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Les vœux des élus


le Vendredi 2 Janvier 2015 à 23:30

Les vœux du docteur Sauveur Gandolfi-Scheit, député de la Haute-Corse, de Jean-Christophe Angelini (Femu a Corsica), de Jean-Martin Mondolini (Une nouvelle Corse) et de Michel Stefani, secrétaire fédéral du PCF



Les vœux des élus
Docteur Sauveur Gandolfi-Scheit, député de la Haute-Corse présente à l'aube de la nouvelle année ses vœux de santé, de bonheur, de réussite et d'épanouissement pour tout un chacun.
" Je souhaite beaucoup de satisfaction et tout simplement de bien-être et d'une manière plus générale je formulerai également le souhait de voir dans l'année une société plus humaine, une mise en avant des qualités de cœur qui se doivent de caractériser les hommes et un juste équilibre entre les gens dans une société souvent injuste. 
Je formulerais également le souhait de voir les cellules familiales se renforcer et reprendre la place qui leur revient, car elles sont le ciment de notre société.
Au niveau qui est le mien, je ne cesserai comme à mon habitude de défendre à Paris la Corse qui nous unis, la Corse de nos traditions, la Corse qui n'aspire qu'à la paix, au travail et à l'épanouissement.
Je ne cesserai d’aller de l’avant pour améliorer notre projet commun : faire de la Corse une terre pacifique, riche de ses racines et ambitieuse pour son avenir.
Une Corse fière et pleine d'énergie, forte d'une jeunesse dynamique et entreprenante qui refuse l'immobilisme et qui se projette dans l'avenir pour mieux construire sa terre et défendre son identité. 
Notre terre est porteuse d’incroyables ressources, à nous de les améliorer et de nous enrichir de nos différences.
J'aurai une pensée particulière pour les personnes qui ont été dans la peine et le malheur en 2014 et à qui je souhaite une paix retrouvée en 2015. 
Du fond du cœur Pregu a pace é salute à tutti per l'annu novu
"

Jean-Martin Mondoloni (Nouvelle Corse)

Les vœux des élus
Du fond du cœur, je forme pour nos concitoyens des souhaits fervents afin que 2015 apporte à chacun paix, bonheur et prospérité. 
Notre île doit s’engager sur la voie d’un développement maîtrisé. Cela devient possible si l’homme s’émancipe des pratiques qui l’asservissent et tant qu’il sait se montrer généreux, solidaire et entreprenant. La Corse a besoin de ces lumières pour baliser la route de ceux qui veulent construire un autre avenir et se battre là où s’installent les inégalités, la détresse ou la violence. Ce sera toujours notre tâche que de le rappeler, de rassembler en nous montrant dignes de ce qu’est la Corse : fière, authentique et capable de vivre en harmonie avec le monde.
Nous souhaitons que l’année qui s’annonce soit celle d’une grande ambition au service de l’excellence, celle des projets collectifs bâtis autour des valeurs que nous avons en partage.
A tutti, pace e salute, in grazia di Diu.

Jean-Christophe Angelini (Femu a Corsica)

Jean-Christophe Angelini, président du groupe Femu a Corsica à l’Assemblée de Corse, conseiller municipal de Portivechju et conseiller communautaire
En ce début d’année nouvelle, je souhaite adresser mes vœux de santé, de bonheur et de réussite à l’ensemble des porto-vecchiais, des habitants du canton et de la Corse toute entière. A tutti, Paci, Saluta è Sucessu ! 
Mes premières pensées vont plus particulièrement aux personnes isolées, qui traversent des difficultés liées au chômage, à la précarité ou à la solitude, à celles que la vie a meurtri au cours des derniers mois ou des années passées. Je voudrais leur redire mon soutien, et ma ferme volonté de demeurer à leur service, dans le cadre de mon engagement militant et des missions qui m’ont été confiées par le suffrage universel.
L’année 2014 n’aura pas permis de concrétiser les espoirs de changement portés par des milliers de nos concitoyens, sur le territoire communal. Ils ont néanmoins suscité une dynamique de fond, une puissante mobilisation qui furent contrariées et freinées par des pratiques que nous pensions révolues. Mais l’aspiration à une vie meilleure, à une politique alternative, à un avenir partagé dans la sérénité et le dialogue démocratique demeure, intacte. C’est au nom de ces valeurs que je continuerai à œuvrer, convaincu comme tant d’autres que le changement engagé aux quatre coins de l’île interviendra aussi dans notre région.
Car la Corse bouge, évolue, fait voler en éclats les certitudes anciennes et les dynasties politiques. 
L’Assemblée de Corse travaille, dans la concertation et l’échange, à une réforme d’ampleur. Partout, au quotidien, des femmes et hommes s’engagent, investissent et innovent dans l’entreprise, le monde associatif, syndical et culturel, l’agriculture et l’artisanat. Ils sont, avec humilité et détermination, les ferments d’une construction large et ambitieuse, celle d’un pays prospère, rassemblé et apaisé, ouvert sur la Méditerranée et l’Europe.


