La Corse est la région métropolitaine qui affiche le taux de pauvreté le plus élevé. C’est ce qui ressort du panorama de la pauvreté que l’Insee a publié ce mardi. Cette étude à paraitre dans 14 régions et qui fait suite à une convention nationale avec la Délégation Interministérielle à la Prévention à la Lutte contre la Pauvreté, a été réalisée sur l’île en partenariat par l’INSEE et let le préfet représenté par le Commissaire à la lutte contre la pauvreté, Didier Medori. « Elle s’inscrit dans le cadre d’un diagnostic territorial qui va être posé par les services de l’État d’ici la fin 2023 », précise ce dernier en dévoilant que ce diagnostic servira de base pour définir le pacte territorial de solidarité que l’État souhaite construire avec la Collectivité de Corse pour la période 2024-2027 et qui visera à mettre en œuvre un certain nombre d’actions concrètes pour lutter contre la pauvreté.
De facto, afin de dresser une photo la plus précise de la situation sur le territoire, la publication s’astreint tout d’abord à constater l’état de la pauvreté numéraire. « Nous nous sommes basés sur un taux de pauvreté défini par des revenus inférieurs à 60% des revenus médians de la population de France métropolitaine, ce qui correspond à 1120 euros par mois pour une personne seule et 2350 euros pour un couple avec deux enfants », indique Arnaud Huyssen, chef de projet à l’Insee Corse en reprenant : « D’après cette définition, le taux de pauvreté en Corse s’élève à 18% de la population ». Un taux qui place l’île 4 points au-dessus de la moyenne de France métropolitaine. « Cela représente 30 000 familles et à peu près 63 000 hommes et femmes en Corse qui vivent sous le seuil de pauvreté », vient compléter Didier Medori qui pointe que « 40% de ces personnes vivent dans les agglomérations d’Ajaccio et Bastia ».
En outre, l’étude relève des divergences entre les deux départements insulaires. « En Haute-Corse, le taux de pauvreté est de deux points supérieur à la moyenne régionale et atteint 20% », observe Arnaud Huyssen en notant qu’elle est ainsi 3ème sur le podium des départements où le taux de pauvreté est le plus élevé en France métropolitaine « juste derrière la Seine Saint Denis et les Pyrénées Orientales ». La Corse-du-Sud affiche pour sa part un taux de pauvreté de 16%, et se place à la 19e place départements les plus pauvres de France métropolitaine.
Pour comprendre cette différence, l’Insee avance que la Haute-Corse est « un territoire plus rural avec des personnes plus âgées ». Or, l’étude fait en effet ressortir que l’âge est bien le premier critère de pauvreté sur l’île, les plus de 60 étant les plus touchés, alors qu’ailleurs le taux de pauvreté a plutôt tendance à diminuer avec l’âge. En Corse, 19% des 75 ans et plus vit d’ailleurs sous le seuil de pauvreté contre 10% en France métropolitaine. À l’autre extrémité de la pyramide des âges, les moins de 30 ans sont également particulièrement touchés avec près d’un jeune sur quatre qui se trouve en situation de pauvreté.
De facto, afin de dresser une photo la plus précise de la situation sur le territoire, la publication s’astreint tout d’abord à constater l’état de la pauvreté numéraire. « Nous nous sommes basés sur un taux de pauvreté défini par des revenus inférieurs à 60% des revenus médians de la population de France métropolitaine, ce qui correspond à 1120 euros par mois pour une personne seule et 2350 euros pour un couple avec deux enfants », indique Arnaud Huyssen, chef de projet à l’Insee Corse en reprenant : « D’après cette définition, le taux de pauvreté en Corse s’élève à 18% de la population ». Un taux qui place l’île 4 points au-dessus de la moyenne de France métropolitaine. « Cela représente 30 000 familles et à peu près 63 000 hommes et femmes en Corse qui vivent sous le seuil de pauvreté », vient compléter Didier Medori qui pointe que « 40% de ces personnes vivent dans les agglomérations d’Ajaccio et Bastia ».
