Jean-Martin Mondoloni, président du groupe Per L'Avvene à l'Assemblée de Corse, candidat aux élections municipales de Bastia, tête de liste de Bastia Altrimente au 1er tour, et allié à Jean-Sébastien De Casalta au 2nd tour sur la liste Unione per Bastia. Photo Félicia Sisco.
- Un mot d’abord sur l'Assemblée de Corse où le climat s'est récemment dégradé, à propos de la crise sanitaire. Est-ce un effet du débat électoral actuel ?
- La crise sanitaire a révélé au grand jour le mode de fonctionnement de la majorité : beaucoup de formules et peu de résultats ! Beaucoup de rhétorique et peu d’action ! La proposition de Green Pass, la fermeture abusive des lycées et collèges qui contreviennent à la loi sont autant de marqueurs qui discréditent l’action publique dans ce qu’elle a de plus noble : agir, je dis bien agir, au service de son prochain.
- Cette campagne municipale se déroule dans une ambiance assez tendue, comment réagissez-vous ?
- Les tensions, dont vous parlez, émanent de la majorité sortante. Ces poussées de fièvre sont l’expression d’une panique à bord et l’aveu d’une faiblesse évidente.
- Dans quel état d'esprit entamez-vous ce 2nd tour, plus de trois mois après le 1er tour ?
- Je suis confiant tant il est vrai que les électeurs bastiais se sont positionnés clairement pour le changement. Reste à transformer l’essai en répondant à la seule question qui vaille au second tour : Les Bastiais veulent-il continuer avec l’équipe sortante qui a échoué dans l’opérationnalité, ou souhaitent-ils la nécessaire alternance ? Sur la forme, je suis édifié par les méthodes immorales employées dans les rangs de la majorité sortante qui n’a de cesse de jeter l’opprobre sur ses concurrents désormais rassemblés et de discréditer le principe de la fusion dont elle a tiré bénéfice il y a 6 ans.
- La crise sanitaire a révélé au grand jour le mode de fonctionnement de la majorité : beaucoup de formules et peu de résultats ! Beaucoup de rhétorique et peu d’action ! La proposition de Green Pass, la fermeture abusive des lycées et collèges qui contreviennent à la loi sont autant de marqueurs qui discréditent l’action publique dans ce qu’elle a de plus noble : agir, je dis bien agir, au service de son prochain.
- Cette campagne municipale se déroule dans une ambiance assez tendue, comment réagissez-vous ?
- Les tensions, dont vous parlez, émanent de la majorité sortante. Ces poussées de fièvre sont l’expression d’une panique à bord et l’aveu d’une faiblesse évidente.
- Dans quel état d'esprit entamez-vous ce 2nd tour, plus de trois mois après le 1er tour ?
- Je suis confiant tant il est vrai que les électeurs bastiais se sont positionnés clairement pour le changement. Reste à transformer l’essai en répondant à la seule question qui vaille au second tour : Les Bastiais veulent-il continuer avec l’équipe sortante qui a échoué dans l’opérationnalité, ou souhaitent-ils la nécessaire alternance ? Sur la forme, je suis édifié par les méthodes immorales employées dans les rangs de la majorité sortante qui n’a de cesse de jeter l’opprobre sur ses concurrents désormais rassemblés et de discréditer le principe de la fusion dont elle a tiré bénéfice il y a 6 ans.
- Pourquoi avoir décidé l'union avec Jean Sébastien De Casalta et Jean Zuccarelli ? Sur quelles bases l'avez-vous faite ?
- Elle s’est faite sur la base d’un constat partagé et d’un point d’équilibre. Premièrement, la situation de la ville après une mandature blanche durant laquelle l’attelage sortant s’est contenté d’inaugurer ce qui avait été décidé et mis en œuvre sous la mandature 2008-2014. Ensuite, la prédominance d’un sentiment de déclassement, notamment institutionnel, que connaît Bastia depuis quelques années. Enfin, une volonté de gouvernance organisée pour répondre à l’impératif social et au développement économique. J’ajoute que chacun garde son identité politique et que personne n’a demandé à l’autre de renier sa trajectoire ou ses idéaux. Fusion n’est pas dilution.
- Pourtant n’êtes-vous pas aller jusqu’à accepter le principe du revenu minimum garanti ?
