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Grève à l’école de Mezzana : les maires réaffirment leur soutien à Jean-Nicolas Antoniotti


le Vendredi 14 Avril 2023 à 18:37

Ce vendredi, les maires de Peri, Cuttoli-Corticchiato, Tavaco et Sarrola-Carcopino, les quatre communes du SIVOM, qui gère l'établissement, ont réaffirmé leur soutien au président, dont la démission est demandée par les grévistes qui dénoncent un mauvais management. Les élus se sont dits prêts à discuter tous les problèmes soulevés par l'intersyndicale, à condition qu'elle retire cette revendication.



Jean Biancucci, Jean-Marie Pasqualaggi, Xavier Lacombe et Alexandre Sarrola ont réaffirmé leur soutien au président du SIVOM ce vendredi après-midi alors que la grève se poursuit à l'école de Mezzana.
Jean Biancucci, Jean-Marie Pasqualaggi, Xavier Lacombe et Alexandre Sarrola ont réaffirmé leur soutien au président du SIVOM ce vendredi après-midi alors que la grève se poursuit à l'école de Mezzana.
Alors que le conflit à l’école de Mezzana s’enlise depuis le début du mois, les maires des quatre communes membres du Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples (SIVOM), qui gère l’établissement, tenaient une conférence de presse ce vendredi après-midi. L’occasion pour les représentants de Peri, Cuttoli-Corticchiato, Tavaco et Sarrola-Carcopino de réaffirmer leur soutien à Jean-Nicolas Antoniotti, président du SIVOM de Mezzana, dont la démission est exigée par les grévistes. 
 
Ce dernier a avant tout souhaité retracer l’historique du conflit, dont l’origine remonte au dépôt par l’intersyndicale STC-CGT d’un préavis de grève le 28 mars. « Face à ce préavis de grève, nous avons tout de suite proposé une rencontre le jour même pour écouter les doléances et revendications des agents », indique Jean-Nicolas Antoniotti, en précisant avoir alors essuyé un refus, faute de disponibilité. C’est le surlendemain qu’un premier contact sera finalement établit. « Un premier tour de table est fait pour faire le point sur les 15 revendications qui sont portées sur la feuille de préavis. On se rend compte qu’il avait déjà été répondu à nombre de points, notamment la revendication principale qui concerne la reconnaissance de la pénibilité au travail, qui avait été l’objet d’un premier mini conflit qui avait duré un jour le 13 septembre », déroule-t-il en rappelant qu’à l’issue de cette grève précédente, la pénibilité au travail pour les agents du SIVOM avait été reconnue, alors que ce n’est « pas le cas au niveau national ». 
 
« Les grévistes ont aussi évoqué la radiation d’un agent. C’est peut-être le sujet qui a fâché le plus, mais j’ai répondu que cet agent a fait l’objet d’une procédure pour abandon de poste », reprend-il en soutenant que cette procédure s’est déroulée dans les clous de la fonction publique et a été confiée à un avocat. Au sujet des sanctions qui ont été prises contre des agents pour faute, il note que la procédure a, là aussi, été suivie suite à des problèmes relatifs à la gestion des enfants ou pour des agressions entre agents. Autre grief majeur, la gestion des ressources humaines. « Il est reproché une sévérité et un certain manque de souplesse. C’était l’une des préconisations d’un audit qui a été réalisé pour le SIVOM suite à la demande des élus dont étaient ressorties un certain nombre de préconisations », explique-t-il, « Mais au cours de cette rencontre, il a été dit que l’on pouvait rediscuter de tout ». 

" Nous ne pouvons pas accepter ce postulat, il est inacceptable "

C’est une seconde rencontre, le 3 avril, où, selon le président du SIVOM, il devait être question de négociations, qui mettra le feu aux poudres. Il regrette en effet que les représentants de l’intersyndicale soient alors arrivés en séance, avec un préalable oral : sa démission. « Suite à cela, ils ont quitté la salle et ont commencé une occupation des locaux », ajoute-t-il. Une revendication que les maires des quatre communes membres du SIVOM balayeront immédiatement d’un revers de main. Dix jours plus tard, alors que le blocage continue et que le dialogue semble rompu, tous continuent d’apporter leur soutien plein et entier au président du SIVOM. « On peut évoquer tous les problèmes que les grévistes ont soulevé, mais on ne peut pas demander la démission de l’élu qui est président du SIVOM », martèle ainsi Jean Biancucci, le maire de Cuttoli-Corticchiato, « Nous ne sommes pas dans une entreprise privée, le SIVOM est un service public cadré. Il y a des choses qu’on peut faire, d’autres qui sont difficiles à admettre ». Le maire de Peri, Xavier Lacombe est lui aussi formel : « On veut la tête de Jean-Nicolas Antoniotti, mais ce n’est pas cela qui va régler le problème. Nous ne pouvons pas accepter ce postulat, il est inacceptable », souffle-t-il. 
 
« Beaucoup de SIVOM ont plongé au niveau financier. Nous avons souhaité au contraire, conformément à l’audit, que des décisions soient prises, et Jean-Nicolas Antoniotti était chargé de leur exécution. Mais la décision, c’est nous qui l’avons prise pour qu’il y ait des mesures de redressement qui éviteraient au SIVOM de connaitre des difficultés financières », explique encore Jean Biancucci. « Pourquoi nous bloque-t-on aujourd’hui ? Je n’ai pas encore compris pourquoi on demande le départ de Jean-Nicolas Antoniotti et pourtant, nous avons discuté avec les grévistes », regrette-t-il en lançant par ailleurs un appel aux grévistes : « Nous sommes prêts à discuter ». Mais il avertit, il n’est pas question de céder à cette demande de départ du président. 
 
Peut-être une première avancée concrète dans le conflit, le maire de Sarrola-Carcopino a profité de cette conférence de presse pour dévoiler que des travaux commenceront dès lundi au niveau des toilettes de l’école dont les syndicats fustigeaient l’état « déplorable ». Pour réhabiliter cette structure, le SIVOM a pu bénéficier de subventions de l’État et de la Collectivité de Corse, qui, précisent les élus, avaient été sollicitées bien avant la grève. En attendant, sans déblocage de la situation, l’ALSH restera fermé pendant les vacances scolaires qui ont débuté ce vendredi soir.