"Depuis plus de quinze jours la Corse se retrouve dans une situation de blocage qui ne fait que s’amplifier et tend à se généraliser. C’est toute notre économie qui est désormais en péril. Je ne pense pas que le durcissement des positions de chacun soit la solution pour sortir de ce conflit. La grève des marins de la SNCM provoque une réelle prise d’otages pour la population de notre île relayée par celle des réseaux TCA sur Ajaccio.
L’opposition de l’Etat et des socioprofessionnels a mené à des actes de nature violente qui n’ont fait qu’accroitre le climat délétère de notre société sans ouvrir le moindre dialogue et sans donner la moindre issue consensuelle. Bien que je ne porte aucun jugement sur les revendications des salariés, ni sur l’inquiétude des entreprises, ni sur la position de l’Etat, je m’inquiète des proportions désastreuses que ce climat d’opposition peut avoir sur chacun d’entre nous, surtout à l’approche des vacances d’été.
Je souhaite que, sans se renier l’Etat, les socioprofessionnels et les salariés prennent conscience des risques encourus et puissent entamer une réelle démarche de conciliation."