Jean-Martin Mondoloni, défenseur d’une droite régionaliste et conseiller territorial du groupe U Soffiu Novu. Photo Michel Luccioni.
- A quatre jours du second tour des présidentielles, quel regard portez-vous sur les résultats du 1er tour en Corse ?
- Les extrêmes ont canalisé un vote sanction émanant des électeurs opposés à l’autonomie, si bien que ce scrutin concilie des positions clairement antinomiques, voire schizophréniques. Sauf à vouloir fermer les yeux, il faut bien se rendre à l’évidence : une partie de ceux qui ont voté pour les listes nationalistes corses, il y a dix mois, se sont, cette fois, tournés vers les listes nationalistes françaises. Certains en doutent. Je lance le défi : qu’on vérifie les émargements des deux scrutins dans tous les bureaux de vote. Chiche ?
- Comment réagissez-vous à cette écrasante domination de l’Extrême droite dans l'île ?
- J’y vois, pour ma part, un rapport de défiance manifeste à l’égard du pouvoir en place, la concentration de beaucoup de colères et la normalisation du vote Le Pen.
- Que vous inspire la cuisante défaite, tant sur le plan national que local, de la droite ?
- Le Centre droit, s’il ne réinvente pas un message et ne trouve pas un leader charismatique, n’a, hélas, que peu de chances de survire à la montée en charge des extrêmes. En Corse, comme ailleurs.
- Pour vous qui n’adhérez pas à un parti national, est-ce la fin des grands partis ?
- Oui ! L’échiquier politique est en train de se reconfigurer. Les partis de gouvernement, tels qu’ils ont pu vivre et exercer le pouvoir durant les dernières décennies, vont mourir de leur petite mort. Je tiens cette analyse depuis plus de dix ans. Je n’étais pas visionnaire, je pointais tout simplement la déconnexion manifeste entre les partis nationaux et les réalités locales. Elle s’est aggravée par la difficulté croissante de ces partis à répondre aux préoccupations quotidiennes des Français.
- Cette élection est aussi un sévère désaveu de la politique d’Emmanuel Macron en Corse ?
- Emmanuel Macron n’a pas su convaincre en Corse, car assez peu à l’aise avec la singularité des territoires. S’y ajoutent des représentants de l’Etat souvent mal choisis, des maladresses répétées et des politiques publiques mal comprises.
- Le principal vainqueur de l’élection, c’est l’abstention qui gagne du terrain en Corse, élection après élection. Que faut-il faire pour y remédier ?
- Force est de constater que les électeurs se sentent de moins en moins mobilisés parce qu’ils ne croient plus en l’influence de la politique sur leur vie. Le politique, pour beaucoup, n’est plus le chef d’orchestre de la vie en société. Les modalités d’élection doivent être revisitées. Je milite, pour ma part, pour la montée en puissance du vote électronique. Des bureaux physiques resteraient ouverts et on donnerait, par ailleurs, la possibilité de se prononcer par voie numérique. Si l’on n’agit pas en ce sens, le risque est grand de désigner des représentants de plus en plus mal élus et donc, de moins en moins légitimes et très vite contestés.
- Appelez-vous à voter Macron pour le second tour dans une hypothèse de front républicain ?
- Un second tour n’est pas une affaire de produit chiquement pur. Je voterais Emmanuel Macron tout simplement parce que je pense que c’est le meilleur candidat de cette finale. Le plus compétent et le moins intolérant. Toutes ces histoires de front républicain sont datées et n’ont plus de sens. Quant aux consignes, elles n’impactent plus grand monde. En revanche, je trouve ahurissant le silence dans lesquels se sont emmurés les leaders de la majorité territoriale. Si prompts à intervenir sur tous les sujets, je les ai trouvés bien discrets sur le premier tour. Pour qui ont-ils voté ? Posez-leur donc la question comme vous me la posez et exigez des réponses. Nos citoyens ont le droit d’être éclairés sur ce sujet.
- Quels enseignements en tirez-vous pour les législatives ?
