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Loi asile et immigration : plus de 500 manifestants en Corse contre la loi immigration


La rédaction le Dimanche 21 Janvier 2024 à 19:14

Ce dimanche 21 janvier 2024, en réponse à un appel national, près de 500 personnes se sont rassemblées devant les préfectures de Bastia, Ajaccio et Calvi pour manifester contre la loi immigration.



Crédit photo Facebook Noël Casale
Crédit photo Facebook Noël Casale
Adoptée au forceps par le Parlement le 19 décembre, la loi asile-immigration, est actuellement en attente de la décision du Conseil constitutionnel, prévue pour ce jeudi 25 janvier 2024. Les opposants à cette législation, jugée restrictive en matière d'asile et d'immigration, ont manifesté dimanche 21 janvier en Corse, rassemblant près de 500 personnes devant les préfectures de Bastia, Ajaccio et Calvi. Ils ont exprimé leur double revendication : demander au Président de la République de ne pas promulguer cette loi et affirmer leur désaccord avec ses dispositions controversées.
Surnommée "loi Darmanin" en référence au ministre de l'Intérieur, cette législation soulève des inquiétudes quant à son impact sur les droits des étrangers en France. Les manifestants ont particulièrement critiqué les dispositions restreignant les prestations sociales pour les étrangers, instaurant des quotas migratoires, mettant en péril l'automaticité du droit du sol et rétablissant le délit de séjour irrégulier. 

Organisée en réponse à un appel national, cette mobilisation traduit l'opposition généralisée à cette loi et la volonté de préserver les droits fondamentaux des personnes concernées. Réunissant divers syndicats, partis politiques de gauche, artistes et associations, cette manifestation collective a dénoncé unanimement ce texte jugé préjudiciable aux principes de solidarité et d'inclusion.

"Qui vit ici c'est d'ici"
Après un appel initialement lancé en début de semaine dernière par 201 personnalités sur l'ile, une tribune intitulée "Pour une Corse de la fraternité, contre la loi de la honte et contre l'extrême droite", a été initiée par la Ligue des droits de l'homme (LDH) et signée par plus de 450 personnes. Ce texte condamne la "loi de la haine et de la division", soulignant ses conséquences sur la cohésion sociale et la menace qu'elle représente pour la République française mis aussi pour la Corse.





Les signataires considèrent cette législation comme l'un des moments les plus critiques de l'histoire du pays. Ils alertent également sur les appels quotidiens à la haine, à la violence et à la division, qui ont engendré des idéologies racistes susceptibles de nourrir des replis identitaires. La conclusion de la tribune souligne l'importance des valeurs humanitaires, indiquant que le rejet de cette loi va bien au-delà des préoccupations locales de la Corse et de la France pour toucher les fondements mêmes de l'humanité. Ce rassemblement s'inscrit dans une série de protestations nationales contre une législation jugée restrictive en termes de droits sociaux et migratoires.