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I Liciani Corsi manifestent pour sauver leur langue


La rédaction le Jeudi 25 Mars 2021 à 15:09

De nombreux lycéens ont manifesté ce jeudi 25 mars devant plusieurs établissements de l'ile à l'appel du Culletivu I Liciani Corsi pour dénoncer la politique linguistique menée par Paris visant "incontestablement à faire de la langue Corse une langue morte."



Le communiqué

Dans un communiqué publié ce 25 mars après les manifestations qui ont eu lieux devant plusieurs lycées de l'ile, u Culletivu I Liciani Corsi tire la sonnette d'alarme sur l'état de santé de la langue corse "la situation doit nous mener à une réaction du peuple. La transmission intergénérationnelle de notre langue approchait les 90% au début du XXe siècle, elle ne dépasse pas aujourd’hui les 2%. De plus cette dernière n’est plus présente dans de nombreux domaines dela société corse actuelle. À ce jour, un certain nombre de facteurs favorisent ce déclin."

La faute pour le collectif est de Paris dont "la politique linguistique vise incontestablement à faire de la langue Corse une langue morte." Pour les lycéens, par exemple, la convention État-CDC sur la période 2016-2021 est "un échec sans précédent ,avec des objectifs fixés à des années-lumière d’être atteints, mais surtout un recul alarmant sur plusieurs points." en effet   concernant les lycées, il avait été fixé l’objectif d’atteindre en 2021 un enseignement bilingue à 20%, "nous ne franchissons pas, au terme de cette convention, les 2%. Même constat concernant les élèves inscrits en cours de LCC, avecun objectif qui était fixé à 50%. La réalité est que nous sommes en chute libre, avec environ 15%aujourd'hui."

La réforme mortifère du baccalauréat porte une responsabilité majeure à cemarasme
"De façon globale, il en ressort une réduction drastique de l’offre d’enseignement du corse, avec uncoefficient 1 pour l’option (soit 0,3% de la note finale). Il était de 3 avant cette réforme, et a été,malgré cela, maintenu pour le latin et le grec." ils indiquent. 

Faudra-t-il attendre que le Corse soit une langue morte pour voir son enseignement mis envaleur ?
"Également, il n’est désormais plus possible de cumuler l’option LCC avec une autre option, et son caractère bonifiant lui a été retiré. Cette situation n’est pas acceptable. Le ministère répond sans honte que cette réforme met en valeur la langue corse par le biais de laspécialité, seul point plus ou moins positif de cette réforme, elle ne saurait être cohérente puisquecette illusion d’avancées, avec parallèlement la mise à mort de l’option va à l’encontre de lanormalisation de la langue et de sa généralisation. Elle est principalement dédiée à une partied’élèves voulant s’orienter vers des études linguistiques. Les chiffres sont d’ailleurs effrayants, puisque seulement 0,01% des élèves ont choisi la spécialité Langue et Culture Régionale, soit 87 lycéens dont 47 en Corse, derrière... les arts du cirque ! " ils dénoncent 
I Liceani Corsi avancent onc des revendications claires qui visent à faire du corse un élément clé du système éducatif : "Oramai, populu corsu a lotta hè mossa ! L’ora hè di chjamà à la riscossa!" - lancent-ils avant de demander "una generalizazione di l’insegnamente di u corsu, à raghjone di 3 ore ogni settimana,cù mudalità definite da l’inseme di l’attori. A messa in piazza d’un cuncorsu unicu è bislinguu di furmazione di i pruffessori, chìrespundessi à l’imbuschi. Una generalizazione di e scole bislingue, è un sviluppu di e scole materne immersive. 
 VULEMU
Un pianu maiò di furmazione di u secondu gradu. 
Una cunvenzione Statu-CDC (2021-2027) chì sighi cuncipita è realizata cù l’insemedi l’attori, in un scopu di riescita è di sparghjera di a lingua. 
Una sucetà bislingua cù una lingua corsa viva è spannata. 
A cuufficialità di a lingua corsa, vutata in u 2013 da l’assemblea di Corsica èbramata da una maiurità di corsi.