Je suis persuadé que l’extrême sud, et notre commune tout naturellement, sauront trouver leur juste place dans cette vaste mutation. En 2011, les habitants du canton m’ont permis de devenir conseiller général et de m’impliquer, trois années durant, au service de notre territoire. C’est à regret que j’ai du quitter ces derniers jours l’Assemblée Départementale, à trois mois d’une nouvelle échéance.
J’aurai bientôt l’occasion de dresser un bilan de cette action partagée, dans le cadre d’une grande réunion publique, et de préciser les termes de mon implication future. Pour l’heure, je voudrais tout simplement remercier celles et ceux qui ont rendu cette aventure possible et contribué aux nombreuses réalisations que j’évoquerai bientôt. Ma suppléante et amie, Majo Cucchi, continuera d’agir aux côtés du plus grand nombre avec la même énergie, la même abnégation.
En ces premiers jours de 2015, je souhaite ardemment que le peuple corse puisse accéder à davantage de dignité, de responsabilité, de liberté. Puisse notre région s’inscrire pleinement dans cette démarche de renouveau, pour offrir à tous les perspectives de bien-être espérées. 
Allora, un’ antra volta, a Paci è a Saluta pà tutti, cù un’abbracciu fraternu !

Michel Stefani : 2015 sera sans attendre l’année du rassemblement et de l’action pour changer de politique et reconstruire l’espoir à gauche"

Nous voilà à l’aube d’une nouvelle année dans un contexte où l’horizon dégagé qui nous était promis s’obscurcit invariablement. La première crainte c’est celle qui noue l’estomac de ces dizaines de milliers de personnes qui n’ont pas d’emploi, plus de 21 000 en Corse, dont le nombre augmentera toujours et plus encore si le démantèlement de la SNCM intervenait conformément au choix du gouvernement, des actionnaires Transdev et Veolia et du président de l’Exécutif.

Perdre son emploi subir la précarité, s’interroger sur l’absence de logement, la pauvreté qui guette, la mal-vie sans pouvoir manger à sa faim, se soigner... dans notre pays qu’est la France des Lumières, cette angoisse envahit le quotidien de dizaines de millions de personnes. La Corse n’y échappe pas.

L’année, s’achevant ainsi, a été marquée par la désolation laissée dans le sillage d’une politique gouvernementale d’austérité d’autant plus dure qu’elle accentue la crise renoncement après renoncement. Les responsables de ce glissement à droite mortifère avaient promis de combattre la finance pour être élu en 2012. Désormais ils se couchent dans son lit en expliquant que la gauche ses valeurs et ses principes ont vécu.

L’homme symbole de cette métamorphose ultralibérale porte un nom à la prononciation synthétique. En lançant sa loi éponyme, le clone de banquier fait table rase du pacte de responsabilité dont il reconnaît l’inefficacité et veut aller plus loin dans le dé-tricotage du droit du travail. Le MEDEF revendique et obtient d’un premier ministre acquis à sa politique antisociale. Même la réforme territoriale et le « choc fiscal » sont dictés par le syndicat patronal avide de « compétitivité ». 

Paradoxalement ce mot ils l’associent à « modernité », or nous voyons bien sous le vernis clinquant apparaître la sombre couleur des réductions budgétaires. Le rouleau compresseur du libéralisme déloyal est ainsi actionné depuis la Commission européenne jusqu’à la plus petite commune de Corse.

Les moins sont partout : moins de services publics, moins de fonctionnaires, moins d’investissements... alors que la pression fiscale est augmente sur les ménages populaires. L’impôt sur le capital lui se veut « non dissuasif » jusqu’à la caricature. Bon élève notre gouvernement se félicite d’avoir empêché à Bruxelles l’instauration d’une taxe sur les transactions financières en Europe.

C’est dans ce cadre de l’adaptation à l’austérité budgétaire que les projets d’une collectivité unique et d’un paquet fiscal ont été adoptés par l’Assemblée de Corse. Dans les deux cas, le groupe des élu(e)s communistes et citoyens du Front de gauche a voté contre en toute logique.

En effet, l'organisation administrative locale avec ses 4 échelons : commune, intercommunalité, département, région, n’est ni le facteur de l’urgence sociale ni l’obstacle pour y trouver réponse. Avec des sources de financement multiples les politiques publiques locales ont plus de chances d’aboutir en donnant tout son sens à la clause de compétence générale appelée à disparaître.

Voila pourquoi, comme nous l’avons défendu, toute réforme fiscale devrait reposer les principes, républicains conjuguant justice fiscale et sociale avec solidarité nationale et péréquation.

Cependant, s’il on s’en tient à la date prévue pour les prochaines cantonales, les futurs candidat(e)s une fois élus seraient promis à disparaître aux prochaines élections territoriales. C’est peu démocratique et peu compréhensible pour l’électeur qui sera fondé à s’interroger sur l’intérêt de son vote dans ces conditions sauf à choisir les candidats anti-austérité qui seront à la fois pour le maintien du département et la consultation des Corses.

Le réveil tardif des Conseiller généraux de Haute Corse, évoquant « le mépris » manifesté à leur égard par les élus de l’Assemblée de Corse, est sans doute dû à l’analyse de cette contradiction. Pour ce qui nous concerne, nous y voyons une atteinte à la souveraineté populaire et une mise à l’écart plus importante du citoyen alors qu’il réclame participation et proximité.

Face à cela nous demandons que soit organiser un référendum avant l’adoption définitive de la loi pour vérifier si cette réforme est effectivement conforme à la volonté du peuple.

Et si 2015 ne peut être l’année du démantèlement de la SNCM et du service public de continuité territoriale, de l’avènement sans référendum de la collectivité unique avec ses corollaires, le pouvoir unique et la réforme fiscale injuste, elle sera sans attendre celle du rassemblement et de l’action pour changer de politique et reconstruire l’espoir à gauche.

È sobra à tuttu ch’ella sia per tutti un’annada cun Pace e Salute.