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Grève dans les lycées professionnels de l'ile ce mardi 12 décembre


La rédaction le Lundi 11 Décembre 2023 à 18:07

Neuf syndicats de l'enseignement professionnel appellent à la grève ce mardi 12 décembre, deux jours avant le passage de la réforme du lycée professionnel devant le Conseil supérieur de l'éducation. L'intersyndicale appelle à la mobilisation qui risque donc d'être très suivie en Corse



Photo web
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Les enseignants des lycées professionnels de l'île seront en grève ce mardi pour s'opposer à la réforme "Grandjean-Attal" dont le Conseil supérieur de l'éducation doit entériner la validation le jeudi 14 décembre.
Un front uni d'organisations syndicales qui dénonce une réforme "délétère pour les élèves". Parmi les mesures contestées, la suppression de deux heures de cours hebdomadaires en seconde et en première, ainsi que de quatre semaines de cours en terminale.
La ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean, affirme assumer pleinement ces choix. "J'ai décidé de renforcer significativement les enseignements aux savoirs fondamentaux", déclare-t-elle.

Cette réforme s'articule autour de la généralisation de groupes à effectifs réduits pour les cours de mathématiques et de français en seconde et première, ainsi que d'une augmentation de 10% des enseignements généraux en terminale, en dépit d'une réduction des heures de cours. Cette nouvelle approche, quoique défendue par la ministre, suscite des inquiétudes parmi les enseignants. L'intersyndicale souligne que les conditions de travail deviendront de plus en plus précaires, les enseignants devant intervenir dans plusieurs établissements pour maintenir les mêmes volumes horaires.

Les syndicats pointent également du doigt un aspect controversé de la réforme : la fin d'année de terminale. Les six dernières semaines offrent deux options aux élèves : poursuivre les cours en vue de futures études ou opter pour un stage. Les organisations syndicales craignent que les élèves les moins favorisés ne privilégient le stage en raison de sa rémunération. La ministre se veut rassurante en affirmant que les choix des élèves ne devraient pas se limiter à la perspective de gains financiers, soulignant un soutien important pour ceux qui souhaitent poursuivre leurs études avec un programme intensif de cours.