- Aucun ! Toute élection a sa particularité.
- Serez-vous candidat à la députation ?
- Je n’ai jamais été candidat pour l’être, mais parce que c’était ma responsabilité, y compris dans les combats les plus difficiles. Je reste un militant de droite régionaliste. Si d’aucuns pensent que ce courant doit être incarné par moi, ici ou ailleurs, je répondrais à cet appel. Si ce n’est pas le cas, je ne serais pas candidat. Et je me ferai un plaisir de promouvoir une génération qui s’impatiente à juste titre.
- Concernant la situation qui reste tendue en Corse, comment analysez-vous la réaction violente de la jeunesse ?
- L’emploi de l’article défini me gêne. Parlons si vous le voulez bien, non de la jeunesse mais d’une jeunesse irritée par les maladresses des autorités, mal à l’aise dans une corsitude assaillie par la mondialisation et inquiète pour son avenir. Je ne crois pas, en tous cas, rien ne l’indique, que toute la jeunesse se soit reconnue dans ces réactions, notamment les plus violentes. Je pense, au contraire, qu’une majorité de jeunes aspire à pouvoir vivre, travailler et se bâtir un avenir en Corse, et n’adhère pas aux exactions qui ont ponctué le mois de mars, en marge des manifestations.
- Vous n’avez pas beaucoup réagi durant cette période. Pourquoi ?
- Sinon devant l’abject, à savoir le tag insultant à l’encontre de Laurent Marcangeli, je me suis réservé pour mieux analyser la situation et ne pas réagir à chaud. Je continue de penser que la haine de la France continue à prospérer à bas bruit et que ce n’est pas en condamnant un drapeau brulé que l’on va résoudre le problème, mais en s’attaquant à la haine ordinaire, à ses raisons et à ses impasses.
- Pouvez-vous être plus précis ?
- Trois exemples me viennent spontanément à l’esprit. Premier exemple : le blocage des outils de formation, qu’il s’agisse de l’Université ou des lycées. Comment peut-on prévaloir de la formule « Studià hè libertà » et bloquer l’accès au savoir ? L’Ecole est le lieu matriciel de l’émancipation personnelle, matérielle, intellectuelle, c’est le dernier refuge contre l’intolérance. C’est un peu comme écrire « Respirà, hè campà » et priver d’oxygène son prochain. Une aberration passée sous silence, une de plus ! Deuxième exemple : La violence des slogans derrière lesquels on se range ou qui encombrent notre champ visuel à coup de tags et de graffitis. Je ne me résous pas à penser que « Statu francese assassinu », « Français de merde » ou « Gloria à tè Yvan » soient des formules ordinaires. Si elles n’appellent pas de réaction, et pas seulement des condamnations sporadiques, c’est qu’elles sont en voie de banalisation et donc qu’elles pénètrent lentement les mémoires collectives avant d’être acceptées comme des vérités d’évidence. Troisième exemple : Un discours politique ambiant qui joue une partition malsaine, faisant injonction de choisir son camp entre la France et la Corse. Je l’ai souvent dénoncé, et Laurent Marcangeli l’a récemment rappelé : a-t-on le droit de ne pas voter nationaliste ? Pour ma part, je ne me sens, ni un suppôt de l’Etat, ni un natio d’apparat. Comme d’autres, je n’ai de leçons de corsitude à recevoir de personne et certainement pas de néo-convertis au nationalisme, pour beaucoup très zélés. C’est ce que j’appelle la haine à bas bruit. Et c’est bien contre cela qu’il faut réagir, sans faiblesse, sans lâcheté, sans haine et sans peur
- La peur s’est-elle installée ?
- Je le pense. J’ai observé et entendu beaucoup de Corses s’indigner trop discrètement de ces formes de violence exacerbée.
