Henri Malosse, ex-président du Comité économique et social européen, et son suppléant, Marc-Antoine Campana, président du tout nouveau mouvement Pudemu, candidats aux élections législatives de juin prochain dans la 2ème circonscription de Haute-Corse.
- Vous avez décidé de vous présenter aux législatives. Est-ce votre premier scrutin ?
- Oui ! Absolument ! C’est mon premier scrutin direct devant les électeurs. Cela aurait pu être le second, mais c’est le premier !
- Pourquoi vous lancez-vous dans la bataille ?
- Depuis mon retour en Corse en 2015, je porte un message d’ouverture sur l’Europe et de rénovation de la vie publique. Ce message a une certaine originalité. Je ne cherche pas un poste, contrairement à ce que certains disaient, ni le gîte, ni le couvert ! Le poste auquel je rêvais, je l’ai déjà eu : président d’une institution européenne. On peut difficilement rêver mieux ! Je cherche, au contraire, à amener ma vision de la Corse, un projet avec mon expérience européenne, et entrainer la jeunesse avec moi.
- D’où le choix de votre suppléant ?
- Oui ! Je suis très fier d’être accompagné par Marc-Antoine Campana qui a 22 ans. Il est le président d’un jeune mouvement : Pudemu ! Nous pouvons ! On peut faire de la Corse une terre dans laquelle les jeunes ne soient plus obligés de partir pour se construire un avenir, comme c’étaient le cas de nos arrière-grands parents, de nos parents, de nous, et même encore de nos enfants aujourd’hui. On peut faire de la Corse un modèle de développement durable sans faire venir le gaz d’ailleurs et construire un gazoduc qui est un projet fou, absurde ! On peut arrêter d’enfouir les déchets en polluant l’avenir de toutes les générations suivantes. On peut avoir un véritable projet de développement, un tourisme tout au long de l’année, des routes de qualité, des chefs d’entreprises actifs, qui créent de l’emploi et de l’activité dans plein de domaines… On peut faire tant de choses en Corse. Il n’y a pas de fatalité ! Il n’y a pas la fatalité du non-développement, de la non-émancipation, cette habitude fâcheuse et détestable de toujours quémander à Paris ! Il faut rompre ces liens de dépendance exagérés et développer un modèle propre.
- C’est-à-dire ?
- Je n’attends pas du nouveau gouvernement qu’il donne quoi que ce soit à la Corse. C’est à la Corse de montrer, par son émancipation, qu’elle est capable d’être un modèle de décentralisation, de régionalisation, d’un territoire qui se prend en charge. C’est la philosophie du mouvement En Marche. Dans ce cadre-là, nous serons utiles aux réformes qu’Emmanuel Macron veut entreprendre pour la France et pour l’Europe. S’il veut réussir en France, il lui faudra sortir de ce modèle Jacobin qui nous enserre tant ! C’est le sens de notre candidature.
- Quelle est votre vision de la Corse?
- La Corse peut devenir comme Malte, une terre d’espoir, bouillonnnte d’activités. Dans cette île 30 fois plus petite, sans eau, ni rien pour se développer, il y a pénurie de main d’œuvre ! Quand je quitte Malte et arrive en Corse, j’ai l’impression de retomber 50 ans en arrière, de me retrouver dans une société complètement léthargique. Alors qu’on a tout pour nous, les projets n’avancent pas ! Il y a un manque d’idées, de vision, de dynamisme ! En tant que Corse, ça me fait mal au ventre !
- Oui ! Absolument ! C’est mon premier scrutin direct devant les électeurs. Cela aurait pu être le second, mais c’est le premier !
- Pourquoi vous lancez-vous dans la bataille ?
- Depuis mon retour en Corse en 2015, je porte un message d’ouverture sur l’Europe et de rénovation de la vie publique. Ce message a une certaine originalité. Je ne cherche pas un poste, contrairement à ce que certains disaient, ni le gîte, ni le couvert ! Le poste auquel je rêvais, je l’ai déjà eu : président d’une institution européenne. On peut difficilement rêver mieux ! Je cherche, au contraire, à amener ma vision de la Corse, un projet avec mon expérience européenne, et entrainer la jeunesse avec moi.
