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Guerre Israël-Hamas : Les réactions en Corse


La rédaction le Mardi 10 Octobre 2023 à 18:21

Trois jours après l'attaque menée par le Hamas en Israël, le partis corses affinent leurs prises de position alors que le conflit des derniers jours a fait plus de 1000 Israéliens tués et 770 morts côté palestinien. Le ministère des Affaires étrangères annonce que huit Français sont morts et 20 sont portés disparus, selon un nouveau bilan.



Crédit photo Page Facebook Core in Fronte
Crédit photo Page Facebook Core in Fronte
Trois jours après l'attaque du Hamas contre Israël, Femu a Corsica a estimé mardi que le Hamas n'était pas "un mouvement palestinien de libération nationale" mais "une organisation islamiste et terroriste". "A ce stade, nous voulons l'exprimer sans la moindre ambiguïté, en tant que mouvement nationaliste corse: le Hamas n'est pas un mouvement palestinien de libération nationale. Il est une organisation islamiste et terroriste", écrit Femu a Corsica dans un communiqué.
Femu a Corsica "apporte son soutien total au peuple israélien plongé dans le deuil et dans l'effroi" et "même si elle paraît lointaine et quasi-illusoire au vu du contexte et des protagonistes, la solution politique passera par la création de deux Etats donnant aux deux peuples une égale dignité quant à leur reconnaissance par les institutions internationales", appelle-t-il de ses voeux.
 

"Le conflit israélo-palestinien n'est pas civilisationnel mais nationalitaire"

Dans un post Facebook publié ce mardi Core in Fronte indique "qu'il ne peut, aussi, y avoir d'indignation sélective des victimes." Pour le parti, "il ne saurait y avoir de lecture manichéenne de la situation, avec, d'un côté, le camp du bien et, de l'autre, celui du mal. Le conflit israélo-palestinien n'est pas civilisationnel mais nationalitaire. Il est politique." 
Le parti insiste sur la nécessité d'une solution politique pour mettre fin à ce conflit complexe et appelle à la reconnaissance mutuelle de deux États avec Jérusalem comme capitale commune, conformément aux résolutions de l'ONU. Core in Fronte rappelle également l'importance de la sécurité pour Israël et du droit à l'autodétermination pour les Palestiniens, tout en rejetant la violence et l'extrémisme.
 


Une résolution de soutien au peuple israélien

De son coté Valérie Bozzi, interpelle le président du Conseil exécutif, Gilles Siméoni, "concernant l'attaque récente perpétrée par le Hamas sur le territoire israélien." Dans une lettre ouverte, le maire de Grosseto-Prugna estime qu'une résolution de soutien au peuple israélien "notamment en raison des liens historiques qui unissent les insulaires aux français de confession juive" à l'instar de ce qui s'est passé en Arménie, "honorerait l'assemblée de Corse et plus largement les Corses." 

La Ligue des droits de l’Homme Corse condamne "de façon absolue l’attaque militaire déclenchée ce samedi 7 octobre 2023 par le Hamas à partir de Gaza contre l’Etat et la population d’Israël. Cette agression, qui a d’ores et déjà fait plusieurs centaines de morts et au moins deux mille blessés, relève d’une violence inacceptable et injustifiable."
Pour la LDH "l’urgence absolue est de faire respecter le droit international humanitaire, d’assurer la protection de tous les civils et d’exiger la libération de tous les otages. La réaction des autorités israéliennes d’en appeler à une guerre totale ne peut aboutir qu’à une escalade de la violence en Israël, en Palestine (où on compte déjà plusieurs centaines de morts et de blessés) et dans toute la région comme le font déjà craindre certaines réactions."
La LDH en appelle au gouvernement français, aux institutions européennes, au Conseil de l’Europe et à l’ONU pour se mobiliser afin d’éviter le pire. Il est urgent qu’ils agissent pour faire respecter le droit international dans cette région à commencer par la résolution n°242 des Nations unies en date du 22 novembre 1967.
Il n’est pas trop tard pour trouver une solution durable à ce conflit qui n’a que trop duré. Les peuples israélien et palestinien ne pourront vivre dans un espace apaisé qu’en respectant les droits des uns et des autres."