- Un second tour n’est pas une affaire de produit chiquement pur. Je voterais Emmanuel Macron tout simplement parce que je pense que c’est le meilleur candidat de cette finale. Le plus compétent et le moins intolérant. Toutes ces histoires de front républicain sont datées et n’ont plus de sens. Quant aux consignes, elles n’impactent plus grand monde. En revanche, je trouve ahurissant le silence dans lesquels se sont emmurés les leaders de la majorité territoriale. Si prompts à intervenir sur tous les sujets, je les ai trouvés bien discrets sur le premier tour. Pour qui ont-ils voté ? Posez-leur donc la question comme vous me la posez et exigez des réponses. Nos citoyens ont le droit d’être éclairés sur ce sujet.
- Quels enseignements en tirez-vous pour les législatives ?
- Aucun ! Toute élection a sa particularité.
- Serez-vous candidat à la députation ?
- Je n’ai jamais été candidat pour l’être, mais parce que c’était ma responsabilité, y compris dans les combats les plus difficiles. Je reste un militant de droite régionaliste. Si d’aucuns pensent que ce courant doit être incarné par moi, ici ou ailleurs, je répondrais à cet appel. Si ce n’est pas le cas, je ne serais pas candidat. Et je me ferai un plaisir de promouvoir une génération qui s’impatiente à juste titre.
- Concernant la situation qui reste tendue en Corse, comment analysez-vous la réaction violente de la jeunesse ?
- L’emploi de l’article défini me gêne. Parlons si vous le voulez bien, non de la jeunesse mais d’une jeunesse irritée par les maladresses des autorités, mal à l’aise dans une corsitude assaillie par la mondialisation et inquiète pour son avenir. Je ne crois pas, en tous cas, rien ne l’indique, que toute la jeunesse se soit reconnue dans ces réactions, notamment les plus violentes. Je pense, au contraire, qu’une majorité de jeunes aspire à pouvoir vivre, travailler et se bâtir un avenir en Corse, et n’adhère pas aux exactions qui ont ponctué le mois de mars, en marge des manifestations.
- Vous n’avez pas beaucoup réagi durant cette période. Pourquoi ?
- Sinon devant l’abject, à savoir le tag insultant à l’encontre de Laurent Marcangeli, je me suis réservé pour mieux analyser la situation et ne pas réagir à chaud. Je continue de penser que la haine de la France continue à prospérer à bas bruit et que ce n’est pas en condamnant un drapeau brulé que l’on va résoudre le problème, mais en s’attaquant à la haine ordinaire, à ses raisons et à ses impasses.
- Pouvez-vous être plus précis ?
- Trois exemples me viennent spontanément à l’esprit. Premier exemple : le blocage des outils de formation, qu’il s’agisse de l’Université ou des lycées. Comment peut-on prévaloir de la formule « Studià hè libertà » et bloquer l’accès au savoir ? L’Ecole est le lieu matriciel de l’émancipation personnelle, matérielle, intellectuelle, c’est le dernier refuge contre l’intolérance. C’est un peu comme écrire « Respirà, hè campà » et priver d’oxygène son prochain. Une aberration passée sous silence, une de plus ! Deuxième exemple : La violence des slogans derrière lesquels on se range ou qui encombrent notre champ visuel à coup de tags et de graffitis. Je ne me résous pas à penser que « Statu francese assassinu », « Français de merde » ou « Gloria à tè Yvan » soient des formules ordinaires. Si elles n’appellent pas de réaction, et pas seulement des condamnations sporadiques, c’est qu’elles sont en voie de banalisation et donc qu’elles pénètrent lentement les mémoires collectives avant d’être acceptées comme des vérités d’évidence. Troisième exemple : Un discours politique ambiant qui joue une partition malsaine, faisant injonction de choisir son camp entre la France et la Corse. Je l’ai souvent dénoncé, et Laurent Marcangeli l’a récemment rappelé : a-t-on le droit de ne pas voter nationaliste ? Pour ma part, je ne me sens, ni un suppôt de l’Etat, ni un natio d’apparat. Comme d’autres, je n’ai de leçons de corsitude à recevoir de personne et certainement pas de néo-convertis au nationalisme, pour beaucoup très zélés. C’est ce que j’appelle la haine à bas bruit. Et c’est bien contre cela qu’il faut réagir, sans faiblesse, sans lâcheté, sans haine et sans peur
- La peur s’est-elle installée ?