- D’où le choix de votre suppléant ?
- Oui ! Je suis très fier d’être accompagné par Marc-Antoine Campana qui a 22 ans. Il est le président d’un jeune mouvement : Pudemu ! Nous pouvons ! On peut faire de la Corse une terre dans laquelle les jeunes ne soient plus obligés de partir pour se construire un avenir, comme c’étaient le cas de nos arrière-grands parents, de nos parents, de nous, et même encore de nos enfants aujourd’hui. On peut faire de la Corse un modèle de développement durable sans faire venir le gaz d’ailleurs et construire un gazoduc qui est un projet fou, absurde ! On peut arrêter d’enfouir les déchets en polluant l’avenir de toutes les générations suivantes. On peut avoir un véritable projet de développement, un tourisme tout au long de l’année, des routes de qualité, des chefs d’entreprises actifs, qui créent de l’emploi et de l’activité dans plein de domaines… On peut faire tant de choses en Corse. Il n’y a pas de fatalité ! Il n’y a pas la fatalité du non-développement, de la non-émancipation, cette habitude fâcheuse et détestable de toujours quémander à Paris ! Il faut rompre ces liens de dépendance exagérés et développer un modèle propre.
- C’est-à-dire ?
- Je n’attends pas du nouveau gouvernement qu’il donne quoi que ce soit à la Corse. C’est à la Corse de montrer, par son émancipation, qu’elle est capable d’être un modèle de décentralisation, de régionalisation, d’un territoire qui se prend en charge. C’est la philosophie du mouvement En Marche. Dans ce cadre-là, nous serons utiles aux réformes qu’Emmanuel Macron veut entreprendre pour la France et pour l’Europe. S’il veut réussir en France, il lui faudra sortir de ce modèle Jacobin qui nous enserre tant ! C’est le sens de notre candidature.
- Quelle est votre vision de la Corse?
- La Corse peut devenir comme Malte, une terre d’espoir, bouillonnnte d’activités. Dans cette île 30 fois plus petite, sans eau, ni rien pour se développer, il y a pénurie de main d’œuvre ! Quand je quitte Malte et arrive en Corse, j’ai l’impression de retomber 50 ans en arrière, de me retrouver dans une société complètement léthargique. Alors qu’on a tout pour nous, les projets n’avancent pas ! Il y a un manque d’idées, de vision, de dynamisme ! En tant que Corse, ça me fait mal au ventre !
- En Marche ne vous a pas accordé l’investiture et a préféré un vieux routier de la politique. Quelle a été votre réaction en l’apprenant ?
- Une grande surprise ! Une mauvaise surprise ! Ces investitures en ont surpris plus d’un ! Je me suis beaucoup engagé auprès du mouvement En marche, non seulement en France, mais aussi à l’international, parce que je me reconnaissais dans son combat pour l’Europe. Relancer le projet européen, réformer en profondeur par la décentralisation et l’autonomisation du territoire, rénover la vie politique, faire entrer la société civile... J’ai été président de l’institution européenne de la société civile, j’étais même plutôt un symbole ! Les électeurs corses comprennent très bien quelles raisons se cachent derrière ces décisions d’investiture que l’on peut regretter. Ils sauront bien identifier quel est le candidat qui porte le mouvement En Marche pour le renouveau de la Corse.
- Quelles sont les raisons ?
- Je n’ose pas imaginer comment les choses se sont passées ! Je préfère me concentrer sur ma campagne. Je crois seulement que ceux, qui ont pris les décisions, ne connaissent pas bien la situation de la Corse, ils n’ont pas saisi le rejet qui s’est exprimé en décembre 2015 et auquel je suis très fier d’avoir contribué. Le rejet des pratiques clanistes et clientélistes du passé qui ont mis la Corse dans l’état où elle se trouve. Un de mes concurrents à l’investiture et candidat dans cette circonscription a, dans un magazine parisien qui s’appelle Society, dit en parlant de moi : « Il tombe de la lune, ou bien de Bruxelles ! ». Bruxelles, c’est quand même 400 millions € dans les années qui viennent, ce n’est pas négligeable ! Il ajoute : « Il ne connaît rien à la Corse, alors que, moi, je suis un vieux de la vieille ! ».
