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Les 110 "mares temporaires méditerranéennes " de Corse : des trésors de biodiversité à préserver


Thibaud KEREBEL le Lundi 17 Avril 2023 à 08:43

Particulièrement présentes sur l'île, les mares temporaires méditerranéennes abritent une faune et une flore particulièrement riche. Face à la menace du changement climatique, l'Office de l'environnement de Corse, qui remplit un rôle important de préservation, organise deux journées d’échange, ces 17 et 18 avril, sur les sites de Frasselli, à Bonifacio et de Padulellu, à Porto-Vecchio.



La Corse est parsemée de 110 « mares temporaires méditerranéennes », principalement réparties dans le sud de l’île. Ces petites cuvettes d’eau, abritant une riche biodiversité, font justement l’objet d’un plan de préservation par l’Office de l’environnement (OEC), qui organise la restauration de certaines mares ainsi que des actions de sensibilisation. À ce titre, l’OEC proposera deux journées d’échange, lundi 17 et mardi 18 avril, sur les sites de Frasselli (Bonifacio) et de Padulellu (Porto-Vecchio). En présence de représentants de la Collectivité de Corse, du Conservatoire du littoral, ou encore de l’Université de Corte, plusieurs tables rondes permettront d’évoquer, entre autres, les menaces qui pèsent sur ces habitats. En tête de liste : le changement climatique.

Car l’équilibre des mares temporaires méditerranéennes est fragile, et repose sur l’alternance annuelle d’une phase sèche et d’une phase inondée. « C’est un fonctionnement hydrologique très particulier, qui est lié aux précipitations et aux eaux de ruissellement », explique Laurent Sorba, de l’Office de l’environnement. Vides pendant l’été, les mares se remplissent jusqu’à l’hiver, avant de s’assécher à nouveau. « Avec le réchauffement climatique et les précipitations aléatoires, on assiste à une accélération des cycles. Et ça, c’est problématique, notamment pour la faune. »

Les deux jours de réunion, réservés aux scientifiques et aux gestionnaires, devraient permettre de dégager des pistes de gestion, afin de préserver au mieux ces espaces. Pour Laurent Sorba, l’enjeu est d’importance, au regard de l’importante biodiversité abritée par ces mares. « Du fait de l’alternance entre les périodes sèches et les périodes de mise en eau, il y a une faune et une flore très spécifique. Des espèces rares et protégées concentrées sur des surfaces très réduites. »
L’entente des différents acteurs impliqués est donc indispensable.