Marie-Hélène Padovani, Conseillère municipale de San Martino-di-Lota, conseillère territoriale du groupe Andà per Dumane, et candidate aux Municipales de mars prochain.
- Pourquoi avez-vous décidé de succéder à votre père ?
- J’ai pris cette décision il y a 12 ans. Je suis rentrée au Conseil municipal en 2008, je me suis formée parce qu’on ne devient pas tête de liste d’une commune de cette importance du jour au lendemain. Cela nécessite un vrai travail à plein temps. Je m’y suis investie, j’y ai consacré beaucoup de temps et j’ai beaucoup appris. C’est vrai qu’aujourd’hui, je prends la succession de mon père, et, sans vouloir faire preuve de prétention, je pense que je suis prête à le faire. C’est vrai aussi que c’est mal vu du côté de l’opposition qui peut penser qu’on transmet un flambeau et un siège, mais je fais remarquer qu’alors que la transmission aurait pu se faire pendant cette mandature, j’ai fait le choix personnel d’aller devant les électeurs. La population de San Martinu a le choix de me mettre en place ou pas.
- Quel a été le moteur de cette décision ? Vous disiez, l’an dernier dans nos colonnes, que vous vous étiez découverte une passion pour la chose publique…
- Tout à fait ! Le fait que mon père soit en politique depuis très longtemps puisqu’il est maire depuis 1984 et élu de cette même commune depuis 1971, a beaucoup joué. Comme très souvent dans les familles, les enfants suivent la voie des parents, et je suis tombée très tôt en politique. A 18 ans, bien loin des mandats électifs, je m’étais impliquée, avec mes amis – qui continuent de m’accompagner dans cette aventure - dans la reprise du comité des fêtes… Nous nous sommes toujours investis. Ma passion, c’est ma commune, c’est mon village.
- Partez-vous avec la même équipe ou sera-t-elle renouvelée ?
- Un projet ne se réalise pas sur une seule mandature. En 2014, notre liste a été, par rapport à la loi sur la parité, renouvelée à 50%. La liste, que je vais menée aujourd’hui, est à peine renouvelée. Nous nous inscrivons dans la continuité de cette équipe qui a entamé de grands projets pour la commune.
- Quels projets ?
- D’abord, les deux projets phares sur le littoral qu’on appelle aujourd’hui « Pietranera 2020 » et qui ont pour ambition de redonner une vie au centre-bourg de Pietranera. Ce centre-bourg étouffe parce qu’il manque de places, de lieux publics et surtout de parkings. La population est en insécurité totale, notamment l’accès à l’école. Nous avons mené une réflexion depuis 2014, et même bien avant puisque la mairie a acheté en 2008 du foncier pour pouvoir élaborer ce projet qui a été présenté le 7 novembre dernier à la population. Nous espérons que dès 2021, si les financements suivent, nous donnerons le premier coup de pioche.
- J’ai pris cette décision il y a 12 ans. Je suis rentrée au Conseil municipal en 2008, je me suis formée parce qu’on ne devient pas tête de liste d’une commune de cette importance du jour au lendemain. Cela nécessite un vrai travail à plein temps. Je m’y suis investie, j’y ai consacré beaucoup de temps et j’ai beaucoup appris. C’est vrai qu’aujourd’hui, je prends la succession de mon père, et, sans vouloir faire preuve de prétention, je pense que je suis prête à le faire. C’est vrai aussi que c’est mal vu du côté de l’opposition qui peut penser qu’on transmet un flambeau et un siège, mais je fais remarquer qu’alors que la transmission aurait pu se faire pendant cette mandature, j’ai fait le choix personnel d’aller devant les électeurs. La population de San Martinu a le choix de me mettre en place ou pas.
- Quel a été le moteur de cette décision ? Vous disiez, l’an dernier dans nos colonnes, que vous vous étiez découverte une passion pour la chose publique…
- Tout à fait ! Le fait que mon père soit en politique depuis très longtemps puisqu’il est maire depuis 1984 et élu de cette même commune depuis 1971, a beaucoup joué. Comme très souvent dans les familles, les enfants suivent la voie des parents, et je suis tombée très tôt en politique. A 18 ans, bien loin des mandats électifs, je m’étais impliquée, avec mes amis – qui continuent de m’accompagner dans cette aventure - dans la reprise du comité des fêtes… Nous nous sommes toujours investis. Ma passion, c’est ma commune, c’est mon village.
- Partez-vous avec la même équipe ou sera-t-elle renouvelée ?
- Un projet ne se réalise pas sur une seule mandature. En 2014, notre liste a été, par rapport à la loi sur la parité, renouvelée à 50%. La liste, que je vais menée aujourd’hui, est à peine renouvelée. Nous nous inscrivons dans la continuité de cette équipe qui a entamé de grands projets pour la commune.
- Quels projets ?