- Que lui répondez-vous ?
- Je réponds : qu’est-ce que les vieux de la vieille nous ont amené ? 60 000 personnes sous le seuil de pauvreté, un jeune sur 4 sans emploi, un autre jeune sur 4 obligé de s’exiler parce qu’il n’y a pas d’emploi pour lui en Corse, l’enfouissement des déchets sans aucune autre solution, le développement de mafias criminelles dans les déchets et dans plein d’autres domaines, qui enserre l’économie. Le livre d’Hélène Constanty est très parlant là-dessus. Le bilan des vieux de la vieille est franchement mauvais ! Nous, nous portons un projet de rénovation.
- Restez-vous dans le mouvement En Marche ?
- Oui ! Je n’ai aucune raison de ne pas rester. Si on m’exclut, ce n’est pas grave. Vladimir Poutine m’a déjà exclu du territoire russe jusqu’en 2020. Vous voyez, je survis très bien à cela !
- Pourquoi avoir choisi la circonscription de Corte – Balagne, et pas celle de Bastia ?
- C’est celle de mes racines, - le Boziu -, la terre de mes ancêtres. J’avoue que, si Paul Giacobbi s’était présenté, j’aurais eu un grand plaisir à avoir une confrontation directe avec lui.
- Il y a une dizaine de candidats sur la circonscription. Pensez-vous passer le cap du 1er tour, ce qui nécessite de rassembler 12,5% des inscrits ?
- Bien sûr ! Sinon, je ne me présenterais pas. Nous menons une campagne différente. Ce n’est pas la campagne traditionnelle que j’ai touchée du doigt lors de mes aventures pour les territoriales avec la liste de Paul Giacobbi où on faisait le compte des voix, commune par commune. Mr Viola indiquait que, dans telle commune, il avait déjà « 300 procurations prêtes à tomber » pour leur liste ! Je ne fais pas le calcul des voix, ni des procurations bidons ! Je ne fais pas le tour des villages pour promettre des choses que je ne pourrais pas tenir. La réserve parlementaire, si elle est maintenue, sera pour les associations, pour des gens qui font des choses sur le terrain. Je pense qu’avec ces idées et avec les jeunes, nous franchirons la barre des 12,5%.
- Aux présidentielles, le Front national et la droite ont fait des scores énormes en Corse, croyez-vous qu’il y ait la place pour du renouvellement ?
- Oui ! Le vote Marine Le Pen a été, pour beaucoup, un vote de désespoir et de protestation. Désespoir par rapport au manque de perspective, les gens se sentent abandonnés. Il faut penser à la revitalisation du monde rural. J’étais avant-hier à Pigna où ce qu’a fait Tony Casalonga est fantastique ! Ce village, qui comptait 40 habitants il y a 30 ans, en compte 104 maintenant. Nous portons un message d’espoir. Je m’adresse à des citoyens libres et responsables. Je m’adresse surtout aux abstentionnistes, aussi aux Continentaux qui résident en Corse et qui, souvent, n’ont pas de repères, aux communautés portugaises, maghrébines… et à tous ces gens qui sont venus apporter leur labeur en Corse et sont parfois maltraités et rejetés… Je leur dis qu’on peut construire, ici, un avenir pour tous.
- Une grande surprise ! Une mauvaise surprise ! Ces investitures en ont surpris plus d’un ! Je me suis beaucoup engagé auprès du mouvement En marche, non seulement en France, mais aussi à l’international, parce que je me reconnaissais dans son combat pour l’Europe. Relancer le projet européen, réformer en profondeur par la décentralisation et l’autonomisation du territoire, rénover la vie politique, faire entrer la société civile... J’ai été président de l’institution européenne de la société civile, j’étais même plutôt un symbole ! Les électeurs corses comprennent très bien quelles raisons se cachent derrière ces décisions d’investiture que l’on peut regretter. Ils sauront bien identifier quel est le candidat qui porte le mouvement En Marche pour le renouveau de la Corse.
- Quelles sont les raisons ?
