe, et « plus particulièrement en Méditerranée », affirme-t-il. Selon le signal, la « probabilité d’un scénario plus chaud est plus importante ».
Des sécheresses redoutées
« Les sécheresses, on les attend, et on les redoute depuis plusieurs années en Corse », confie Patrick Rébillout. Et de poursuivre : « Mais c’est aussi lié au climat méditerranéen, il y a toujours eu des sécheresses. Sauf que maintenant, elles sont de plus en plus sévères. » Et pour cause, à l’été 2023, la Corse n’a cumulé que 54 millimètres de pluie, contre 163 millimètres sur le continent, selon Météo France. « Cette absence de précipitation se fait dans des températures de plus en plus chaudes, donc avec beaucoup d’évaporation qui fait que oui, il y a une sécheresse des sols qui peut se déclencher relativement rapidement, et durer au-delà de l’été », prévient-il
Une canicule imprévisible
Concernant les canicules, les prévisions saisonnières ne sont pas en mesure de les appréhender « puisqu’il s’agit de prévisions de climat », précise Patrick Rébillout. Si la chaleur croissante est fort probable, la façon dont elle va s’exprimer n’est pas perceptible pour l’heure. « Par exemple, en 2022, on n’avait pas été touché par les canicules comme sur le continent, se souvient-il. Mais par contre, il avait fait chaud tous les jours, et pendant très longtemps. » À contrario, en 2023, l’été avait été moins chaud que l’année précédente, mais plusieurs épisodes de canicule « très importants » avaient touché la Corse. Santé Publique France rapporte les trois vagues de fortes chaleurs observées mi-juillet, fin juillet et fin août. De plus, 15 % des décès survenus durant ces trois périodes seraient attribuables à la chaleur.
Le directeur du Centre Météo-France d’Ajaccio conclut : « Si nous regardons la circulation générale qui explique le scénario plus chaud que la normale, je pense que nous allons avoir à faire à un été plus chaud quotidiennement. Ce qui n’empêchera pas des épisodes de canicule. »
Le directeur du Centre Météo-France d’Ajaccio conclut : « Si nous regardons la circulation générale qui explique le scénario plus chaud que la normale, je pense que nous allons avoir à faire à un été plus chaud quotidiennement. Ce qui n’empêchera pas des épisodes de canicule. »