Simon Vinciguerra, résistant et écrivain corse, a probablement offert aux résistants insulaires leur hymne historique avec "Le Chant des Maquisards". Écrit en 1943, ce texte de combat était destiné à susciter de nouvelles adhésions et à insuffler du courage à ceux qui se battaient. Rien de mieux que de faire référence à l'identité corse pour atteindre cet objectif. À une époque où le patriotisme français se confondait avec le patriotisme corse, l'identité insulaire occupait une place centrale. L'auteur a ainsi mobilisé, d'une part, le rejet historique de l'italien avec "U nemicu ha vercatu lu mare" et, d'autre part, des éléments de l'imaginaire corse : Sampieru Corsu revenant pour sonner le Culombu, la conque marine de la révolte, les figures romantiques du maquis ou du bandit d'honneur avec "Machja corsa, banditi d'onore"... À l'appel de la grande et de la petite patrie s'ajoutait également l'aspiration à l'universel, une position naturelle pour un communiste en lutte contre le totalitarisme avec "E sperenze di l'umanità (...) per un mondu di fraternità".
Il existe peu de versions chantées de ce texte historique. L'une d'entre elles figure notamment au début du documentaire de Maurice Choury, protagoniste principal de la résistance corse, intitulé "Tous bandits d'honneur". Le document réalisé par les jeunes élèves de Folelli devient ainsi un témoignage précieux pour combler cette quasi-absence de versions chantées de cette œuvre historique.
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Il existe peu de versions chantées de ce texte historique. L'une d'entre elles figure notamment au début du documentaire de Maurice Choury, protagoniste principal de la résistance corse, intitulé "Tous bandits d'honneur". Le document réalisé par les jeunes élèves de Folelli devient ainsi un témoignage précieux pour combler cette quasi-absence de versions chantées de cette œuvre historique.
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