- Les voix des électeurs qui ont voté pour vous au premier tour sont importantes pour les deux candidats en lice pour ce second tour, que pouvez-vous dire à ce sujet ?
- Oui elles sont importantes, mais plus important encore, ce sont les 30% d'abstention. Chose qui ne s'est jamais vue dans une ville qui vote généralement à 90% pour les municipales. Pour celles-ci, nous arrivons péniblement à 67 ou 68%, donc l'enjeu est vraisemblablement sur mes 13%. Aujourd'hui il faut que les deux listes arrivent à mobiliser ces abstentionnistes nombreux dans ce contexte du Covid-19 du mois de mars. Je regrette d'ailleurs, avec mes colistiers, que ces élections aient eu lieu, puisque j'avais appelé la veille, avec le président Simeoni et d'autres, au report de ces élections, ce qui aurait été plus logique. Élections qui ont d'ailleurs été faussées.
- Allez-vous donner des consignes à vos électeurs ?
-Non non, aucune consigne, comme je l'avais précisé dès le lendemain après en avoir parlé avec mes colistiers. Notre score n'était pas suffisamment élevé pour que l'on se maintienne de façon à troubler le jeu entre les deux blocs traditionnels. Nous ne roulons pour aucun des deux clans. Il n'y a donc pas de consigne. Les voix des électeurs ne nous appartiennent pas. Les électeurs se détermineront en leur âme et conscience.
- Vous vous étiez présenté pour le changement, u Core Di Lisula le prône également. Qu'en pensez-vous ?
- Je pense, sans contestation possible, et tous les observateurs auront pu le souligner également, que les deux listes en présence ne montrent malheureusement pas de réelles volontés de changement radical, pour repartir du bon pied et innover véritablement.
Nous avons été les seuls à parler de transition écologique, d'identité culturelle d'ouverture sur le monde méditerranéen, de mettre fin une bonne fois pour toute au développement déséquilibré des résidences secondaires, du problème des jeunes... Je pense que nous étions les seuls à incarner une volonté de développement différent, en rupture avec le passé, situé dans le cadre de l'émancipation du peuple Corse... Je ne vais pas refaire la campagne mais malheureusement aujourd’hui, les lisulani se retrouvent avec le sempiternel face à face entre les deux blocs en présence depuis plusieurs décennies. Et nous constatons également que ce sont toujours les mêmes figures. Certains sont partis ensemble il y a quelques années, d'autres étaient même ensemble dans la dernière mandature. Des promesses ont été faites et me font sourire. Ainsi, je ne peux pas choisir ni donner de consignes de vote.
- La liste d'Angèle Bastiani a été accusée par celle du maire sortant Jean-Joseph Allegrini-Simonetti de procéder à des "[...]abus de faiblesse, achats de "voix " des électeurs(trices) et menaces physiques[...]" sur les électeurs, qu'en pensez-vous ?
- On retombe dans les agissements du passé. Nous étions d'ailleurs les seuls à avoir parler d'une charte éthique, dans le contexte insulaire actuel. Nous avons toujours refusé les attaques personnelles, dont j'ai été moi-même victime. Des fake news relayées par certains pseudos notamment sur les réseaux sociaux. Je m'enlève une fois de plus contre ce type de procédé. Cela occulte le véritable débat démocratique.
Pour terminer, Michel Frassati précisait que le Riacquistu Lisulanu sera toujours présent. " Nous continuerons les combat, en tant qu'association.