- Je n’ose pas imaginer comment les choses se sont passées ! Je préfère me concentrer sur ma campagne. Je crois seulement que ceux, qui ont pris les décisions, ne connaissent pas bien la situation de la Corse, ils n’ont pas saisi le rejet qui s’est exprimé en décembre 2015 et auquel je suis très fier d’avoir contribué. Le rejet des pratiques clanistes et clientélistes du passé qui ont mis la Corse dans l’état où elle se trouve. Un de mes concurrents à l’investiture et candidat dans cette circonscription a, dans un magazine parisien qui s’appelle Society, dit en parlant de moi : « Il tombe de la lune, ou bien de Bruxelles ! ». Bruxelles, c’est quand même 400 millions € dans les années qui viennent, ce n’est pas négligeable ! Il ajoute : « Il ne connaît rien à la Corse, alors que, moi, je suis un vieux de la vieille ! ».
- Que lui répondez-vous ?
- Je réponds : qu’est-ce que les vieux de la vieille nous ont amené ? 60 000 personnes sous le seuil de pauvreté, un jeune sur 4 sans emploi, un autre jeune sur 4 obligé de s’exiler parce qu’il n’y a pas d’emploi pour lui en Corse, l’enfouissement des déchets sans aucune autre solution, le développement de mafias criminelles dans les déchets et dans plein d’autres domaines, qui enserre l’économie. Le livre d’Hélène Constanty est très parlant là-dessus. Le bilan des vieux de la vieille est franchement mauvais ! Nous, nous portons un projet de rénovation.
- Restez-vous dans le mouvement En Marche ?
- Oui ! Je n’ai aucune raison de ne pas rester. Si on m’exclut, ce n’est pas grave. Vladimir Poutine m’a déjà exclu du territoire russe jusqu’en 2020. Vous voyez, je survis très bien à cela !
- Pourquoi avoir choisi la circonscription de Corte – Balagne, et pas celle de Bastia ?
- C’est celle de mes racines, - le Boziu -, la terre de mes ancêtres. J’avoue que, si Paul Giacobbi s’était présenté, j’aurais eu un grand plaisir à avoir une confrontation directe avec lui.
- Il y a une dizaine de candidats sur la circonscription. Pensez-vous passer le cap du 1er tour, ce qui nécessite de rassembler 12,5% des inscrits ?
- Bien sûr ! Sinon, je ne me présenterais pas. Nous menons une campagne différente. Ce n’est pas la campagne traditionnelle que j’ai touchée du doigt lors de mes aventures pour les territoriales avec la liste de Paul Giacobbi où on faisait le compte des voix, commune par commune. Mr Viola indiquait que, dans telle commune, il avait déjà « 300 procurations prêtes à tomber » pour leur liste ! Je ne fais pas le calcul des voix, ni des procurations bidons ! Je ne fais pas le tour des villages pour promettre des choses que je ne pourrais pas tenir. La réserve parlementaire, si elle est maintenue, sera pour les associations, pour des gens qui font des choses sur le terrain. Je pense qu’avec ces idées et avec les jeunes, nous franchirons la barre des 12,5%.
- Aux présidentielles, le Front national et la droite ont fait des scores énormes en Corse, croyez-vous qu’il y ait la place pour du renouvellement ?
- Oui ! Le vote Marine Le Pen a été, pour beaucoup, un vote de désespoir et de protestation. Désespoir par rapport au manque de perspective, les gens se sentent abandonnés. Il faut penser à la revitalisation du monde rural. J’étais avant-hier à Pigna où ce qu’a fait Tony Casalonga est fantastique ! Ce village, qui comptait 40 habitants il y a 30 ans, en compte 104 maintenant. Nous portons un message d’espoir. Je m’adresse à des citoyens libres et responsables. Je m’adresse surtout aux abstentionnistes, aussi aux Continentaux qui résident en Corse et qui, souvent, n’ont pas de repères, aux communautés portugaises, maghrébines… et à tous ces gens qui sont venus apporter leur labeur en Corse et sont parfois maltraités et rejetés… Je leur dis qu’on peut construire, ici, un avenir pour tous.
- Si vous êtes élu, siègerez-vous sur les bancs de la majorité présidentielle ?
