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Livres : Le retour de Bill, l’apprenti espion de Jean-Philippe Serpi


Philippe Jammes le Dimanche 10 Mai 2020 à 19:30

Nous avions fait la connaissance de Bill en 2018 grâce à la belle plume du bastiais Jean-Philippe Serpi. Son premier ouvrage, «L’espion britannique Bill » nous présentait son héros, Bill, « un homme déterminé à une vocation d’espion sans en avoir le gabarit. L’auteur nous le décrivait comme de nature chétive, mais espiègle et doté d’un timbre vocal équivoque. Décidé à accomplir son rêve de devenir agent secret, Bill partait au fin fond de l’Afrique équatoriale dans un centre spécialisé, avec d’autres stagiaires fortunés, afin d’en découdre avec les techniques de survie comme tout espion qui se mérite…. A vous de découvrir la suite pour ceux qui n’auraient pas encore dévoré ce livre passionnant. Mais le tome 2 est déjà là, après le succès rencontré par le 1er : « Le projet DX »* . Rencontre avec l’auteur, en confinement !



L'auteur corse Jean-Philippe Serpi sort son 2ème livre en seulement 2 ans !
L'auteur corse Jean-Philippe Serpi sort son 2ème livre en seulement 2 ans !

- La trame de ce 2ème tome des aventures de Bill ?
- Bill part pour une vraie mission cette fois, il va devoir franchir l’océan atlantique pour d’abord être briffé par la CIA, puis expédié à Terre-Neuve où se trouvent les vilains de l’histoire, qui ont volé la quasi-totalité des plans d’une arme de poing redoutable dans un complexe industriel américain, nom de code Projet DX.  Suite à un concours de circonstances, il va se voir prêté par les britanniques en mal d’effectif d’agents de terrain à la CIA, qui a déployé également de son côté tous ses espions dans les divers endroits sensibles de la planète, que le pays de l’oncle Sam essaie de contrôler au niveau richesses du sous-sol. Notre apprenti-espion part donc à l’aventure pour en découdre avec ces espions industriels, au volant d’un véhicule doté d’une intelligence artificielle interactive, confiée par les techniciens de la CIA à Bill dans le but de cette mission. Mais rien ne va être simple, avec rebondissements à la clé et cette fois-ci, Bill n’apparaît que dans le deuxième chapitre, à contrario du premier roman où il était présent dès le prologue. Nous retrouvons donc le personnage principal, son dévoué valet Victor et ses sempiternelles frasques contrecarrées dans le premier roman, beaucoup de lecteurs l’adorent, le petit-cousin John Richardson qui a partagé avec lui la première aventure et qui va jouer le rôle de garde-fou vis-à-vis de Victor dans la propriété de Bill. Le commissaire Caledon John, du district de Brixton, lieu de résidence de mon héros, est également présent sur ce deuxième volet. "


- Comment l’idée vous est –elle venue ?
- Ce deuxième opus date en fait de 1986. Je l’ai confectionné à partir d’histoires que nous inventions en étant plus jeune avec mon frère, s’aventurant tout d’abord dans les confins de l’espace avec Bill comme assistant dont on avait déjà créé la voix fluette, qui nous servait surtout de souffre-douleur en le plaçant dans des situations cocasses. Nous avions également créé Victor avec la voix bourrue, mais qui se prénommait Paul, déjà fan de revues réservées à un public adulte ! Puis, j’ai voulu inventer des aventures plus terrestres à ce personnage en le faisant devenir un espion britannique, tout comme le célèbre 007 qui me passionne toujours, mais à l’extrême opposé. J’ai échafaudé des centaines d’histoires au fil des ans avec lui, que je racontai le soir dans notre chambre à mon jeune frère avant de s’endormir ! La seule chose qui a changé depuis, c’est le camp des méchants : ils étaient de l’Union Soviétique dans mon premier essai, ils sont du Moyen Orient dans la version définitive. J’ai créé un pays imaginaire pour la circonstance, l’Ikranie, tout comme celui de la Barminie Équatoriale dans le premier roman.