- Je le pense. J’ai observé et entendu beaucoup de Corses s’indigner trop discrètement de ces formes de violence exacerbée.
Jean-Martin Mondoloni et Laurent Marcangeli. Photo Michel Luccioni.
- Comment réagissez-vous au refus du gouvernement de diffuser le pré-rapport sur l’assassinat d’Yvan Colonna ?
- Tout ce qui peut se révéler attentatoire à l’exigence de vérité me choque profondément. D’abord, parce que dans cette affaire, la faute de l’’administration pénitentiaire est suffisamment prégnante et a soulevé une vague d’indignation que j’ai partagé au même titre que la compassion qui a suivi le décès d’Yvan Colonna. Ensuite et surtout, parce que tout signe d’obstruction fait prospérer la thèse du complot et appelle la violence en retour.
- Le retour d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri vous semble-t-il de bon augure pour des discussions à-venir ou un simple contre-feu pour éteindre l’incendie ?
- Contre-feu ou pas, l’essentiel pour les intéressés, et c’est à eux et leur famille que je pense d’abord, est que le droit ait enfin été respecté. On ne peut que regretter son application tardive et se dire que tant de heurts auraient pu être évités.
- Que pensez-vous de la proposition d’autonomie lancée par Gérald Darmanin ?
- Elle est hâtive. Proposer une évolution type « Polynésie française » en 24 heures n’est pas sérieux. Il suffisait de retenir le principe d’une évolution sans en fixer le modèle. Le risque est grand de ne pas atteindre l’objectif et, donc, de générer des rancœurs. On fait comme si les écueils n’existaient pas localement et nationalement. On ne se dit pas la vérité, et cela me gêne beaucoup. Plus grande est l’illusion, plus grande sera la désillusion !
- Vous vous êtes prononcé en faveur de l’autonomie, mais de quelle autonomie exactement ?
- Ce terme fourre-tout recoupe tant de déclinaisons possibles. Et beaucoup, notamment nos gouvernants, l’emploient à tort et à travers sans y mettre un contenu, ça en devient grotesque !
D’abord, il faut en revenir aux fondamentaux. L’autonomie est-elle nécessaire ? Autrement dit, en quoi serait-on plus heureux demain si notre territoire était plus autonome ? J’ai posé la question suivante en Commission des évolutions législatives : à partir d’indicateurs de bien-être, peut-on démontrer que les régions autonomes européennes, sur lesquelles tout le monde lorgne, auraient bien ou mieux traversé la crise financière de 2008 et la crise COVID 2020 ? Je n’ai pas de réponse pour l’heure. On est donc sur la base d’un débat artificialisé, laissant croire qu’un nouveau statut va permettre de résoudre les problèmes des Corses, notamment les plus urgents : accès aux soins, à l’emploi et au logement...
- Pourtant, par trois fois, les électeurs ont porté les Nationalistes au pouvoir ?
- Les résultats sont sans appel, et je ne les conteste pas. C’est sur l’analyse que je suis en désaccord. Je pense qu’ils ont été élus pour faire gestion, eux pensent qu’ils ont été élus pour faire Nation. Il est grand temps de sortir de cette ambiguïté. C’est la raison pour laquelle nous privilégions la voie du référendum et nous verrons bien, à ce moment là, si les Corses veulent aller ou pas vers plus d’autonomie.
- Pensez-vous que les négociations reprendront après la présidentielle ? Y Participerez-vous ?