- Oui ! Mais, je ne serai pas un élu Godillot ! Je suis prêt à soutenir Emmanuel Macron, à faire partie de sa majorité, mais dans le sens de mes idées. Je ne piétinerais pas mes convictions par des votes de discipline sur l’Europe et sur la rénovation de la vie publique. On attend une loi de moralisation pour interdire à des gens, mis en examen ou condamnés, de se présenter à une élection, interdire d’embaucher sa famille comme assistant parlementaire… Sur l’avenir de la Corse, sur l’objectif de son émancipation, je ne voterai pas les yeux fermés. Je ne donnerai pas un chèque blanc au président et au gouvernement, je n’hésiterai pas à critiquer, à proposer d’améliorer les textes, je serai un soutien exigeant.
- Concrètement, que proposez-vous ?
- Je ferais des propositions pour mettre en œuvre le pacte Girondin qu’Emmanuel Macron a annoncé à Furiani, le 7 avril dernier. Le Pacte Girondin, cela veut dire : relâcher la tutelle de l’Etat et même remettre en cause le rôle des préfets. On n’a pas besoin de représentant de l’Etat pour gérer tout et pour administrer à cheval dans la journée, - c’est comme cela qu’on a installé les préfectures ! Cela veut dire aussi : renforcer les compétences des régions autonomes. Les Conventionnels Girondins pendant la Révolution française pensaient que l’éducation devait rester une compétence des régions qui devaient décider des programmes et de l’enseignement. Les Girondins respectaient, aussi, les langues régionales, il n’y avait pas l’obligation de parler une seule langue. Au niveau de la fiscalité, ils proposaient de conserver les droits spécifiques des différentes régions.
- Vous avez défendu le statut de résident. Maintenez-vous votre position ?
- Oui ! Bien sûr ! J’ai eu droit à la Une du Canard Enchaîné sous le titre de « OF Corse » quand j’ai soutenu le statut de résident proposé, d’ailleurs, par Paul Giacobbi. C’est ce qui nous a réunis avant que le clientélisme ne nous divise ! Réserver l’accès à la propriété, dans des zones de tension, aux gens qui y vivent et y travaillent, cela me paraît légitime ! Il ne faut pas qu’il y ait discrimination, qu’on regarde la couleur de peau ou le sang… Le statut de résident existe à Malte et même déjà en Corse dans les transports. Il doit valoir aussi dans le fonctionnement démocratique avec des droits et des obligations, comme une participation active à la citoyenneté. Il faudra qu’il y ait, un jour, une consultation sur l’avenir institutionnel de la Corse et que les gens, qui vivent en Corse, aient l’obligation de participer à cette consultation et à ces débats.
- Si vous êtes élu député, quelle sera votre priorité ?
- La Corse ! Son avenir, son émancipation et la réussite de la collectivité unique. Il faudra lui donner les moyens financiers et administratifs de son émancipation. Ce sera ma priorité et mon combat.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Oui ! Mais, je ne serai pas un élu Godillot ! Je suis prêt à soutenir Emmanuel Macron, à faire partie de sa majorité, mais dans le sens de mes idées. Je ne piétinerais pas mes convictions par des votes de discipline sur l’Europe et sur la rénovation de la vie publique. On attend une loi de moralisation pour interdire à des gens, mis en examen ou condamnés, de se présenter à une élection, interdire d’embaucher sa famille comme assistant parlementaire… Sur l’avenir de la Corse, sur l’objectif de son émancipation, je ne voterai pas les yeux fermés. Je ne donnerai pas un chèque blanc au président et au gouvernement, je n’hésiterai pas à critiquer, à proposer d’améliorer les textes, je serai un soutien exigeant.
- Concrètement, que proposez-vous ?
