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La grande rétro : ces moments qui ont marqué l'année 2022 en Corse


La rédaction le Samedi 31 Décembre 2022 à 12:02

L'assassinat d'Yvan Colonna, le début du processus d'autonomie de la Corse, la tempête meurtrière du mois d'aout, la fin de l'état d'urgence sanitaire, l'élection présidentielle... L'année a été plutôt riche : CNI vous propose de revivre ces moments forts de 2022



La guerre en Ukraine et la solidarité des Corses

Les membres du collectif Solidarité Corse-Ukraine basé à Bastia. Image archives
Les membres du collectif Solidarité Corse-Ukraine basé à Bastia. Image archives
Le 24 février, Vladimir Poutine envahit l'Ukraine, plongeant le monde dans une crise inédite depuis la fin de Guerre froide. Face aux pays de l'OTAN qui affichent leur soutien à l'Ukraine, le président russe agite le spectre de l'arme nucléaire, en se disant prêt à utiliser "tous les moyens" dans son arsenal. La guerre entraîne le plus important afflux de réfugiés en Europe.  Trois semaines plus tard, la Corse accueille les premiers réfugiés grâce à l'élan de solidarité des insulaires. Le collectif Solidarité Corse-Ukraine est créé par le docteur Natalia Khobta-Santoni et Ghislaine Ferri, respectivement présidente et responsable de l'association qui accompagne au jour le jour dans les réfugiés dans leurs démarches administratives, pour renouveler leur dossier de séjour, recevoir les aides de la CAF, inscrire les enfants à l’école, à la cantine, au centre aéré.... Au total 138 personnes ont été accueillies sur l'ile.

Assassinat d’Yvan Colonna : Le jour où la Corse a basculé

Photo archives CNI
Photo archives CNI
L’assassinat d’Yvan Colonna, le 2 mars à la centrale d’Arles, n’est pas seulement l’évènement le plus marquant de l’année 2022, mais aussi celui qui a écrit, par la grave crise politique qu’il a engendrée, un nouveau chapitre du livre noir des relations douloureuses entre la Corse et l’Etat. Le matin du 2 mars 2022, Yvan Colonna est victime d’une agression mortelle perpétrée par un détenu islamiste à la centrale d’Arles où il est emprisonné dans le cadre de l’affaire Erignac. Il décèdera officiellement 19 jours plus tard. L’annonce de son assassinat déchaîne en Corse une telle vague de colère et de violence que l’Etat est forcé d’accepter d’ouvrir un cycle de discussions sur l’autonomie de l’île pour désamorcer la crise et se résout à transférer à la prison de Borgu les deux derniers détenus du commando Erignac. 
Le 3 mars, le gouvernement admet « un dysfonctionnement majeur » et annonce l’ouverture d’une enquête judiciaire et le déclenchement d’une enquête administrative. Le Parquet national antiterroriste se saisit de l’affaire en raison du profil de l’agresseur.

Les premiers heurts
La colère contenue explose le 6 mars à Corti où la manifestation rassemble près de 15 000 personnes selon les organisateurs, 4500 selon la police. Les incidents éclatent, en tête de cortège, au rond-point devant la Préfecture où a été dressé un mur anti-émeutes derrière lequel les forces de l’ordre ripostent par des grenades de désencerclement. Malgré la violence des heurts, la foule, où se côtoient toutes les sensibilités politiques, ni ne bouge, ni ne condamne. La journée se solde par une quarantaine de blessés légers, dont les deux tiers de manifestants.

Le point culminant
Le Premier Ministre, Jean Castex, appelle, sur ordre de l’Elysée, Gilles Simeoni pour prendre le pouls de la situation et connaître ses exigences pour désamorcer la crise. Le président Simeoni exige froidement la vérité totale sur la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna, la levée immédiate du statut de DPS et le rapprochement à Borgu d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri, et la mise en œuvre d’une solution politique, d’un cycle de discussions pour une autonomie de plein droit et de plein exercice qu'il revendique inlassablement. Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, agrée l’ouverture d’un dialogue. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Darmanin, hérite du dossier. Le 11 mars, Matignon, toujours sur ordre de l’Elysée, lève le statut de DPS de Pierre Alessandri et d’Alain Ferrandi. La nouvelle est accueillie avec un soulagement circonspect en Corse.

Le 21 mars, après une semaine d’accalmie, la famille d’Yvan Colonna annonce son décès. Le 23 mars à 22 heures, sa dépouille, rapatriée à Aiacciu, est accueillie par une haie d’honneur et une foule qui accompagne silencieusement le cercueil jusqu’au funérarium. Des veillées funèbres sont organisées partout dans l’île.

