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Hôpital public : En Corse, les médecins appelés à faire grève lundi et mardi


David Ravier le Lundi 3 Juillet 2023 à 15:43

À l'appel de plusieurs syndicats au niveau national, les médecins des hôpitaux de Bastia et d'Ajaccio sont en grève lundi 3 et mardi 4 juillet. Ils dénoncent un manque d'attractivité de leur profession et souhaitent une revalorisation des gardes de nuit et de week-end. En Corse, les médecins manifestent également contre la loi Rist, accusée d'accentuer la tension sur les services publics hospitaliers.



L'hôpital de Bastia - photo d'archives
L'hôpital de Bastia - photo d'archives
"L'ensemble de la communauté de soignants corse souhaite disposer d'un système hospitalier de qualité, qui répond aux besoins de la population et des soignants, tout en étant attractif du point de vue de la rémunération", explique Laurent Carlini, médecin libéral et vice-président de la confédération des syndicats des médecins français (CSMF) de Corse. Comme bon nombre de ses collègues des hôpitaux d'Ajaccio et à Bastia, les praticiens sont en grève lundi 3 et mardi 4 juillet, suivant l'appel national lancé par plusieurs syndicats. Ces derniers dénoncent un manque d'attractivité de leur profession et réclament notamment une revalorisation des gardes de nuit et de week-end.

En plus des revendications nationales, les praticiens corses veulent également mettre en lumière les ravages causés par la loi Rist. Entrée en vigueur en avril dernier, elle interdit aux médecins intérimaires de négocier le tarif de leur journée d'activité au sein de l'hôpital public. Pourtant, comme le souligne le vice-président du CSMF de Corse, "sur le papier, nous sommes tous d'accord sur le principe d'encadrement de la rémunération des intérimaires qui effectuent leurs missions au sein de l'hôpital. Cela évite les dérives et favorise une équité dans la rémunération des praticiens. Le problème, c'est que cet encadrement a provoqué une fuite des intérimaires vers les structures privées. Or, la Corse est une destination touristique attractive en période estivale, ce qui va de pair avec une augmentation de la population et une mise sous tension de tous nos services publics hospitaliers." Les médecins insulaires craignent que les services d'urgence ne soient surchargés cet été, notamment sur la période allant du 15 juillet au 15 août, la plus tendue de l'année selon eux. 

Les syndicats de médecins seront reçus mardi 4 juillet au ministère de la Santé à Paris pour trouver une issue favorable à cette mobilisation.