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Les 8 militants nationalistes interpellés lundi présentés à un juge d'instruction


CNI avec AFP le Vendredi 9 Décembre 2022 à 12:25

Les huit militants nationalistes de Corsica libera arrêtés lundi 5 décembre à Ajaccio et Bastia sont en attente de jugement dans le cadre d’une enquête sur la menace de retour à la lutte armée du FLNC.



Une militante de l'Associu Sulidarità à un rassemblement lundi dernier à Ajaccio pour demander la libération des gardés à vue
Une militante de l'Associu Sulidarità à un rassemblement lundi dernier à Ajaccio pour demander la libération des gardés à vue
Lundi, une nouvelle vague d'interpellations a eu lieu, menant à huit arrestations dont celle de Charles Pieri, 72 ans, soupçonné d'avoir dirigé un temps le FLNC. Ces huit personnes sont en cours de défèrement ce vendredi 9 décembre au tribunal judiciaire de Paris pour être présentées aux magistrats instructeurs chargés des investigations en vue d'une éventuelle mise en examen.

Ces personnes, issues des milieux nationalistes de l'île, ont été arrêtées dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris, notamment pour association de malfaiteurs terroriste, qui porte sur la menace de retour à la lutte armée du FLNC.

Cette procédure, également ouverte pour destructions aggravées et infractions à la législation sur les armes et les explosifs en relation avec une entreprise terroriste, porte notamment sur une prise de parole filmée d'hommes armés. Dans un communiqué, transmis le 2 septembre 2021 à Corse-Matin, le FLNC avait menacé d'un retour à la lutte armée sur l'île si l'État français poursuivait "sa politique de mépris".

Sur une vidéo accompagnant le texte, une cinquantaine d'hommes cagoulés, vêtus de noir et lourdement armés, entouraient un activiste qui lisait le texte signé du FLNC-Union des combattants (FLNC-UC) et du FLNC du 22 octobre.

Le 1er décembre, trois personnes ont été arrêtées. Deux d'entre elles, dont Pierre Paoli, militant de Corsica Libera, ont été relâchées trois jours plus tard, tandis que le troisième homme a été transféré sur mandat d'amener à Paris, où il a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi, selon la source judiciaire.

"De dossiers totalement vides"
Dans un communiqué diffusé ce matin, l'associu Sulidarità, association de défense des prisonniers politiques dénonce des "dossiers totalement vides". "Par ces méthodes, l'État français cherche à museler une expression politique et à mettre la pression sur des militants et leurs familles en exploitant toutes les possibilités offertes par ses législations d'exception", estime l'association qui dans l’attente de nouvelles informations, nous restons vigilants et mobilisés.