En outre, l’étude relève des divergences entre les deux départements insulaires. « En Haute-Corse, le taux de pauvreté est de deux points supérieur à la moyenne régionale et atteint 20% », observe Arnaud Huyssen en notant qu’elle est ainsi 3ème sur le podium des départements où le taux de pauvreté est le plus élevé en France métropolitaine « juste derrière la Seine Saint Denis et les Pyrénées Orientales ». La Corse-du-Sud affiche pour sa part un taux de pauvreté de 16%, et se place à la 19e place départements les plus pauvres de France métropolitaine.
Pour comprendre cette différence, l’Insee avance que la Haute-Corse est « un territoire plus rural avec des personnes plus âgées ». Or, l’étude fait en effet ressortir que l’âge est bien le premier critère de pauvreté sur l’île, les plus de 60 étant les plus touchés, alors qu’ailleurs le taux de pauvreté a plutôt tendance à diminuer avec l’âge. En Corse, 19% des 75 ans et plus vit d’ailleurs sous le seuil de pauvreté contre 10% en France métropolitaine. À l’autre extrémité de la pyramide des âges, les moins de 30 ans sont également particulièrement touchés avec près d’un jeune sur quatre qui se trouve en situation de pauvreté.
Les retraités frappés de plein fouet par la pauvreté en Corse
Par ailleurs, l’Insee met également en lumière que le taux de pauvreté dépend aussi de son lieu de résidence, les territoires isolés étant les plus concernés par le phénomène. Un taux de 22% de pauvreté est ainsi enregistré dans les communes rurales non périurbaines de l’île, contre 14% au niveau national dans ce type de communes. « Du coup, ce sont logiquement les EPCI les plus rurales qui ont les taux de pauvreté les plus élevés », souligne Arnaud Huyssen en visant notamment l’Oriente (27%) et la Castagniccia-Casinca (24%). « Ces deux EPCI font partie des EPCI de France métropolitaine où la pauvreté est la plus forte », insiste-t-il en livrant par ailleurs : « On note aussi des taux de pauvreté élevés dans les EPCI à orientation plutôt touristique, comme les intercommunalités de Calvi (22%), ou de l’Ile-Rousse Balagne et du Sud Corse avec 20% ». A contrario, les EPCI urbains enregistrent des taux de pauvreté plus faibles, à l’instar de l’intercommunalité ajaccienne (14%).
Dans une seconde partie, l’étude s’astreint par ailleurs à établir une typologie des ménages pauvres grâce à des profils sociodémographiques. « En Corse, la grosse particularité c’est que trois profils regroupent 80% des ménages pauvres », note Arnaud Huyssen. Les non insérés sur le marché du travail et locataires dans le parc privé comptent ainsi pour 20% des ménages pauvres, les travailleurs pauvres pour 16% et surtout les retraités qui affichent un taux de pauvreté 43% contre 27% en France métropolitaine. « En outre, ce sont les EPCI les plus ruraux qui regroupent les plus forts taux de ménages retraités parmi les ménages pauvres », signale le chef de projet de l’Insee en visant les communautés des communes Spelunca-Liamone (55%), Pasquale Paoli (52%) et Oriente (50%).
Enfin, l’étude avance que trois résidents sur quatre en Corse vivent dans un territoire « fragilisé » et note qu’avec 40% des EPCI insulaires touchés, la situation de tension face au logement est le facteur qui accroit le plus le risque de pauvreté.
Dans une seconde partie, l’étude s’astreint par ailleurs à établir une typologie des ménages pauvres grâce à des profils sociodémographiques. « En Corse, la grosse particularité c’est que trois profils regroupent 80% des ménages pauvres », note Arnaud Huyssen. Les non insérés sur le marché du travail et locataires dans le parc privé comptent ainsi pour 20% des ménages pauvres, les travailleurs pauvres pour 16% et surtout les retraités qui affichent un taux de pauvreté 43% contre 27% en France métropolitaine. « En outre, ce sont les EPCI les plus ruraux qui regroupent les plus forts taux de ménages retraités parmi les ménages pauvres », signale le chef de projet de l’Insee en visant les communautés des communes Spelunca-Liamone (55%), Pasquale Paoli (52%) et Oriente (50%).
Enfin, l’étude avance que trois résidents sur quatre en Corse vivent dans un territoire « fragilisé » et note qu’avec 40% des EPCI insulaires touchés, la situation de tension face au logement est le facteur qui accroit le plus le risque de pauvreté.