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Marie-Jeanne Nicoli, présidente du CESEC de Corse : "une nouvelle dynamique impulsée depuis 2018"


Julia Sereni le Mardi 6 Juillet 2021 à 17:26

Depuis juillet 2020, Marie-Jeanne Nicoli est la présidente du Conseil Économique, Social, Environnemental et Culturel (CESEC) de Corse. À mi-mandat, elle dresse le bilan de l’action de cette instance consultative dont l’objectif est de représenter la société civile.



Marie-Jeanne Nicoli fait le bilan de l'action du CESEC de Corse, qu'elle préside depuis un an. Photo : Michel Luccioni
Marie-Jeanne Nicoli fait le bilan de l'action du CESEC de Corse, qu'elle préside depuis un an. Photo : Michel Luccioni

Pourquoi avoir voulu faire un bilan à mi-parcours ?

Nous avons fait ce bilan à mi-mandat parce que nous voulions avoir une vision de l’ensemble du travail que nous avons entrepris depuis trois ans. Comme vous le savez, c’est un mandat de six ans et il y a eu un changement l’année dernière, puisqu’il y a eu une réélection à la suite d’un recours. Il nous a paru important de faire un bilan quantitatif, parce que nous voulions voir le volume d’actions entreprises, la diversité des sujets traités, et aussi et surtout, évidemment les améliorer.

À quoi cela va t-il vous servir ?

Il y a deux vocations essentielles à ce bilan : voir comment améliorer nos travaux, les rendre plus synthétiques, mieux les diffuser. Parce que si nous sommes une force de proposition reconnue par les institutions, nous le sommes un peu moins du grand public. L’autre point, c’est, à partir de ce bilan, voir comment les trois ans qui viennent vont être articulés, c’est-à-dire faire une sorte de feuille de route avec des thèmes qui nous paraissent essentiels. Le 27 juillet, un séminaire y sera pleinement consacré. Enfin, nous avons déjà entrepris des procédures pour évaluer l’impact de notre travail sur la mise en place des politiques publiques.

Justement, comment influez-vous sur la prise de décision ?

Nous avons énormément de relations avec les élus, qui viennent présenter leurs rapports et nous avons beaucoup de débats donc, déjà, des messages passent. Ensuite, dans nos avis et nos rapports, on a mis en place une procédure pour voir si cela produisait des amendements et on va essayer dans les années à venir de renforcer cette relation et cette capacité d’évaluation de nos apports.

Vous parliez d’une analyse quantitative, le CESEC a t-il davantage travaillé durant ce mandat ?

Il y a eu une dynamique nouvelle impulsée depuis 2018. Il y a beaucoup plus de travail. D’abord, un certain nombre de documents doit obligatoirement être présenté au CESEC. Et on voit bien qu’il y a, au niveau de la Collectivité, une volonté de recueillir la parole de la société civile et donc on est saisis de beaucoup plus d’avis à donner. Mais nous avons aussi beaucoup d’auto-saisines, en septembre, nous en serons à dix rapports.

Sur quels sujets ?

Les sujets sont variés. Le premier, sous la responsabilité de Laetitia Cucchi, sur la prise en charge du second accompagnant pour les enfants malades devant se rendre sur le continent, a été extrêmement médiatisé. Ce premier travail a été emblématique. Un travail important a également  été fait sur la formation et le bi-plurilinguisme. Ensuite, évidemment, un rapport sur les déchets, sujet qui n’est pas encore réglé. Après, il y a les motions, qui prennent en comptent des sujets importants dans la société, par exemple la Loi Molac.

Vous tâchez également d’être force de propositions ?

Oui. Nous avons notamment travaillé sur un outil culturel qui serait au service de l’ensemble des acteurs culturels et du public, et là, c’est un projet très concret, qui peut être mis en oeuvre très rapidement si la Collectivité s’en empare. Il y a aussi le rapport « Invichjà in casa soia », pour que les personnes âgées puissent rester chez elles et vivre de manière harmonieuse. Ensuite, nous avons fait un rapport sur la filière bois et un autre sur l’autonomie alimentaire.
 
Enfin, nous avons réalisé deux documents d’une vocation plus large, un sur la crise du COVID-19, pour savoir comment cela avait affecté la société et un deuxième sur la relance et la sauvegarde économique. Et enfin, aujourd’hui, nous lançons « comment contribuer à construire un meilleur avenir pour la Corse ? ». Il sera présenté au mois de septembre.