- Je ferais des propositions pour mettre en œuvre le pacte Girondin qu’Emmanuel Macron a annoncé à Furiani, le 7 avril dernier. Le Pacte Girondin, cela veut dire : relâcher la tutelle de l’Etat et même remettre en cause le rôle des préfets. On n’a pas besoin de représentant de l’Etat pour gérer tout et pour administrer à cheval dans la journée, - c’est comme cela qu’on a installé les préfectures ! Cela veut dire aussi : renforcer les compétences des régions autonomes. Les Conventionnels Girondins pendant la Révolution française pensaient que l’éducation devait rester une compétence des régions qui devaient décider des programmes et de l’enseignement. Les Girondins respectaient, aussi, les langues régionales, il n’y avait pas l’obligation de parler une seule langue. Au niveau de la fiscalité, ils proposaient de conserver les droits spécifiques des différentes régions.
- Vous avez défendu le statut de résident. Maintenez-vous votre position ?
- Oui ! Bien sûr ! J’ai eu droit à la Une du Canard Enchaîné sous le titre de « OF Corse » quand j’ai soutenu le statut de résident proposé, d’ailleurs, par Paul Giacobbi. C’est ce qui nous a réunis avant que le clientélisme ne nous divise ! Réserver l’accès à la propriété, dans des zones de tension, aux gens qui y vivent et y travaillent, cela me paraît légitime ! Il ne faut pas qu’il y ait discrimination, qu’on regarde la couleur de peau ou le sang… Le statut de résident existe à Malte et même déjà en Corse dans les transports. Il doit valoir aussi dans le fonctionnement démocratique avec des droits et des obligations, comme une participation active à la citoyenneté. Il faudra qu’il y ait, un jour, une consultation sur l’avenir institutionnel de la Corse et que les gens, qui vivent en Corse, aient l’obligation de participer à cette consultation et à ces débats.
- Si vous êtes élu député, quelle sera votre priorité ?
- La Corse ! Son avenir, son émancipation et la réussite de la collectivité unique. Il faudra lui donner les moyens financiers et administratifs de son émancipation. Ce sera ma priorité et mon combat.
Propos recueillis par Nicole MARI.
Marc-Antoine Campana : « Pudemu s’inscrit dans une démarche complémentaire de celle de la majorité territoriale »
- Pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans ces législatives ?
- Déjà pour porter la voix du mouvement que je préside : Pudemu ! Cet engagement est un vrai coup d’accélérateur à la constitution d’un espace politique nouveau qui serait libéral, réformateur et autogestionnaire. Et, pour occuper cet espace qui, aujourd’hui, relève du désert idéologique. Egalement, pour s’inscrire dans une démarche complémentaire de celle de la majorité territoriale. Ce qui est clair, c’est qu’on ne s’inscrit pas contre la majorité territoriale, mais bien avec elle, à ses côtés, pour apporter quelque chose d’autre, élargir la base de l’électorat !
- N’avez-vous pas peur de diviser son électorat ?
- Non ! Au contraire ! Je pense qu’on a la possibilité de le multiplier, d’élargir la base électorale qui a décidé de s’engager pleinement dans le processus d’émancipation de la Corse. Aujourd’hui, le tiers nationaliste de l’électorat insulaire ne suffit pas à engager ce processus. C’est tout le sens du partenariat que nous avons conclu avec Henri Malosse.
- Qu’est-ce qui a motivé votre engagement ?
- Ce qui a motivé notre engagement, c’est que la Corse n’a pas vocation à demeurer une montagne enclavée dans la mer. Bien au contraire ! Elle a tout pour devenir un exemple du succès de la décentralisation, et pas rester une exception dans le modèle jacobin et centralisateur de l’organisation territoriale française. Pour que la Corse ne dépende plus, ni de l’Etat, ni de personne, il faut construire, dès à présent, avec la jeunesse et au contact de la société civile, les conditions économiques, sociales et environnementales de l’émancipation de la Corse, par les Corses et pour les Corses !
- Y-a-t-il une vraie attente de renouvellement politique dans la jeunesse corse ?
- Oui ! Très clairement ! C’est une des préoccupations majeures de la jeunesse. Nous mettons ce renouvellement au cœur de notre projet, mais aussi la moralisation de la vie politique et de la vie publique. J’en veux pour preuve, l’importance croissante de l’abstention en Corse et ailleurs ! On dit toujours que la jeunesse se désintéresse de la politique, mais c’est, depuis très longtemps, la politique qui s’est désintéressée de la jeunesse !
