Voici le texte de son discours :
" Avant tout, je veux adresser mes félicitations à tous ceux qui ont participé à l’élection de dimanche dernier, à ceux qui ont gagné bien entendu, mais aussi à ceux qui ont échoué, pour leur engagement en faveur du bien public. La politique n’est pas une chose sale, c’est l’une des plus nobles activités humaines.
Plusieurs membres de notre majorité, ou proches de celle-ci, ont été élus, et je me permettrais un petit commentaire.
Plusieurs observateurs s’attendaient à un recul des nationalistes. Il est vrai que le premier tour, il y a trois mois, n’avait pas été très bon pour le mouvement national. Surtout si l’on compare cette situation électorale à celle de décembre 2017 et la dynamique extraordinaire qui existait alors.
Pourtant, ce recul ne s’est pas confirmé il y a deux jours, au second tour : le succès des candidats nationalistes dans plusieurs communes : Bastia, Purtivechju, Figari, et ailleurs, est présenté par la presse comme un renforcement inattendu du mouvement national.
Cet évènement peut être interprété de deux manières :
La première est de dire : « Les Corses ont confirmé leur confiance en nous, comme en 2017. Nous sommes sur la bonne voie. Continuons comme cela, tout va bien... »
Puis, il y a l’autre interprétation : au premier tour, les Corses ont envoyé un avertissement aux nationalistes parce qu’ils ont pensé que ceux-ci, en cinq ans, n’ont pas changé la Corse comme ils avaient promis de le faire. Au second tour, les Corses ont tout de même décidé de ne pas remettre en cause la présence des nationalistes au pouvoir, ils ont décidé de ne pas revenir cinq ans en arrière parce qu’ils savaient qu’une défaite des nationalistes au second tour pouvait rapidement conduire à la fin de l’expérience entamée en 2015....
Le second souffle, comme l’appellent depuis deux jours certains observateurs, est plutôt, à mon sens, une seconde chance, et il ne faudrait pas la laisser passer. Pour le moment, bien que déçus - ils sont déçus et l’ont montré avec la secousse de mars – même déçus, les Corses croient encore à l’idée nationale. Il faut donc faire vivre cette idée, et placer au cœur de notre action politique les fondamentaux du nationalisme : notre langue, notre culture, le développement en faveur de tous et respectueux de notre environnement et de la justice sociale, la fermeté face à Paris... Parce que nous n’avons pas été élus pour gérer mais pour gouverner. Et puis nous l’avons promis.
Dimanche, le vote des Corses n’était pas une adhésion aveugle à tout ce que nous faisons ou à tout ce que nous ne faisons pas.
C’est peut-être pour nous autres, nationalistes, la dernière occasion de se hisser au niveau de nos responsabilités."
" Avant tout, je veux adresser mes félicitations à tous ceux qui ont participé à l’élection de dimanche dernier, à ceux qui ont gagné bien entendu, mais aussi à ceux qui ont échoué, pour leur engagement en faveur du bien public. La politique n’est pas une chose sale, c’est l’une des plus nobles activités humaines.
Plusieurs membres de notre majorité, ou proches de celle-ci, ont été élus, et je me permettrais un petit commentaire.
Plusieurs observateurs s’attendaient à un recul des nationalistes. Il est vrai que le premier tour, il y a trois mois, n’avait pas été très bon pour le mouvement national. Surtout si l’on compare cette situation électorale à celle de décembre 2017 et la dynamique extraordinaire qui existait alors.
Pourtant, ce recul ne s’est pas confirmé il y a deux jours, au second tour : le succès des candidats nationalistes dans plusieurs communes : Bastia, Purtivechju, Figari, et ailleurs, est présenté par la presse comme un renforcement inattendu du mouvement national.
Cet évènement peut être interprété de deux manières :
La première est de dire : « Les Corses ont confirmé leur confiance en nous, comme en 2017. Nous sommes sur la bonne voie. Continuons comme cela, tout va bien... »
Puis, il y a l’autre interprétation : au premier tour, les Corses ont envoyé un avertissement aux nationalistes parce qu’ils ont pensé que ceux-ci, en cinq ans, n’ont pas changé la Corse comme ils avaient promis de le faire. Au second tour, les Corses ont tout de même décidé de ne pas remettre en cause la présence des nationalistes au pouvoir, ils ont décidé de ne pas revenir cinq ans en arrière parce qu’ils savaient qu’une défaite des nationalistes au second tour pouvait rapidement conduire à la fin de l’expérience entamée en 2015....
Le second souffle, comme l’appellent depuis deux jours certains observateurs, est plutôt, à mon sens, une seconde chance, et il ne faudrait pas la laisser passer. Pour le moment, bien que déçus - ils sont déçus et l’ont montré avec la secousse de mars – même déçus, les Corses croient encore à l’idée nationale. Il faut donc faire vivre cette idée, et placer au cœur de notre action politique les fondamentaux du nationalisme : notre langue, notre culture, le développement en faveur de tous et respectueux de notre environnement et de la justice sociale, la fermeté face à Paris... Parce que nous n’avons pas été élus pour gérer mais pour gouverner. Et puis nous l’avons promis.
Dimanche, le vote des Corses n’était pas une adhésion aveugle à tout ce que nous faisons ou à tout ce que nous ne faisons pas.
C’est peut-être pour nous autres, nationalistes, la dernière occasion de se hisser au niveau de nos responsabilités."