- D’abord, les deux projets phares sur le littoral qu’on appelle aujourd’hui « Pietranera 2020 » et qui ont pour ambition de redonner une vie au centre-bourg de Pietranera. Ce centre-bourg étouffe parce qu’il manque de places, de lieux publics et surtout de parkings. La population est en insécurité totale, notamment l’accès à l’école. Nous avons mené une réflexion depuis 2014, et même bien avant puisque la mairie a acheté en 2008 du foncier pour pouvoir élaborer ce projet qui a été présenté le 7 novembre dernier à la population. Nous espérons que dès 2021, si les financements suivent, nous donnerons le premier coup de pioche.
- Vous vous inscrivez dans la continuité par rapport à l’action de votre père. Comment comptez-vous imposer votre propre marque ?
- Ma marque, c’est, d’abord, la continuité puisque nous faisons partie intégrante des décisions prises. Pietranera 2020 est l’avenir et le cœur de notre programme parce qu’il va complètement améliorer la qualité de vie du village. Les gros travaux de la commune – assainissement, aménagement… - ont été réalisés, le problème aujourd’hui, c’est le centre-bourg. Entre 20 000 et 25 000 voitures passent chaque jour devant la mairie. Avec ce nombre de voitures et l’augmentation de la population – la commune atteint 3000 habitants -, nous manquons d’espaces de vie. La topographie de la commune fait qu’il n’y a pas d’espace plat. Nous avons du, durant ces dix dernières années, acheter du foncier pour pouvoir, aujourd’hui, détruire et construire des parkings souterrains, une place publique, réimplanter des commerces de proximité et un lieu de vie où les gens se rencontreront. Les anciennes mandatures se sont toujours battues pour garder cet esprit de village et nous continuerons.
- C’est-à-dire ?
- Pietranera compte déjà pas mal de commerces. Sa configuration de péri-urbain lui donne l’avantage d’être à 3 minutes de Bastia, mais comporte aussi des inconvénients : il est très facile de prendre sa voiture et de rejoindre la Place Saint-Nicolas. L’objectif de la prochaine mandature est de fixer les gens chez nous et de leur offrir tous les services de proximité, les commerces, les activités pour les enfants et les jeunes de 16-25 ans, sans qu’ils aient besoin de prendre la voiture. Durant cette mandature, nous avons mis en place une politique en direction du milieu associatif : nous avons impulsé et redynamisé la création d’associations, que ce soit des associations dites « de 3ème âge » ou des associations menées par des femmes d’une cinquantaine d’années qui ne travaillent pas et qui donnent leur temps aux autres. Tout cela s’inscrit dans notre projet de recentraliser la population dans le village, de resserrer le lien social et de redonner une vie à Pietranera.
- Ma marque, c’est, d’abord, la continuité puisque nous faisons partie intégrante des décisions prises. Pietranera 2020 est l’avenir et le cœur de notre programme parce qu’il va complètement améliorer la qualité de vie du village. Les gros travaux de la commune – assainissement, aménagement… - ont été réalisés, le problème aujourd’hui, c’est le centre-bourg. Entre 20 000 et 25 000 voitures passent chaque jour devant la mairie. Avec ce nombre de voitures et l’augmentation de la population – la commune atteint 3000 habitants -, nous manquons d’espaces de vie. La topographie de la commune fait qu’il n’y a pas d’espace plat. Nous avons du, durant ces dix dernières années, acheter du foncier pour pouvoir, aujourd’hui, détruire et construire des parkings souterrains, une place publique, réimplanter des commerces de proximité et un lieu de vie où les gens se rencontreront. Les anciennes mandatures se sont toujours battues pour garder cet esprit de village et nous continuerons.
- C’est-à-dire ?
- Pietranera compte déjà pas mal de commerces. Sa configuration de péri-urbain lui donne l’avantage d’être à 3 minutes de Bastia, mais comporte aussi des inconvénients : il est très facile de prendre sa voiture et de rejoindre la Place Saint-Nicolas. L’objectif de la prochaine mandature est de fixer les gens chez nous et de leur offrir tous les services de proximité, les commerces, les activités pour les enfants et les jeunes de 16-25 ans, sans qu’ils aient besoin de prendre la voiture. Durant cette mandature, nous avons mis en place une politique en direction du milieu associatif : nous avons impulsé et redynamisé la création d’associations, que ce soit des associations dites « de 3ème âge » ou des associations menées par des femmes d’une cinquantaine d’années qui ne travaillent pas et qui donnent leur temps aux autres. Tout cela s’inscrit dans notre projet de recentraliser la population dans le village, de resserrer le lien social et de redonner une vie à Pietranera.
- Avez-vous des projets pour le village de San Martinu ?