- Il n’aura échappé à personne que nous venons de vivre une crise sanitaire inédite qui sera inévitablement suivie de troubles sociaux et économiques. On ne peut désormais plus regarder le monde comme il y a 6 mois. Du reste, la mesure s’entend comme une re-ventilation des fonds sociaux alloués par la mairie qui permettrait de toucher les invisibles, ceux qui ne perçoivent jamais aucune aide, sujet sur lequel je travaille depuis de nombreux mois à l’Assemblée de Corse. Autrement dit, voilà un dispositif qui permettrait de passer d’une logique clientélaire à une logique plus égalitaire. Dès lors, je ne vois aucune raison dans le contexte que nous vivons de s’interdire cette expérimentation. Je dirais même mieux : je me sens parfaitement à l’aise dans la peau d’un Gaulliste social.
- Julien Morganti vous avait également fait une proposition d'union. L'avez-vous considérée ? Pourquoi l'avoir refusée ?
- Oui, je l’ai considérée, mais Julien Morganti a fait valoir une proposition qui n’intégrait pas toutes les listes désireuses de participer à l’alternance alors que je défendais pour ma part l’union la plus large comprenant les 4 listes d’opposition. Il n’a pas souhaité y prendre part, si bien qu’aujourd’hui, par son maintien, il joue, hélas, le jeu de l’équipe sortante.
- Les Communistes ont, à leur tour, refusé une alliance avec vous. Comment réagissez-vous à leurs propos et à leur retrait ?
- Je trouve la rhétorique employée par les responsables départementaux du PCF en décalage avec les enjeux politiques de cette échéance. Je regrette qu’ils n’aient pas trouvé leur place dans une gouvernance respectueuse des forces de chacun et dans un projet intégrant l’urgence sociale.
- On (majorité, PCF, Morganti...) accuse votre union d'être basée sur des considérations affairistes et des intérêts particuliers. Que répondez-vous ?
- Je réponds par l’exaspération de voir, avant chaque élection, une partie des militants nationalistes, ceux qui sont dans le giron de Gilles Simeoni et de ses affidés, jeter l’opprobre et tenter de salir ceux qui s’opposent à leur courant politique. J’estime ne pas avoir de leçon de morale à recevoir et n’entends pas me laisser entraîner dans ce torrent de boue orchestré par des hommes qui s’érigent en parangons de vertu. Alors que nous ne cessons d’avoir un échange de nature politique, la liste de Pierre Savelli tente de faire diversion d’une façon manichéenne. Ainsi donc se dresseraient face à face deux camps : le vice et de la vertu, le passé et la modernité, l’humanisme et le clientélisme sournois, la charité et l’affairisme, le désintéressement et la cupidité, les loups et les agneaux, etc. Plus personne ne croit à cette rhétorique de chevalier blanc usée jusqu’à la corde. Plus personne ne veut croire à ces raccourcis qui révèlent l’étroitesse de pensée de nos concurrents.
- Elle s’est faite sur la base d’un constat partagé et d’un point d’équilibre. Premièrement, la situation de la ville après une mandature blanche durant laquelle l’attelage sortant s’est contenté d’inaugurer ce qui avait été décidé et mis en œuvre sous la mandature 2008-2014. Ensuite, la prédominance d’un sentiment de déclassement, notamment institutionnel, que connaît Bastia depuis quelques années. Enfin, une volonté de gouvernance organisée pour répondre à l’impératif social et au développement économique. J’ajoute que chacun garde son identité politique et que personne n’a demandé à l’autre de renier sa trajectoire ou ses idéaux. Fusion n’est pas dilution.
- Pourtant n’êtes-vous pas aller jusqu’à accepter le principe du revenu minimum garanti ?
- Il n’aura échappé à personne que nous venons de vivre une crise sanitaire inédite qui sera inévitablement suivie de troubles sociaux et économiques. On ne peut désormais plus regarder le monde comme il y a 6 mois. Du reste, la mesure s’entend comme une re-ventilation des fonds sociaux alloués par la mairie qui permettrait de toucher les invisibles, ceux qui ne perçoivent jamais aucune aide, sujet sur lequel je travaille depuis de nombreux mois à l’Assemblée de Corse. Autrement dit, voilà un dispositif qui permettrait de passer d’une logique clientélaire à une logique plus égalitaire. Dès lors, je ne vois aucune raison dans le contexte que nous vivons de s’interdire cette expérimentation. Je dirais même mieux : je me sens parfaitement à l’aise dans la peau d’un Gaulliste social.
- Julien Morganti vous avait également fait une proposition d'union. L'avez-vous considérée ? Pourquoi l'avoir refusée ?
