Il s'agit de l'exposition "Juifs réfugiés en Corse durant la première guerre mondiale", qui sera ouverte au public jusqu'au 15 décembre, et visible tous les après-midi du lundi au vendredi de 14 à 18 heures (hormis le vendredi 11 novembre). Une visite commentée sera organisée le jeudi 24 novembre à 15 heures.
Le Centre Fleg a réalisé toutes les recherches historiques et élaboré tous les panneaux
Jean Dal Colletto, président de la Fédération des groupements corses de MArseille et des Bouches-du-Rhône nous en dit plus sur cette manifestation.
"Cette exposition relate l'accueil que les Corses ont réservé entre 1915 et 1920 à 739 réfugiés israélites, expulsés par le gouvernement ottoman de leur ville de naissance parce qu'ils étaient "protégés français". Originaires de Tibériade pour la plupart, mais aussi de Safed, Jaffa et d'Alep, ils vont vivre 57 mois dans l'île. Une centaine d'entre eux resteront en Corse, notamment à Bastia où il feront souche. Les autres rentreront en Terre Sainte.
Exfiltrés par des navires de guerre français, arrivés dans l'île dans le dénuement le plus total, encore vêtus à l'orientale, ces réfugiés que les insulaires appellent "les Syriens", sont accueillis et aidés par les autorités et la population d'Ajaccio, puis de Bastia, où une centaine d'entre eux se rend par la suite. Il leur est procuré dans l'urgence nourriture, logements, vêtements. Des classes sont créées pour accueillir leurs 300 enfants. Les enseignants participent de leur poche à l'achat des fournitures scolaires. Cet épisode peu connu de la deuxième guerre mondiale, dont le rappel constitue un "clin d'oeil" à l'actualité, doit se situer dans les nombreuses rencontres que l'histoire a suscitées entre les corses et les juifs : Dès 1492 lorsque, chassés d'Espagne par Isabelle la Catholique, certains se réfugient dans l'île.
Entre 1755 et 1768 lorsque Pasquale Paoli en accueille plusieurs milliers en provenance d'Italie, leur accordant la citoyenneté de la jeune Corse indépendante.
Entre 1939 et 1943, où les corses ne livrent aucun juifs aux autorités d'occupation. Une demande de faire de la Corse "l'Ile des Justes" est d'ailleurs portée depuis longtemps par certains historiens insulaires et des membres de la communauté.
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Le vernissage aura le 9 novembre à 19 heures à la Maison de la Corse Un vin d'honneur clôturera la rencontre. L'entrée sera libre.
Le Centre Fleg a réalisé toutes les recherches historiques et élaboré tous les panneaux
Jean Dal Colletto, président de la Fédération des groupements corses de MArseille et des Bouches-du-Rhône nous en dit plus sur cette manifestation.
"Cette exposition relate l'accueil que les Corses ont réservé entre 1915 et 1920 à 739 réfugiés israélites, expulsés par le gouvernement ottoman de leur ville de naissance parce qu'ils étaient "protégés français". Originaires de Tibériade pour la plupart, mais aussi de Safed, Jaffa et d'Alep, ils vont vivre 57 mois dans l'île. Une centaine d'entre eux resteront en Corse, notamment à Bastia où il feront souche. Les autres rentreront en Terre Sainte.
Exfiltrés par des navires de guerre français, arrivés dans l'île dans le dénuement le plus total, encore vêtus à l'orientale, ces réfugiés que les insulaires appellent "les Syriens", sont accueillis et aidés par les autorités et la population d'Ajaccio, puis de Bastia, où une centaine d'entre eux se rend par la suite. Il leur est procuré dans l'urgence nourriture, logements, vêtements. Des classes sont créées pour accueillir leurs 300 enfants. Les enseignants participent de leur poche à l'achat des fournitures scolaires. Cet épisode peu connu de la deuxième guerre mondiale, dont le rappel constitue un "clin d'oeil" à l'actualité, doit se situer dans les nombreuses rencontres que l'histoire a suscitées entre les corses et les juifs : Dès 1492 lorsque, chassés d'Espagne par Isabelle la Catholique, certains se réfugient dans l'île.
Entre 1755 et 1768 lorsque Pasquale Paoli en accueille plusieurs milliers en provenance d'Italie, leur accordant la citoyenneté de la jeune Corse indépendante.
Entre 1939 et 1943, où les corses ne livrent aucun juifs aux autorités d'occupation. Une demande de faire de la Corse "l'Ile des Justes" est d'ailleurs portée depuis longtemps par certains historiens insulaires et des membres de la communauté.
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Le vernissage aura le 9 novembre à 19 heures à la Maison de la Corse Un vin d'honneur clôturera la rencontre. L'entrée sera libre.