- Oui ! Nous avons acheté, au mois de septembre dernier, via l’Office foncier de la Corse, une maison d’Américains dite « Maison Gaggeri » pour la somme de 1,3 million d’euros. L’ensemble avec le foncier couvre plus de 2500 m2 et se situe en plein cœur du village. Notre but est exactement le même qu’à Pietranera. A San Martinu, la population est importante et compte beaucoup de jeunes actifs. Nous avons aidé à la création d’une association, mais il n’y a pas de local. La mairie annexe est ouverte tous les jours au même titre que celle de Pietranera, mais elle est en location. Il n’y a pas de commerce, le bar, l’hôtel et les deux restaurants ne fonctionnent qu’en saison estivale. L’hiver, le village devient un village dortoir, les jeunes ne peuvent même plus jouer à la belote. Nous avons donc acheté la Maison Gaggeri pour y installer les services publics, une épicerie, un restaurant… et recréer le lien social. Une salle complète sera dédiée à l’association du 3ème âge, une autre à l’association des jeunes.
- A quelle échéance, pensez-vous réaliser ce projet ?
- Les négociations ont été lourdes, nous n’avons pas voulu que ce bâtiment central échappe à la commune. La maison a besoin d’être réhabilitée. Des gros travaux sont à prévoir. Nous les ferons par tranches. Nous trouverons les financements. Si la population est d’accord, nous y prévoyons des logements communaux parce que le prix du foncier sur la commune est excessif. Peut-être aussi un jardin d’enfants… Tout cela ne se fera qu’en accord avec la population de San Martinu. Nous organiserons prochainement une réunion publique pour savoir ce dont elle a besoin. C’est très important pour nous.
- L’opposition part également en campagne. Cela vous inquiète-t-il ?
- Nous sommes confiants car nous sortons avec un bilan. La commune est saine financièrement. Au 6 janvier, il y avait 1,9 million € en caisse. Les taux d’imposition n’ont pas bougé. Le taux d’endettement avoisine 0%. Forts de ce bilan, nous entamons cette campagne électorale tranquillement. Il faudra travailler, mobiliser et débattre. Ce qui nous rassure, c’est que la population adhère à notre projet. Elle en a accepté le principe le 7 novembre dernier, lors d’une réunion publique où il y avait aussi des membres de l’opposition. Ceci dit, il faut toujours prendre au sérieux une liste d’opposition. On ne peut pas dire que l’élection est jouée et gagnée d’avance. Notre objectif est d’être largement renouvelée pour poursuivre ces deux grands projets. La population jugera.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Oui ! Nous avons acheté, au mois de septembre dernier, via l’Office foncier de la Corse, une maison d’Américains dite « Maison Gaggeri » pour la somme de 1,3 million d’euros. L’ensemble avec le foncier couvre plus de 2500 m2 et se situe en plein cœur du village. Notre but est exactement le même qu’à Pietranera. A San Martinu, la population est importante et compte beaucoup de jeunes actifs. Nous avons aidé à la création d’une association, mais il n’y a pas de local. La mairie annexe est ouverte tous les jours au même titre que celle de Pietranera, mais elle est en location. Il n’y a pas de commerce, le bar, l’hôtel et les deux restaurants ne fonctionnent qu’en saison estivale. L’hiver, le village devient un village dortoir, les jeunes ne peuvent même plus jouer à la belote. Nous avons donc acheté la Maison Gaggeri pour y installer les services publics, une épicerie, un restaurant… et recréer le lien social. Une salle complète sera dédiée à l’association du 3ème âge, une autre à l’association des jeunes.
- A quelle échéance, pensez-vous réaliser ce projet ?
- Les négociations ont été lourdes, nous n’avons pas voulu que ce bâtiment central échappe à la commune. La maison a besoin d’être réhabilitée. Des gros travaux sont à prévoir. Nous les ferons par tranches. Nous trouverons les financements. Si la population est d’accord, nous y prévoyons des logements communaux parce que le prix du foncier sur la commune est excessif. Peut-être aussi un jardin d’enfants… Tout cela ne se fera qu’en accord avec la population de San Martinu. Nous organiserons prochainement une réunion publique pour savoir ce dont elle a besoin. C’est très important pour nous.
- L’opposition part également en campagne. Cela vous inquiète-t-il ?
- Nous sommes confiants car nous sortons avec un bilan. La commune est saine financièrement. Au 6 janvier, il y avait 1,9 million € en caisse. Les taux d’imposition n’ont pas bougé. Le taux d’endettement avoisine 0%. Forts de ce bilan, nous entamons cette campagne électorale tranquillement. Il faudra travailler, mobiliser et débattre. Ce qui nous rassure, c’est que la population adhère à notre projet. Elle en a accepté le principe le 7 novembre dernier, lors d’une réunion publique où il y avait aussi des membres de l’opposition. Ceci dit, il faut toujours prendre au sérieux une liste d’opposition. On ne peut pas dire que l’élection est jouée et gagnée d’avance. Notre objectif est d’être largement renouvelée pour poursuivre ces deux grands projets. La population jugera.
Propos recueillis par Nicole MARI.