- Oui, je l’ai considérée, mais Julien Morganti a fait valoir une proposition qui n’intégrait pas toutes les listes désireuses de participer à l’alternance alors que je défendais pour ma part l’union la plus large comprenant les 4 listes d’opposition. Il n’a pas souhaité y prendre part, si bien qu’aujourd’hui, par son maintien, il joue, hélas, le jeu de l’équipe sortante.
- Les Communistes ont, à leur tour, refusé une alliance avec vous. Comment réagissez-vous à leurs propos et à leur retrait ?
- Je trouve la rhétorique employée par les responsables départementaux du PCF en décalage avec les enjeux politiques de cette échéance. Je regrette qu’ils n’aient pas trouvé leur place dans une gouvernance respectueuse des forces de chacun et dans un projet intégrant l’urgence sociale.
- On (majorité, PCF, Morganti...) accuse votre union d'être basée sur des considérations affairistes et des intérêts particuliers. Que répondez-vous ?
- Je réponds par l’exaspération de voir, avant chaque élection, une partie des militants nationalistes, ceux qui sont dans le giron de Gilles Simeoni et de ses affidés, jeter l’opprobre et tenter de salir ceux qui s’opposent à leur courant politique. J’estime ne pas avoir de leçon de morale à recevoir et n’entends pas me laisser entraîner dans ce torrent de boue orchestré par des hommes qui s’érigent en parangons de vertu. Alors que nous ne cessons d’avoir un échange de nature politique, la liste de Pierre Savelli tente de faire diversion d’une façon manichéenne. Ainsi donc se dresseraient face à face deux camps : le vice et de la vertu, le passé et la modernité, l’humanisme et le clientélisme sournois, la charité et l’affairisme, le désintéressement et la cupidité, les loups et les agneaux, etc. Plus personne ne croit à cette rhétorique de chevalier blanc usée jusqu’à la corde. Plus personne ne veut croire à ces raccourcis qui révèlent l’étroitesse de pensée de nos concurrents.
- Sur quel axe comptez-vous faire campagne ?
- Notre programme a été dévoilé ces jours-ci. Il comporte des mesures concrètes pour l’environnement et la qualité de vie des Bastiais, et responsables devant l’urgence sociale et ambitieuses quant au rayonnement de notre ville. Il est le fruit d’un syncrétisme reposant sur nos trois programmes initiaux, chacun ayant eu à faire des contributions pour s’y sentir à l’aise et partie prenante. Il repose aussi bien sur un impératif social que sur une ambition économique.
- Si vous êtes élu, quelle serait votre priorité immédiate pour Bastia ?
- Il y en a plusieurs. Outre la réponse immédiate à la crise sociale qui s’ouvre à nous, je souhaiterais défendre, pour ma part, la redynamisation commerciale qui doit être organisée, promue et accompagnée par la municipalité.
- Serez-vous 1er adjoint, si vous êtes élu ?
- Je lis beaucoup de choses à ce sujet. Laisser croire que nous ne serions préoccupés que du « découpage du gâteau » est insultant ! Laisser penser que nous nous n’aurions jamais parlé de gouvernance serait irresponsable ! En cas de victoire, j’exercerai des responsabilités exécutives tenant compte des équilibres validés par le suffrage universel au 1er tour et des responsabilités qui s’y attachent. Dans l’ordre naturel des choses, la liste arrivée en tête revendique le premier niveau de responsabilité, la seconde le deuxième niveau de responsabilité, et la troisième, le troisième niveau de responsabilité.
- On vous accuse également de n'utiliser Bastia que comme un tremplin pour les Territoriales qui seraient votre unique but, que répondez-vous ?
- C’est quand même un comble que ceux qui ont agi de la sorte en 2014 et 2015 tentent de m’attaquer sur ce point-là ! Mon engagement à Bastia n’a jamais été une étape ou un marchepied. Il s’est imposé peu à peu pour faire vivre la famille libérale qui s’est retrouvée orpheline, ceux qui s’en revendiquaient et la conduisaient jusqu’alors ayant fait allégeance, toutes échéances confondues, à Gilles Simeoni. C’est en responsabilité que je me suis investi dans cette compétition. J’entends, dans tous les cas de figure, et avec ceux qui ont contribué à cette campagne, rester actif et présent dans le paysage politique bastiais.
- Serez-vous candidat aux prochaines Territoriales ?
