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Les remparts de Bonifacio se refont une beauté grâce à une aide financière de l'État


Naël Makhzoum le Samedi 22 Octobre 2022 à 18:47

Le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci et le préfet de Corse, Amaury de Saint-Quentin ont signé cette semaine un contrat de projet entre la commune et l'État, qui s'engage à participer au financement de la rénovation des remparts de la ville. L'élu de la Cité des Falaises espère voir les travaux finis "dans les cinq, six ou sept ans".



Photo Marie Santelli
Photo Marie Santelli
Les remparts de Bonifacio s'offrent une cure de jouvence. Et l'élixir découle de l'État. Dans l'après-midi du mardi 18 octobre, le maire Jean-Charles Orsucci a signé un contrat de projet avec le préfet de Corse dans le cadre du Plan de Transformation et d'Investissement en Corse (PTIC). Une avancée de plus pour permettre la concrétisation du plan de rénovation des remparts de la ville, vieux de 900 ans. "La commune a lancé une opération en ingénierie et en recherche de financements depuis plusieurs années pour réhabiliter ces fortifications, rappelle Jean-Charles Orsucci. Après avoir bataillé, nous avons obtenu de l'État que ce projet puisse s'inscrire à la fois dans le cadre du plan de relance culture ainsi que du PTIC."
 
L'action s'inscrit dans la continuité de la convention CRTE (Contrat de Relance et de Transition Écologique) signée avec l'État sous l'impulsion du préfet Lelarge, prédécesseur de Saint-Quentin.

Dans les faits, l'État promet de débloquer près d'1,2M€ pour compléter les 1,8M€ déjà attribués au titre du plan France Relance. Un engagement qui concerne la phase initiale des travaux. "On a surtout acté cette première tranche dont le coût est d'environ 5M€, détaille le maire de Bonifacio. Cette zone sur laquelle on se focalise d'abord est la plus touchée, c'est là où il fallait agir en urgence puisqu'on avait un vrai risque d'effondrement."
 
Un soutien financier qui représente donc 63% de l'investissement nécessaire à cette première étape. "On a aussi un accord de principe avec la Collectivité de Corse qui doit nous amener à un niveau de financement de 80%, se réjouit l'élu de l'extrême-sud. Il y aurait donc 20% de reste à charge pour la commune."
 
La première tranche "d'ici douze à dix-huit mois" ?
 
Au total, le coup de jeune demandera environ 15M€ pour une rénovation complète des remparts. Le préfet, qui a obtenu les crédits de la part du gouvernement, a assuré sa volonté d'aller au bout de l'accord initial, c'est-à-dire un accompagnement du pays pour la totalité des fortifications dans les cinq années qui arrivent. La fin des travaux sur la première tranche est espérée "d'ici douze à dix-huit mois", dixit le maire. Les mener à bien nécessite une logistique importante. "On a positionné un échafaudage au bout de la presqu'île et c'est d'ailleurs ce qui coûte assez cher, assure l'élu. En termes de sécurité, ce sont des travaux sur un état catastrophique."
 
Le chantier a lui démarré depuis le mois de janvier. "Pendant deux, trois mois, notre maître d'œuvre - celui de la remise en état de la tour Eiffel - a fait tous les échantillonnages nécessaires, expose Jean-Charles Orsucci. Il a fallu faire des études poussées pour savoir quels étaient les agrégats les plus performants pour qu'on soit à la fois dans le respect de l'histoire de ces remparts, et qu'on puisse aussi assurer une certaine pérennité de l'ouvrage une fois réalisé."
 
L'opération consiste à gratter ou combler tout ce qui a été érodé par le vent, le sel, la mer et qui a fragilisé l'édifice au fil des ans. L'objectif sous-jacent est clair : "la remise en visite de l'ensemble de ces fortifications, parce qu'il y a une histoire à raconter, est convaincu le maire de Bonifacio. Si dans les cinq, six ou sept ans, j'arrive à remettre en état la totalité des fortifications, j'aurais atteint l'objectif fixé avec mes services."