Un processus d'autonomie en suspens

Photo illustration
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L’incendie corse, qui menace d’embraser l’élection présidentielle à trois semaines du 1er tour, plonge le gouvernement dans la panique et le force à allumer un contre-feu. L’enjeu pour l’Elysée est, d’abord, d’éviter un drame humain et de sortir, de toute urgence, de l’impasse dans lequel il s’est enferré. Le 14 mars, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonce, dans un communiqué, sa venue dans l’île, deux jours après, pour entamer « un cycle sans précédent de négociations » en fixant comme seul interlocuteur légitime, le président Simeoni, et comme préalable « la fin de la violence ». Il lâche à reculons le mot d’« autonomie ». Le 16 mars, il débarque dans un calme relatif, déclare « engager la parole de l’Etat » pour « parler sans tabou » et « fermer une page et ouvrir un dialogue construit sans que l’on oublie les difficultés en Corse », mais avec « deux lignes rouges : la Corse dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens ». Dans l’île, le scepticisme le dispute à l’espoir. A l’issue de la visite rallongée à trois jours, le président Simeoni lui arrache un engagement écrit qui acte la méthode, le calendrier et le contenu des discussions sur le statut d’autonomie, mais aussi les modalités du rapprochement d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri, validées au préalable par les deux familles. Il est aussi prévu que le processus débute à Paris dès la première semaine d’avril par un premier cycle de réunions. C’est un revirement total de l’Etat face à un pouvoir nationaliste qu’il a accablé de mépris depuis plus de six ans. Il aura fallu un drame terrible pour en arriver là !

Si des échanges officieux avec le Mr Corse nouvellement nommé par le gouvernement, Gregory Canal, débutent bien en catimini, la réunion prévue à Paris pour entamer les discussions est reportée en mai, puis en juin, pour cause d’élections présidentielles et législatives, faute d’interlocuteurs à Matignon et Place Beauvau. Elle se tiendra finalement le 20 juillet à Paris entre les élus insulaires et le ministre de l’Intérieur. Dans la foulée, Gérald Darmanin revient en Corse. Le 28 juillet, le rapport de l’inspection générale de la Justice sur l'assassinat d'Yvan Colonna est publié. S’il pointe plusieurs dysfonctionnements, il laisse trop de zones d’ombre pour être satisfaisant. Les députés corses obtiennent la mise en place d’une commission d'enquête, qui est installée en décembre. Les premières auditions devraient débuter, début janvier à la reprise des travaux à l'Assemblée nationale, et durer six mois. Le rapport définitif est attendu à la fin mai 2023. Entre temps, le cycle de négociations poursuit son parcours chaotique, suspendu à la libération des deux derniers prisonniers du commando Erignac. Sa reprise, comme la prochaine visite de Gérald Darmanin, est renvoyée de mois en mois dans l’attente de « circonstances plus favorables ». L’arrêt de la Cour de cassation, qui rejette le motif de « troubles à l’ordre public », brandi par la Chambre d’application des peines pour justifier le maintien en détention de Pierre Alessandri, ouvre un chemin potentiel vers une semi-libération. Un nouveau jugement d’appel est programmé le 31 janvier 2023. Il pourrait conditionner l’atmosphère de cette nouvelle année qui s'ouvre dans un certain désenchantement.

Présidentielles en Corse : Le plébiscite de Marine Le Pen, le désaveu cinglant d’Emmanuel Macron

Marine le Pen, candidate du RN, arrive largement en tête en Corse. Photo archives CNI.
Marine le Pen, candidate du RN, arrive largement en tête en Corse. Photo archives CNI.
Si le soir du 24 avril, sans surprise, Emmanuel Macron a été réélu président de la République française avec 58,54% des suffrages contre 41,46% pour Marine Le Pen, la Corse a voté exactement à l’inverse du continent, infligeant un cinglant désaveu au président sortant et plébiscitant clairement, comme au 1er tour, Marine Le Pen qui renforce son leadership avec 58,55 % des suffrages contre 41,45% pour son adversaire, soit un fossé insulaire de 16% et de plus de 21 600 voix.

L'AC Ajaccio promu en Ligue 1

Photo archives CNI
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Le 14 mai dernier la Ligue 2 a rendu son verdict : l'AC Ajaccio a arraché son accession en Ligue 1 en battant dans son stade François-Coty archi-comble l'autre promu et champion de Ligue 2 Toulouse 1 à 0, lors de la 38e et dernière journée. Un penalty de Riad Nouri (28e) aura suffi à l'équipe d'Olivier Pantaloni pour terminer à la deuxième place et retrouver une élite quittée en 2014.
Visiblement très contractés par l'enjeu, les Ajacciens, qui restaient sur une série de neuf matches sans défaite, n'ont que très rarement pu développer leur jeu, face à des Toulousains évoluant au contraire en toute décontraction sous la baguette de leur maître à jouer Branco van den Boomen. Chaque corner, coup franc ou centre de ce dernier a fait trembler les supporters corses. La délivrance est venue d'une faute de Logan Costa sur Gaëtan Courtet, l'attaquant et capitaine corse, qui a entraîné un penalty et un carton jaune pour le défenseur central toulousain. Penalty transformé avec plein de sang froid par Riad Nouri (28e).
Ajaccio avait été relégué en Ligue 2 en 2014, après trois saisons passées parmi l'élite.