- C’est-à-dire ?
- Il faut briser ce plafond de verre pour permettre à la jeunesse d’accéder aux responsabilités, de porter sa voix dans les institutions. Il faut beaucoup plus l’impliquer dans les prises de décisions publiques et dans le processus d’émancipation de la Corse. Aujourd’hui, la jeunesse ne représente, certes, que 10% de la population corse, mais elle représente 100 % de la population à-venir ! C’est une donnée importante à prendre en compte, à valoriser et à mettre en avant.
- Cette circonscription, par le retrait du député sortant, est devenue très ouverte. Pensez-vous que tout est possible ?
- Oui ! Tout est possible ! C’est d’autant plus ouvert qu’il y a beaucoup de candidats. Cette élection donne l’opportunité de faire entendre des voix dissonantes sur tous les sujets. Pour ma part, j’y crois ! Il faut au mieux, réussir, au pire, faire le meilleur résultat possible !
Propos recueillis par N.M.
- Pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans ces législatives ?
- Déjà pour porter la voix du mouvement que je préside : Pudemu ! Cet engagement est un vrai coup d’accélérateur à la constitution d’un espace politique nouveau qui serait libéral, réformateur et autogestionnaire. Et, pour occuper cet espace qui, aujourd’hui, relève du désert idéologique. Egalement, pour s’inscrire dans une démarche complémentaire de celle de la majorité territoriale. Ce qui est clair, c’est qu’on ne s’inscrit pas contre la majorité territoriale, mais bien avec elle, à ses côtés, pour apporter quelque chose d’autre, élargir la base de l’électorat !
- N’avez-vous pas peur de diviser son électorat ?
- Non ! Au contraire ! Je pense qu’on a la possibilité de le multiplier, d’élargir la base électorale qui a décidé de s’engager pleinement dans le processus d’émancipation de la Corse. Aujourd’hui, le tiers nationaliste de l’électorat insulaire ne suffit pas à engager ce processus. C’est tout le sens du partenariat que nous avons conclu avec Henri Malosse.
- Qu’est-ce qui a motivé votre engagement ?
- Ce qui a motivé notre engagement, c’est que la Corse n’a pas vocation à demeurer une montagne enclavée dans la mer. Bien au contraire ! Elle a tout pour devenir un exemple du succès de la décentralisation, et pas rester une exception dans le modèle jacobin et centralisateur de l’organisation territoriale française. Pour que la Corse ne dépende plus, ni de l’Etat, ni de personne, il faut construire, dès à présent, avec la jeunesse et au contact de la société civile, les conditions économiques, sociales et environnementales de l’émancipation de la Corse, par les Corses et pour les Corses !
- Y-a-t-il une vraie attente de renouvellement politique dans la jeunesse corse ?
- Oui ! Très clairement ! C’est une des préoccupations majeures de la jeunesse. Nous mettons ce renouvellement au cœur de notre projet, mais aussi la moralisation de la vie politique et de la vie publique. J’en veux pour preuve, l’importance croissante de l’abstention en Corse et ailleurs ! On dit toujours que la jeunesse se désintéresse de la politique, mais c’est, depuis très longtemps, la politique qui s’est désintéressée de la jeunesse !
- C’est-à-dire ?
- Il faut briser ce plafond de verre pour permettre à la jeunesse d’accéder aux responsabilités, de porter sa voix dans les institutions. Il faut beaucoup plus l’impliquer dans les prises de décisions publiques et dans le processus d’émancipation de la Corse. Aujourd’hui, la jeunesse ne représente, certes, que 10% de la population corse, mais elle représente 100 % de la population à-venir ! C’est une donnée importante à prendre en compte, à valoriser et à mettre en avant.
- Cette circonscription, par le retrait du député sortant, est devenue très ouverte. Pensez-vous que tout est possible ?
- Oui ! Tout est possible ! C’est d’autant plus ouvert qu’il y a beaucoup de candidats. Cette élection donne l’opportunité de faire entendre des voix dissonantes sur tous les sujets. Pour ma part, j’y crois ! Il faut au mieux, réussir, au pire, faire le meilleur résultat possible !
Propos recueillis par N.M.