- La suite de ces aventures, le premier livre a donc bien marché ?
- Les ventes du premier livre ont atteint les deux-cents exemplaires, tout support confondu, ce qui est déjà un exploit pour moi. C’est surtout le retour positif et enthousiaste des lecteurs, en laissant des commentaires encourageants, qui ont convaincu l’éditeur à me prendre la suite sans même le faire valider par le comité de lecture habituel de la maison ! Cela m’a agréablement surpris d’autant plus que je n’attendais pas une réponse immédiate lorsque j’ai soumis le manuscrit. Il faut savoir que Les éditions Sydney Laurent annoncent toujours deux à trois semaines de délai à partir de l’envoi or mon téléphone a sonné trois minutes plus tard pour me dire oui !


- Justement, parlons de ces retours …
- Beaucoup de personnes de mon entourage, amis et connaissances, ont adoré le contenu, l’histoire, le côté burlesque qui contrastait avec les moments plus sombres. D’autres, plus proches, non. Il en faut pour tous les goûts. Certains sont entrés dans l’histoire pour n’en sortir qu’une fois le roman fini, j’ai eu des retours de lecture en une seule traite !  On m’a aussi fait part d’une mise en marche lente sur le premier parce que j’ai dû planter le décor, c’était voulu car je ne reviendrai pas ou presque dans les suivants. Mais personne n’a descendu le bouquin, ce qui est très réconfortant,  j’avais demandé des avis sincères afin de me corriger. Et j’ai des fans qui ont commandé le second, je suis vraiment content, avec un déjà retour positif et deux fois cinq étoiles en note sur le site de l’éditeur !


Vous faites de nombreuses allusions à la Corse, donc bientôt des aventures de Bill sur l’île ?
- Je commence à y venir ! J’ai planté un petit décor avec des allusions sur cet opus, qui pourrait amener Bill à rejoindre un ancien du contingent du premier tome qui s’est installé dans l’ile de Beauté et l’a convié à venir le voir ! Il en est également largement question dans le roman, puisque la voiture de mission de Bill dans cette aventure a été construite dans une usine insulaire créée de toute pièce ! Également plus loin avec un ancien vendeur dans une concession automobile de la région reconverti en agent de terrain canadien ! Mais pour construire une action qui se déroulerait chez nous, il me faut trouver une intrigue intelligente sans sombrer ni dans le cliché, ni dans le déjà-vu. J’y réfléchis.


Des romans qui finalement ne sont pas vraiment des polars …
- Le but de mes ouvrages est de faire oublier au lecteur les moments difficiles ou des lectures trop réfléchies, sans avoir à revenir en arrière parce qu’on a l’impression d’avoir raté un épisode. Écrire pour distraire les lecteurs et les faire rire est une tâche délicate, et je me vois mal écrire un polar.

- Les projets ?
- L’écriture du troisième roman est en bonne voie. Là aussi, il s’agit d’une trame construite en 1989 et que j’ai laissée en plan. L’inconvénient est que le synopsis élaboré à l’époque était plus maigre que celui qui m’a servi pour le second, où j’avais construit les tenants et les aboutissants. Donc, j’ai du improviser de nouvelles situations. J’ai planté également le décor pour le quatrième, j’ai la trame, construite récemment sur une idée de 2001, j’ai un petit paragraphe amorçant le cinquième et juste un titre pour le sixième.
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* Le Projet DX est d’ores et déjà disponible en téléchargement : https://editions-sydney-laurent.fr/livre/le-projet-dx-lespion-britannique-bill/?fbclid=IwAR15N1BzMP52GSgMFy_irFMtU4v0AOw2kQXqyutNayBCJkfyFdAQJ2GBA5U
L’édition papier sortira très prochainement et sera disponible sur les plate-formes Amazon, Fnac et l'éditeur.