Législatives : 4 députés élus en Corse

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Alors que sur l'ile Marine Le Pen avait fait l'un de ses meilleurs scores à la présidentielle, aux législatives les nationalistes gardent la main. Dans la première circonscription de Haute-Corse, Michel Castellani (Femu a Corsica) confirme son enracinement (63 %) face à Julien Morganti. Dans la deuxième circonscription de Haute-Corse, le député sortant Jean-Félix Acquaviva a gagné de seulement 156 voix (50,2 %) face à François-Xavier Ceccoli, président départemental de la fédération LR.

Dans la première du Sud, le maire d'Ajaccio Horizons Laurent Marcangeli retrouve son seine de député, et remporte l'élection (51,8 %)  face au conseiller territorial Romain Colonna (Femu a Corsica). Quelques jour plus tard il sera élu président du groupe Horizons à l'assemblée nationale.

Paul-André Colombani (Partitu di a Nazione Corsa) avec 57 % des voix, devance la conseillère territoriale Valérie Bozzi dans la deuxième circonscription de Corse-du-Sud.

C'est la fin de l'état d'urgence sanitaire en vigueur en France depuis deux ans

La ville de Bastia. Photo illustration
La ville de Bastia. Photo illustration
Même si la plupart des restrictions sanitaires avaient déjà été levées, l’état d’urgence sanitaire permettant d’imposer par décret les restrictions afin de lutter contre la pandémie de coronavirus, a pris officiellement fin le 1er août, après avoir été prolongé trois fois depuis le 20 mars 2020, trois jours après le début du premier confinement en France. 

Concrètement cela veut dire que les mesures les plus contraignantes pour la liberté des Francais, tels le confinement, le couvre-feu ou le pass vaccinal ne peuvent plus être déclenchées sans vote des parlementaires. Le projet de loi sanitaire adopté par le Parlement mardi 25 juillet, abroge, en effet, formellement, la partie du Code de la santé publique relative à l’état d’urgence sanitaire. Et en cas de crise sanitaire, si le gouvernement a besoin de pouvoirs exceptionnels, il devra les négocier un par un avec le Parlement.

Une tempête meurtrière frappe la Corse

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Le 18 août dernier des violents et fulgurants orages ont frappé la Corse  faisant cinq morts, 30 blessés et de nombreux dégâts. A l'origine de cette tempête meurtrière, un phénomène météorologique rare appelé "derecho". Née dans le centre ouest de la Méditerranée au-dessus de la mer des Baléares, la tempête a parcouru plus de 1 600 kilomètres, balayant la Corse, les côtes du nord de l'Italie, jusqu'à la l'Autriche et la République tchèque. Les orages ont été accompagnés de vents destructeurs qui ont atteint 224 km/h à Marignana, dans l'ouest de la Corse avec des dégâts importants. 

Parmi les victimes, une adolescente autrichienne de 13 ans a perdu la vie après la chute d'un arbre sur son bungalow, dans le camping de Sagone, à Vico en Corse-du-Sud. Sur les lieux, neuf autres personnes ont été blessées.  La deuxième victime est une femme de 72 ans. Elle est morte dans sa voiture, écrasée par le toit d'une paillote qui s'était envolée, au niveau de la plage de Liamone, sur la commune de Coggia. Le drame a eu lieu dans le même secteur que l'adolescente de 13 ans.   La troisième victime est également décédée dans un camping de Calvi. Il s'agit d'un homme de 46 ans.  Une Italienne de 23 ans, a elle aussi été grièvement blessée dans un camping de la station balnéaire. Elle était en arrêt cardio-respiratoire et a été transportée à l'hôpital de Bastia.  
Une kayakiste a été retrouvée morte par les secours. Son mari qui avait pu se mettre à l'abri, avait appelé les secours pour signaler sa disparition.  Un pêcheur âgé de 62 ans a été retrouvé mort dans la matinée, dans la baie de Giroalta, en Corse-du-Sud. 

