- Vous allez quitter votre mandat de maire et de président de la CAPA pour assurer de nouvelles fonctions au Palais Bourbon. Quel message souhaitez-vous adresser aux Ajacciens à cette occasion ? - - J’ai d’abord adressé un message de gratitude ce jeudi depuis mon fauteuil de maire d’Ajaccio. Quand on gagne une élection, il faut savoir d’où l’on vient et ce que l’on doit au peuple souverain. Ensuite, c’est un message qui leur dit : faites-moi confiance, le travail sera fait ! Je n’ai pas changé mon fusil d’épaule et je reste un homme de devoir qui va travailler d’arrache-pied pour répondre à vos attentes et remplir les engagements que j’ai pris à l’occasion de cette campagne électorale.
- Quel sera votre rôle, en tant que président du groupe « Horizons » à l’Assemblée nationale ?
- C’est un rôle capital puisque nous ne sommes pas dotés d’une majorité absolue. Cela complexifie la donne, mais c’est intéressant parce qu’on devra être dans un consensus pour construire des lois et déterminer des politiques publiques. Il faudra nécessairement s’extirper des postures politiciennes et cela correspond assez à mon état d’esprit d’élu local. On va travailler pour mettre du lien et du liant avec les autres présidents de groupes, ceux qui ont envie que les institutions tiennent et que l’on réponde aux attentes des Français. On respectera ceux qui souhaitent que le système s’effondre de lui-même, mais on ne pourra pas travailler avec eux. Nous serons dans le camp du travail et de la réussite.
- Des négociations vont s’ouvrir entre Paris et la Corse. Quelle sera votre position ?
- Je veux avant tout combattre l’échec des relations entre la Corse et les gouvernements, quels qu’ils soient. Je veux faire en sorte que nous soyons en mesure de faire avancer les choses chez nous et je suis prêt à me mettre au service de la Corse. Avant de dire, avec mes collègues, ce que nous n’allons pas pouvoir faire ensemble parce que nous ne partageons pas totalement les mêmes options, il v a falloir que l’on parle de ce qui nous rassemble, que nous partageons et que nous pouvons faire ensemble. Afin de porter cela à quatre, avec la même détermination. Et je pense que le fait d’être président d’un groupe de la majorité, même si elle est relative, peut être utile parce que les liens que j’ai avec les responsables gouvernementaux vont s’avérer importants, ils pourront servir sur le regard que Paris porte sur la Corse. Et si on voulait une réponse pour savoir ce que pense le parti politique qui est le mien de la Corse, la première décision de ce groupe qui n’existait pas avant, a été d’élire un Corse à sa présidence.
- Cela n’impliquera-t-il pas des relations moins tendues avec l’actuelle majorité territoriale ?
- Oui, mais comme je l’ai dit lors de la campagne électorale, cela doit venir des deux côtés. On doit être en capacité, ici en Corse d’initier une nouvelle méthode et au niveau du gouvernement un regard qui se fasse sentir de manière différente dans l’île où les actions doivent aussi être menées de manière différente.On doit faire des pas les uns vers les autres et je suis ici dans une position de pivot sans rien renier au président de l’Exécutif qui a de grandes responsabilités en tant que chef de délégation pour les élus locaux. Je suis un parlementaire aujourd’hui qui de par son positionnement peut apporter des choses. J’en ai, en tout cas, la volonté et je vais tout faire pour. Le gouvernement n’aura donc pas la majorité absolue.
- Cela ne risque-t-il pas de compliquer votre tâche ?
- Rien n’est aisé, mais j’estime que cette situation politique est intéressante. Quand un seul groupe détient la majorité absolue, ce n’est pas une bonne chose pour le parlement. Nous sommes trois groupes de la majorité avec une majorité relative et cela va nous amener à travailler avec tous ceux qui veulent construire et déterminer une politique bonne pour le pays et donc bonne pour la Corse. C’est une tâche qui ne sera, certes, pas simple, mais passionnante. En tout cas, la simplicité ne fait pas partie de la vie politique.
- Le groupe « Horizons » a plutôt une vocation nationale. Ne sera-t-il pas difficile de faire entendre la voix de la Corse ?
