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Le comité de soutien corse à Eric Zemmour se met en ordre de marche


Philippe Peraut le Dimanche 19 Décembre 2021 à 18:39

Olivier Battistini, chef de file du soutien Eric Zemmour en Corse, a présenté ce dimanche19 décembre à l’Hôtel Mercure d’Ajaccio, les grands axes de la politique que le candidat à l'élection présidentielle entend mener. Avec, bien sûr, un volet dédié à la Corse



Olivier Battistini, chef de file du soutien Eric Zemmour en Corse accompagné de David Quintela, Patrick Isnard, respectivement référent national et responsable du parrainage dans le pays ajaccien,
Olivier Battistini, chef de file du soutien Eric Zemmour en Corse accompagné de David Quintela, Patrick Isnard, respectivement référent national et responsable du parrainage dans le pays ajaccien,
C’est sur un thème prôné par Eric Zemmour lui-même, celui de la « reconquête » qu’Olivier Battistini, historien et maître de conférences à l’Université de Corse, a présenté, ce dimanche après-midi à l’Hôtel Mercure d’Ajaccio les grands axes de la politique qu’entend mener le candidat à la présidentielle en mars prochain. Et à dire vrai, l’enseignant n’aura pas vraiment, au cours de son allocution, troqué son costume de spécialiste en histoire pour celui de soutien politique. Au contraire, il sera constamment question de références à la littérature, l’histoire et la philosophie. Citant Vigny, Valéry, Balzac, Chateaubriand ou la pensée grecque, il aura fait de ces auteurs, le fil rouge d’un discours dédié au candidat.  "Il m’a, dit-il, demandé d’organiser sa croisée des chemins en Corse et de le représenter sur notre île...."
Le décor est planté. Autour de cette candidature, l’historien va en décliner les engagements. En guise de point d’orgue, des mots forts, martelés sans cesse avec insistance : "Ses choix sont liés à une question de civilisation,  un Occident chrétien et de civilisation gréco-latine qui est menacé dans son essence même. Une civilisation devient, en effet, nécessairement la proie facile d’un agresseur quand elle est détruite de l’intérieur. Le principe du Cheval de Troie. "

Un candidat d’action, d’écoute, de renouveau et de sursaut 
Volontairement, Olivier Battistini n’évoquera pas le programme social, culturel ou économique du candidat, souhaitant aller, avant tout à l’essentiel. "Zemmour a une conscience pleine et entière des risques courus par le pays autant que par la situation périlleuse faite par plusieurs décennies de gouvernements successifs et vidés par leurs choix et décisions de toute autorité et moyens d’actions possibles. Il entend soutenir, répondre et tenter de résoudre les priorités des Français en rétablissant, par une politique active et négociée, l’autorité du pays, la capacité de décision, l’ambition nationale sous toutes ses formes et dans tous ses encouragements et moyens possibles. Rendre une place crédible à la France, et une solidité aux ambitions naturelles et actives de chaque Français. "

Une démarche qui, selon Olivier Battistini, interpelle les Français : "70 % d'entre eux ont les mêmes sujets de priorité que ceux posés, annoncés et analysés par Eric Zemmour. Il est le candidat d’action, d’écoute, de renouveau et de sursaut."
Aux côtés de l'historien  Patrick Isnard et David Quintella, deux anciens du RN, l'un référent national et l'autre responsable du parrainage.  "60 à 84 % d es militants RN de ces dernières années ont basculé chez Zemmour, rappelle le premier, "Nous en sommes à 70000 adhérents encartés et nous serons 100000 d’ici un mois. Sans compter sur 15000 jeunes. Ce parti est est déjà le premier parti de France... "
 
La France a trahi la Corse
Olivier Battistini  évoquera ensuite la Corse dans le programme d’Eric Zemmour. "Le principe est simple, ajoute-t-il, il ne faut pas se tromper d’ennemi. La France que certains nationalistes ont combattue n’est maintenant plus. C’est un fantôme. Elle est soumise à la mondialisation, à la trahison des élites auto-proclamées, à l’islamo-gauchisme...Or, les Corses ont toujours été aux côtés de la France lorsqu’elle était grande et digne de leur respect. Et Éric Zemmour n’est pas un jacobin."
Eric Zemmour  se frayerait-il un chemin dans la brèche ouverte par le bras de fer entre  Macron et la majorité territoriale ? Possible mais une chose est en tout cas  certaine, il aurait d’ores et déjà contacté certains élus nationalistes. Et le terme d’autonomie reviendra, avec insistance, lui aussi, au cours de l’entretien. "La France a trahi la Corse...L’alliance se fera mais dans le débat et non le combat. Jean-Frédéric Poisson, allié à Éric Zemmour, a été le seul à parler  de « peuple corse ». C’est un signe. Ainsi, on peut imaginer deux nationalismes, deux forces complémentaires et non plus antagonistes, deux volontés de conserver une civilisation et un rapport au monde qui risquent de ne plus être, le désir commun de participer à l’élaboration de convergences entre ceux qui ont compris la nouvelle donne civilisationnelle qui nous menace tous, et qui sont attachés aux profondes racines desquelles l’Europe tient sa beauté, son génie et sa grandeur. "

Pour autant,  les Corses, notamment ceux qui ont voté pour l’actuelle Assemblée de Corse, à 70 %, précisons-le, nationaliste,  ne semblent pas concernés par cette "menace" mais plutôt préoccupés par une autre :  perte de l’identité, la langue, la culture, problème foncier, arrivée massive d’une population non corse chaque année. De ce fait,  la notion d’« ennemi » préconisée par le candidat Zemmour n’a pas le même écho dans l’île qu’ailleurs. Pour autant, Olivier Battistini se veut optimiste. " Concernant la Corse, l'alliance est un enjeu supérieur et l’autonomie sera une récompense qui n’est pas due, on doit se l’accorder nous-mêmes. "
Et pour ce qui est de l’essentiel de la démarche d’Eric Zemmour, "J’agis ou je meurs", conclut le soutien. D’autres conférences de presse sont prévues dans les semaines à venir en Corse.