Une année marquée par la recrudescence de la violence clandestine

L’année 2022 a été marquée par une recrudescence de la violence clandestine sur l'ile. Près de 40 actes criminels ont été perpétrés contre des résidences secondaires, des engins de chantier, des restaurants une concession automobile. Si l'origine criminelle de ces actions n'est pas toujours établie, en mars dernier, quelques jours avant l’arrivée en Corse du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin venu entament les discussions sur l'éventuelle autonomie de l'ile, dans un communiqué le FLNC menaçait de repasser à l'action. En juillet dans un second communiqué le FLNC a revendiqué 16 attentats contre des entreprises du bâtiment et principalement des résidences privées, dont l'incendie de 36 mobile home dans un camping d'Aleria.
 

L'accueil du navire humanitaire Ocean Viking en Corse divise

Crédit photo SOS Méditerranée
Crédit photo SOS Méditerranée
Le 10 novembre dernier alors que l'Ocean Viking ayant à son bord 230 rescapés se dirige vers les côtes corses la situation du navire humanitaire, objet d’un bras de fer diplomatique entre Paris et Rome divise l'opinion publique en Corse mais pas seulement. Si le président de l'exécutif corse Gilles Simeoni affirme que l'île était "prête, si nécessaire, à accueillir temporairement l'Ocean Viking dans l'un de ses ports", la fédération territoriale du parti Reconquête s'y oppose. Finalement le bateau sera accueilli  par la France "à titre exceptionnel" au port de Toulon et "un tiers" des passagers migrants seront "relocalisés". Seulement trois de ses passagers et une accompagnante seront pris en charge en urgence à l'hôpital de Bastia, a avant dette transférés le lendemain à Toulon.

 

Plusieurs arrestations dans le milieu nationaliste

Photo AFP
Photo AFP
Entre le 1 et le 5 décembre huit militants nationalistes corses ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête portant notamment sur l’organisation d’une conférence de presse clandestine en 2021. Parmi les interpellés Charles Pieri, ancien membre du bureau exécutif de Corsica libera, soupçonné d’être l’un des piliers du Front de libération nationale corse (FLNC) qui a été placé en détention à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Hormis Charles Pieri, six autres militants de Corsica Libera arrêtés, Ghjuvan'Battista Pieri, Ghjiseppu Maria Verdi, Matteo Giona, Lionel Giona, Jacques Mosconi et Nicolas Mattei, qui ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes et relâchés sous contrôle judiciaire, ont indiqué leurs avocats. Une huitième personne a été mise en examen pour infraction à la législation sur les armes avant d'être relâché et placé sous contrôle judiciaire. 

Neuf personnes mises en examen 
Le 1er décembre trois personnes avaient déjà été arrêtées. Deux d'entre elles, dont Pierre Paoli, militant de Corsica Libera, ont été relâchées trois jours plus tard, tandis que le troisième homme a été transféré sur mandat d'amener à Paris, où il a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi. Au total, ce sont donc neuf personnes qui ont été mises en examen, et deux qui ont été incarcérées.

Evénements climatiques extrêmes

Archives CNI
Archives CNI
L'année 2022 voit se multiplier les catastrophes liées au réchauffement climatique. L'été est le plus chaud jamais enregistré en Europe, records de températures et canicules provoquant sécheresse et dramatiques incendies. Les glaciers des Alpes enregistrent une perte record de masse de glace. En Corse dès le mois de juin on enregistre un déficit de précipitations de 90% par rapport aux relevés moyens des dix dernières années. Sur l'ile les premières mesures de restriction ont été prises par la préfecture dès le 24 juin 2022, le niveau d'alerte sécheresse renforcé a été décrété le 19 juillet, et certaines mesures ont été intensifiées le 11 août pour etre levées il y a seulement 5 jours. 

La Méditerranée en surchauffe 
La chaleur extrême aura bien évidemment également des effets sur la température de l’eau. Partout en Corse on relève des températures inédites dans les fleuves et rivières. Et la Méditerranée, elle-aussi, est en surchauffe. 
Faisant le bilan de cette saison inquiétante, le directeur de la Station de Recherches Sous-marines et Océanographiques de Calvi (Stareso), Michel Marengo, confiait ainsi à notre titre en novembre dernier   : « Cet été, nous avons eu ce que l’on appelle des canicules thermiques avec des anomalies de plus de 4°C par rapport à la moyenne des dernières années. On est arrivé à près de 30°C dans le port de Stareso ! Et la température est actuellement malheureusement encore haute avec 21°C en surface et plus de 25°C à 20 mètres de profondeur. Normalement, il devrait y avoir du vent qui brasse cette colonne d’eau et qui permette de l’homogénéiser, elle devrait être beaucoup plus froide. Ce n’est pas normal que l’eau soit encore aussi chaude au mois de novembre ». 
Ces températures anormales ont déjà occasionné de lourdes conséquences sur les écosystèmes, provoquant des évènements de mortalité sur le coralligène, les éponges ou encore les gorgones, ainsi que la résurgence de maladies ou encore l’apparition d’espèces invasives venues d’eaux plus chaudes.