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La manifestation du 9 février à Bastia mécontente Émile Zuccarelli


Nicole Mari le Vendredi 1 Février 2013 à 01:06

La réunion du Conseil municipal, jeudi soir, et une motion sur les Arrêtés Miot, déposée par le groupe d'opposition Inseme per Bastia, a été l'occasion, pour le maire de Bastia, Émile Zuccarelli, d'exprimer, sans ambages, ses états d'âme sur les décisions du Collectif de la société civile. Il a dit tout le mal qu'il pensait du choix de sa ville comme lieu de la manifestation du 9 février et de la demande de transfert de la compétence fiscale à l'Assemblée de Corse (CTC). Tout en refusant d'examiner la motion.



La manifestation du 9 février à Bastia mécontente Émile Zuccarelli
Émile Zuccarelli n'est pas content et tient à le faire savoir.
Aussi a-t-il saisi le prétexte, que lui a bien involontairement fourni, le groupe d'opposition Inseme per Bastia, pour s'en expliquer longuement en fin de séance du Conseil municipal. 
Les Nationalistes modérés avaient proposé de mettre au vote une motion demandant, à la fois, la prorogation des Arrêtés Miot jusqu'au 31 décembre 2017 et le transfert de la compétence fiscale à la CTC. Gilles Simeoni a réaffirmé, brièvement, l'urgence de voter cette motion et le fait que les associations des maires de Haute-Corse et de Corse-du-Sud ont décidé de la faire approuver par tous les conseils municipaux de l’île. Certains, comme celui de Porto-Vecchio, l'ont déjà fait. 
 
Une motion inopportune
Si, par expérience, le leader d'Inseme n'escomptait pas vraiment que le premier édile bastiais lui cède le pas en matière de proposition et qu'il adoube, sans se l'approprier, une motion qui ne provenait pas de sa majorité, il ne s'attendait, certes pas, à la diatribe qui en a résulté. Émile Zuccarelli a, d'emblée, refusé de discuter, argumentant que le débat et le vote de la motion n'étaient pas "opportuns" et qu'il laissait le soin au conseil municipal de dire son intérêt pour une question délicate qui mérite, selon lui, un débat plus approfondi. Il a donc, d'un revers de main, renvoyé l'examen de la motion en commission.
Jusque là, rien que du très ordinaire ! 
 
Un cadeau empoisonné
Mais le premier magistrat de la ville a surpris l'auditoire en critiquant la décision du Collectif de la société civile d'organiser, le samedi 9 février à Bastia, une manifestation pour réclamer le transfert de la compétence fiscale à la CTC. "Il n'y a d'urgence à voter la motion que parce qu'il y a une manifestation dans quelques jours. Je demande à voir pour le transfert de la compétence fiscale qui est, parfois, un cadeau empoisonné". 
Tout en prenant soin de rappeler ses fondamentaux jacobins, Émile Zuccarelli règle ses comptes. D'abord, en apostrophant Gilles Simeoni, "dont votre parti politiques et vos proches font partie du collectif", une manière de jeter une suspicion d'arrière pensée politicienne sur la pureté des décisions prises par ce même collectif ! 
 
Emploi contre baston 
Ensuite, en s'étonnant du choix de Bastia comme lieu de la manifestation, de préférence à la capitale administrative, Ajaccio. "Je suis un peu surpris. Pourquoi Bastia ? Et pas Ajaccio où se trouvent les autorités compétentes ! Le Préfet, la CTC sont-ils à Bastia ? On est toujours dans cette démarche qui me choque". 
Enfin, en expliquant longuement les raisons de son mécontentement : "Un certain nombre de gens, qui sont dans le collectif, et Me Spadoni en particulier, se sont battus pour que les organismes, comme le GIRTEC, qui ont créé des dizaines d'emplois en matière de succession, soient installés à Ajaccio. Je rappelle la pugnacité, dont il a fallu faire preuve, pour réussir à implanter la Chambre régionale de commerce et d'industrie à Bastia".
Et de conclure dans un résumé lapidaire du fond de sa pensée : "Si je comprends bien, les emplois à Ajaccio et la baston à Bastia !
 