- Je l’espère car la parole donnée doit faire sens. Cela dépend un peu du résultat de dimanche quand même…. Et bien sûr, à la place qui est la mienne, je souhaite apporter ma contribution à un processus d’évolution institutionnelle. Je pense qu’il faudra distinguer les champs symboliques - le peuple, la langue, etc… - et pragmatiques sur lesquels des consensus devront nécessairement émerger au risque de ne pas être audibles. Nous serons constructifs et aussi audacieux qu’il le faudra au service de la Corse et aussi inflexibles que l’exigent nos convictions.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Tout ce qui peut se révéler attentatoire à l’exigence de vérité me choque profondément. D’abord, parce que dans cette affaire, la faute de l’’administration pénitentiaire est suffisamment prégnante et a soulevé une vague d’indignation que j’ai partagé au même titre que la compassion qui a suivi le décès d’Yvan Colonna. Ensuite et surtout, parce que tout signe d’obstruction fait prospérer la thèse du complot et appelle la violence en retour.
- Le retour d’Alain Ferrandi et de Pierre Alessandri vous semble-t-il de bon augure pour des discussions à-venir ou un simple contre-feu pour éteindre l’incendie ?
- Contre-feu ou pas, l’essentiel pour les intéressés, et c’est à eux et leur famille que je pense d’abord, est que le droit ait enfin été respecté. On ne peut que regretter son application tardive et se dire que tant de heurts auraient pu être évités.
- Que pensez-vous de la proposition d’autonomie lancée par Gérald Darmanin ?
- Elle est hâtive. Proposer une évolution type « Polynésie française » en 24 heures n’est pas sérieux. Il suffisait de retenir le principe d’une évolution sans en fixer le modèle. Le risque est grand de ne pas atteindre l’objectif et, donc, de générer des rancœurs. On fait comme si les écueils n’existaient pas localement et nationalement. On ne se dit pas la vérité, et cela me gêne beaucoup. Plus grande est l’illusion, plus grande sera la désillusion !
- Vous vous êtes prononcé en faveur de l’autonomie, mais de quelle autonomie exactement ?
- Ce terme fourre-tout recoupe tant de déclinaisons possibles. Et beaucoup, notamment nos gouvernants, l’emploient à tort et à travers sans y mettre un contenu, ça en devient grotesque !
D’abord, il faut en revenir aux fondamentaux. L’autonomie est-elle nécessaire ? Autrement dit, en quoi serait-on plus heureux demain si notre territoire était plus autonome ? J’ai posé la question suivante en Commission des évolutions législatives : à partir d’indicateurs de bien-être, peut-on démontrer que les régions autonomes européennes, sur lesquelles tout le monde lorgne, auraient bien ou mieux traversé la crise financière de 2008 et la crise COVID 2020 ? Je n’ai pas de réponse pour l’heure. On est donc sur la base d’un débat artificialisé, laissant croire qu’un nouveau statut va permettre de résoudre les problèmes des Corses, notamment les plus urgents : accès aux soins, à l’emploi et au logement...
- Pourtant, par trois fois, les électeurs ont porté les Nationalistes au pouvoir ?
- Les résultats sont sans appel, et je ne les conteste pas. C’est sur l’analyse que je suis en désaccord. Je pense qu’ils ont été élus pour faire gestion, eux pensent qu’ils ont été élus pour faire Nation. Il est grand temps de sortir de cette ambiguïté. C’est la raison pour laquelle nous privilégions la voie du référendum et nous verrons bien, à ce moment là, si les Corses veulent aller ou pas vers plus d’autonomie.
- Pensez-vous que les négociations reprendront après la présidentielle ? Y Participerez-vous ?
- Je l’espère car la parole donnée doit faire sens. Cela dépend un peu du résultat de dimanche quand même…. Et bien sûr, à la place qui est la mienne, je souhaite apporter ma contribution à un processus d’évolution institutionnelle. Je pense qu’il faudra distinguer les champs symboliques - le peuple, la langue, etc… - et pragmatiques sur lesquels des consensus devront nécessairement émerger au risque de ne pas être audibles. Nous serons constructifs et aussi audacieux qu’il le faudra au service de la Corse et aussi inflexibles que l’exigent nos convictions.
Propos recueillis par Nicole MARI.