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L'Assemblée nationale rejette le retour du pass sanitaire vers et depuis la Corse


V.L. avec AFP le Mercredi 13 Juillet 2022 à 14:54

L'article 2 du projet de loi sanitaire examiné à l'Assemblée nationale dans la nuit de mardi 12 à mercredi 13 juillet a été rejeté. Les députés se sont prononcés contre l'obligation de présenter un pass sanitaire lors des voyages vers et depuis les Corse, les outres-mer et l'étranger en cas de reprise épidémique.



Photo archives CNI - Michel Luccioni
Photo archives CNI - Michel Luccioni
La majorité présidentielle a été mise en échec par une une coalition des députés d'opposition ( RN-Nupes-LR) qui ont voté la suppression du deuxième article du texte "de veille et de sécurité sanitaire" qui prévoyait de laisser à l'exécutif la possibilité de rétablir le pass sanitaire depuis ou vers l'étranger, mais aussi entre l'Hexagone, la Corse et les outre-mer.
Le ministre de la Santé, François Braun, s'est dit ce mercredi "totalement disponible pour bâtir une nouvelle rédaction" au Sénat du pass sanitaire aux frontières, après le rejet de cette mesure dans le projet de loi adopté dans la nuit par l'Assemblée nationale.
Après ce revers, "le gouvernement s'engagera pleinement au Sénat pour défendre l'importance de ces dispositions et les rétablir", a affirmé François Braun lors d'une audition devant la commission des Lois du Sénat.

 

Une "perte de temps", selon François Braun
"L'intérêt, c'était de nous donner une capacité de réaction rapide à l'émergence d'un variant dangereux (...) Ne plus avoir cette possibilité, c'est à coup sûr perdre du temps", a-t-il expliqué. En effet l'article en question visait à remettre en place un pass sanitaire aux frontières de la France mais aussi les déplacements vers et depuis les Outre-mer et la Corse, si la situation sanitaire l'exigeait, comme le suggérait l'avis du "comité de scientifiques" du 23 juin 2022. "J'ai un peu l'impression que sans cet article, en cas de résurgence épidémique avec un variant particulièrement embêtant, on nous demande de sauter de l'avion sans parachute en nous disant 'ne vous inquiétez pas, on va vous en apporter un très vite avant que vous vous écrasiez au sol'. J'avoue que je préfèrerais sauter de l'avion avec un parachute", a-t-il ajouté.

Le ministre s'est néanmoins dit "totalement disponible pour bâtir une nouvelle rédaction de cet article, qui prendrait en compte les différentes remarques, mais qui permettrait de nous laisser au moins un parachute ventral".

La balle est désormais dans le camp du Sénat, dominé par l'opposition de droite. Le projet de loi sera examiné mardi prochain par les sénateurs en commission, avant son arrivée le lendemain dans l'hémicycle du palais du Luxembourg.