- Je crois, au contraire, que c’est déjà fait ! Les collègues qui m’ont élu à l’unanimité savent quelles sont mes options et les idées que je porte pour mon territoire. Tout le monde sait ce que je pense et si cela avait été un obstacle je n’aurais jamais été président de ce groupe parlementaire. Il y a tout de même une grande confiance par rapport au discours qui est le mien depuis plus d’une dizaine d’années.
- Revenons à votre mandat de maire. Ce n’est un secret pour personne, Stéphane Sbraggia, actuel premier adjoint, vous succédera bien à cette tâche ?
- Il y a effectivement de fortes probabilités pour que ce soit lui, mais ce n’est pas moi qui vais le désigner. La majorité municipale avec nos collègues de l’opposition va élire le maire et les adjoints. Je souhaite que les choses se passent bien, que l’équipe que j’avais formée en 2020 et même pour la plupart en 2014 continue d’aller dans le sens du chemin que j’avais souhaité emprunter pour faire de cette ville ce qu’elle doit être, c’est-à-dire une capitale régionale de Méditerranée rayonnante, ouverte, dotée de projets et d’ambitions. C’est cela qui passe avant les hommes et les femmes.
- Quid de la CAPA ?
- Nous aurons des discussions. La CAPA est l’association de dix communes avec des élus de grande qualité qui démontrent toute leur implication, leur expérience et leur travail sur leur territoire. Il sont très attachés à leurs citoyens. Je veux être celui qui permettra la formation de la meilleure équipe possible.
- On évoque, enfin, le binôme Jean-Martin Mondoloni et Valérie Bozzi pour vous succéder à la tête du groupe « Un soffiu novu » à l’Assemblée de Corse. Vous confirmez ?
- Le groupe va se réunir prochainement. Je compte être là lors de la session de vendredi afin de réunir l’ensemble des élus du groupe.J’estime qu’il faut que l’on soit dans l’équilibre. J’étais chef de file de ce groupe, j’ai vocation à ne plus l’être, il y a des personnalités qui ont beaucoup de talent. L’équilibre, c’est le Nord d’un côté avec Jean-Martin Mondoloni, un homme d’une grande expérience à l’Assemblée de Corse où il est élu depuis 2004 et de l’autre le Sud avec Valérie Bozzi qui a dirigé un groupe, mené des combats et qui a, en outre, une implantation locale très forte. Je crois que ces deux profils peuvent créer les conditions d’une coprésidence qui pourrait être un signal fort.
- Quel sera votre rôle, en tant que président du groupe « Horizons » à l’Assemblée nationale ?
- C’est un rôle capital puisque nous ne sommes pas dotés d’une majorité absolue. Cela complexifie la donne, mais c’est intéressant parce qu’on devra être dans un consensus pour construire des lois et déterminer des politiques publiques. Il faudra nécessairement s’extirper des postures politiciennes et cela correspond assez à mon état d’esprit d’élu local. On va travailler pour mettre du lien et du liant avec les autres présidents de groupes, ceux qui ont envie que les institutions tiennent et que l’on réponde aux attentes des Français. On respectera ceux qui souhaitent que le système s’effondre de lui-même, mais on ne pourra pas travailler avec eux. Nous serons dans le camp du travail et de la réussite.
- Des négociations vont s’ouvrir entre Paris et la Corse. Quelle sera votre position ?
- Je veux avant tout combattre l’échec des relations entre la Corse et les gouvernements, quels qu’ils soient. Je veux faire en sorte que nous soyons en mesure de faire avancer les choses chez nous et je suis prêt à me mettre au service de la Corse. Avant de dire, avec mes collègues, ce que nous n’allons pas pouvoir faire ensemble parce que nous ne partageons pas totalement les mêmes options, il v a falloir que l’on parle de ce qui nous rassemble, que nous partageons et que nous pouvons faire ensemble. Afin de porter cela à quatre, avec la même détermination. Et je pense que le fait d’être président d’un groupe de la majorité, même si elle est relative, peut être utile parce que les liens que j’ai avec les responsables gouvernementaux vont s’avérer importants, ils pourront servir sur le regard que Paris porte sur la Corse. Et si on voulait une réponse pour savoir ce que pense le parti politique qui est le mien de la Corse, la première décision de ce groupe qui n’existait pas avant, a été d’élire un Corse à sa présidence.