- Je pense que notre groupe, dans la diversité d’expériences et de compétences de ses dix élus, a joué un rôle central au cours de cette mandature, en s’opposant fermement et en étant force de proposition sur des dossiers clefs tels que les déchets, les transports, le foncier… Nous avons vocation à poursuivre dans cette voie et à transformer l’essai.
- Démissionnerez-vous si vous êtes élu à l'Exécutif territorial en 2021 ?
- Les électeurs en ont assez de voir des candidats les yeux rivés sur tous les scrutins. Je le réaffirme : mon engagement pour Bastia n’est pas une étape intermédiaire dans un parcours ! Il résulte d’une volonté affirmée de m’y investir durablement. C’est pourquoi, je suis pleinement concentré sur le 2nd tour des élections municipales et j’invite les Bastiais à se rendre massivement aux urnes le 28 juin pour créer les conditions d’une alternance franche et salutaire, que seule la liste d’Unione Per Bastia, résultant de l’union de Jean-Sébastien de Casalta, Jean Zuccarelli et moi-même, est en mesure d’insuffler et de garantir.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Notre programme a été dévoilé ces jours-ci. Il comporte des mesures concrètes pour l’environnement et la qualité de vie des Bastiais, et responsables devant l’urgence sociale et ambitieuses quant au rayonnement de notre ville. Il est le fruit d’un syncrétisme reposant sur nos trois programmes initiaux, chacun ayant eu à faire des contributions pour s’y sentir à l’aise et partie prenante. Il repose aussi bien sur un impératif social que sur une ambition économique.
- Si vous êtes élu, quelle serait votre priorité immédiate pour Bastia ?
- Il y en a plusieurs. Outre la réponse immédiate à la crise sociale qui s’ouvre à nous, je souhaiterais défendre, pour ma part, la redynamisation commerciale qui doit être organisée, promue et accompagnée par la municipalité.
- Serez-vous 1er adjoint, si vous êtes élu ?
- Je lis beaucoup de choses à ce sujet. Laisser croire que nous ne serions préoccupés que du « découpage du gâteau » est insultant ! Laisser penser que nous nous n’aurions jamais parlé de gouvernance serait irresponsable ! En cas de victoire, j’exercerai des responsabilités exécutives tenant compte des équilibres validés par le suffrage universel au 1er tour et des responsabilités qui s’y attachent. Dans l’ordre naturel des choses, la liste arrivée en tête revendique le premier niveau de responsabilité, la seconde le deuxième niveau de responsabilité, et la troisième, le troisième niveau de responsabilité.
- On vous accuse également de n'utiliser Bastia que comme un tremplin pour les Territoriales qui seraient votre unique but, que répondez-vous ?
- C’est quand même un comble que ceux qui ont agi de la sorte en 2014 et 2015 tentent de m’attaquer sur ce point-là ! Mon engagement à Bastia n’a jamais été une étape ou un marchepied. Il s’est imposé peu à peu pour faire vivre la famille libérale qui s’est retrouvée orpheline, ceux qui s’en revendiquaient et la conduisaient jusqu’alors ayant fait allégeance, toutes échéances confondues, à Gilles Simeoni. C’est en responsabilité que je me suis investi dans cette compétition. J’entends, dans tous les cas de figure, et avec ceux qui ont contribué à cette campagne, rester actif et présent dans le paysage politique bastiais.
- Serez-vous candidat aux prochaines Territoriales ?
- Je pense que notre groupe, dans la diversité d’expériences et de compétences de ses dix élus, a joué un rôle central au cours de cette mandature, en s’opposant fermement et en étant force de proposition sur des dossiers clefs tels que les déchets, les transports, le foncier… Nous avons vocation à poursuivre dans cette voie et à transformer l’essai.
- Démissionnerez-vous si vous êtes élu à l'Exécutif territorial en 2021 ?
- Les électeurs en ont assez de voir des candidats les yeux rivés sur tous les scrutins. Je le réaffirme : mon engagement pour Bastia n’est pas une étape intermédiaire dans un parcours ! Il résulte d’une volonté affirmée de m’y investir durablement. C’est pourquoi, je suis pleinement concentré sur le 2nd tour des élections municipales et j’invite les Bastiais à se rendre massivement aux urnes le 28 juin pour créer les conditions d’une alternance franche et salutaire, que seule la liste d’Unione Per Bastia, résultant de l’union de Jean-Sébastien de Casalta, Jean Zuccarelli et moi-même, est en mesure d’insuffler et de garantir.
Propos recueillis par Nicole MARI.