Un choix pragmatique 
Plutôt interloqué, Gilles Simeoni s'est contenté de rappeler que les mouvements politiques ne faisaient pas partie du Collectif de la société civile. Et de mettre, à son tour, Émile Zuccarelli face à la conséquence de ses propres choix. " Nous avons été invités, comme tous les autres partis politiques, à cette réunion de travail. Nous y sommes allés. Pas vous. Si vous aviez été là, vous auriez pu défendre un autre choix que celui de Bastia !"
Le leader nationaliste n'a pas jugé bon de préciser que le choix de Bastia, ardemment discuté lors de la réunion de samedi dernier à Corte, a surtout obéi à des considérations strictement pratiques. A la fois, climatiques, eu égard au mauvais temps qui a récemment frappé le Sud de l'île, et démographiques, Bastia et ses environs totalisant un volume de population bien plus important et plus dense que sa rivale ajaccienne. 
Au delà du propos local, la réaction d'Émile Zuccarelli est assez symptomatique du malaise ressenti par la gauche insulaire face à une manifestation qui échappe au politique et que le gouvernement voit d'un très mauvais œil.
N. M. 
 





Commentaires

1.Posté par Jo Luciani le 01/02/2013 10:30
Mr Zuccarelli,
Avant tout et pour poser les bases, je ne suis d'aucun bord politique, les partis m'importent peu, seuls les idées, les actes et les hommes qui les véhiculent m'intéressent, vous concernant, je me pose et me suis toujours poser la question de savoir si vous aviez vraiment l'âme Corse ou si vous étiez un arriviste arrivé en politique pour brasser de la monnaie; Aux vues de vos prises de position et de vos actes je penche plutôt que la seconde idée est la bonne, vous donnez l’impression de rouler pour vous et rien que pour vous, je ne suis pas Bastais et je me demande ce qui fait que les Bastiais vous élisent à chaque fois, c’est à ne rien y comprendre.
Dans votre situation vous devriez œuvrer pour Bastia et en générale pour notre Ile, agissez en tant que maire et qu’homme et non en tant que qu’homme de pouvoir et brasseur de fric, faites votre travail pour aider la Corse à se sortir de ce carcan, mettez a votre tour un pierre à l’édifice de la reconstruction d’une Corse sereine et digne, et arrêtez de brasser du vent et de nous bassiner avec vos états d’âme, ôtez vos œillères, cela ne peut que vous être bénéfique.

2.Posté par Andy le 01/02/2013 20:28
Il a beaucoup de raisons de s'énerver, Emile Zuccarelli. De toute façon, il est rare de la voir aimable et souriant... C'est pour toujours pour dire "Non !" qu'il prend la parole, depuis 30 ans maintenant.
Quelles sont ces raisons :
- Cette manifestation démontre l'urgence vitale d'une refonte du statut de la Corse. Elle démontre que Zuccarelli a eu tort en 2003, et que le prix à payer pour cette erreur est aujourd'hui faramineux.
- Cette manifestation démontre aussi que les hommes politiques corses ne peuvent plus raconter n'importe quoi et être cru par tout le monde. Il y a maintenant des gens qui réfléchissent et qui font savoir les choses. Tout le monde a parfaitement compris que sans transfert de compétence, les Corses font se faire foutre dehors de chez eux.
- Cette manifestation démontre aussi que ceux qui avaient raison depuis le début, et qu'on a pas écoutés, c'était les nationalistes. Sans statut de la Corse, pas de salut.

3.Posté par colonna d istria le 07/02/2013 00:42
quand un peuple refuse de se battre un autre vient et prent sa place

4.Posté par colonna d istria le 07/02/2013 00:44
resistenza

5.Posté par Jo Luciani le 07/02/2013 09:08
J'aurait pas mieux dit, au lieu de prendre des positions a la con, mr Zuccarelli ferait mieux de s'occuper du port de Bastia, parce qu'a première vue ca grogne également de ce coté la, mais bon les promesses de Zuccarelli les Bastiais les entendent de la nuit des temps, ce qui ne les empêche pas de le réélire a chaque fois, trouvez l'erreur.

6.Posté par colonna d istria le 08/02/2013 09:13
devant l agressiion continue que nous subissons arrete miot ligue de foot noms d oiseau tous mafieux laches tricheurs et j en passe les elus de tout bord devraient se considerer en service commande retrouver un peu de cet amour propre qi a caracterise les corses cesser de jouer les suppletifs de l administration ou les juristes de deuxieme categorie toute loi trouve son essence par la volonte du peuple or le peuple corse en a assez de se voir insulte nie puni le contrat entre les corses et la france ne le voient il pas est en passe d etre denonce une longue suite de malentendus en est responssable il est temps de le redefinir quand a ceux qui voudraient troquer le patrimoine corse contre le logement d une colonisation de peuplement ou la construction effrenee de rond points ils doivent savoir que nous ne nous contanterons pas de changer de voleurs

7.Posté par John le 11/02/2013 21:01
Zuccarelli a dit OUI une seule fois dans sa vie : le jour où il s'est marié.