- Cela n’impliquera-t-il pas des relations moins tendues avec l’actuelle majorité territoriale ?
- Oui, mais comme je l’ai dit lors de la campagne électorale, cela doit venir des deux côtés. On doit être en capacité, ici en Corse d’initier une nouvelle méthode et au niveau du gouvernement un regard qui se fasse sentir de manière différente dans l’île où les actions doivent aussi être menées de manière différente.On doit faire des pas les uns vers les autres et je suis ici dans une position de pivot sans rien renier au président de l’Exécutif qui a de grandes responsabilités en tant que chef de délégation pour les élus locaux. Je suis un parlementaire aujourd’hui qui de par son positionnement peut apporter des choses. J’en ai, en tout cas, la volonté et je vais tout faire pour. Le gouvernement n’aura donc pas la majorité absolue.
- Cela ne risque-t-il pas de compliquer votre tâche ?
- Rien n’est aisé, mais j’estime que cette situation politique est intéressante. Quand un seul groupe détient la majorité absolue, ce n’est pas une bonne chose pour le parlement. Nous sommes trois groupes de la majorité avec une majorité relative et cela va nous amener à travailler avec tous ceux qui veulent construire et déterminer une politique bonne pour le pays et donc bonne pour la Corse. C’est une tâche qui ne sera, certes, pas simple, mais passionnante. En tout cas, la simplicité ne fait pas partie de la vie politique.
- Le groupe « Horizons » a plutôt une vocation nationale. Ne sera-t-il pas difficile de faire entendre la voix de la Corse ?
- Je crois, au contraire, que c’est déjà fait ! Les collègues qui m’ont élu à l’unanimité savent quelles sont mes options et les idées que je porte pour mon territoire. Tout le monde sait ce que je pense et si cela avait été un obstacle je n’aurais jamais été président de ce groupe parlementaire. Il y a tout de même une grande confiance par rapport au discours qui est le mien depuis plus d’une dizaine d’années.
- Revenons à votre mandat de maire. Ce n’est un secret pour personne, Stéphane Sbraggia, actuel premier adjoint, vous succédera bien à cette tâche ?
- Il y a effectivement de fortes probabilités pour que ce soit lui, mais ce n’est pas moi qui vais le désigner. La majorité municipale avec nos collègues de l’opposition va élire le maire et les adjoints. Je souhaite que les choses se passent bien, que l’équipe que j’avais formée en 2020 et même pour la plupart en 2014 continue d’aller dans le sens du chemin que j’avais souhaité emprunter pour faire de cette ville ce qu’elle doit être, c’est-à-dire une capitale régionale de Méditerranée rayonnante, ouverte, dotée de projets et d’ambitions. C’est cela qui passe avant les hommes et les femmes.
- Quid de la CAPA ?
- Nous aurons des discussions. La CAPA est l’association de dix communes avec des élus de grande qualité qui démontrent toute leur implication, leur expérience et leur travail sur leur territoire. Il sont très attachés à leurs citoyens. Je veux être celui qui permettra la formation de la meilleure équipe possible.
- On évoque, enfin, le binôme Jean-Martin Mondoloni et Valérie Bozzi pour vous succéder à la tête du groupe « Un soffiu novu » à l’Assemblée de Corse. Vous confirmez ?
- Le groupe va se réunir prochainement. Je compte être là lors de la session de vendredi afin de réunir l’ensemble des élus du groupe.J’estime qu’il faut que l’on soit dans l’équilibre. J’étais chef de file de ce groupe, j’ai vocation à ne plus l’être, il y a des personnalités qui ont beaucoup de talent. L’équilibre, c’est le Nord d’un côté avec Jean-Martin Mondoloni, un homme d’une grande expérience à l’Assemblée de Corse où il est élu depuis 2004 et de l’autre le Sud avec Valérie Bozzi qui a dirigé un groupe, mené des combats et qui a, en outre, une implantation locale très forte. Je crois que ces deux profils peuvent créer les conditions d’une coprésidence qui pourrait être un signal fort.