" Le programme de ce vendredi était destiné aux socioprofessionnels avec les ambassadeurs du tourisme durable. C’est un programme créé en collaboration avec l’Ademe et l’ATC qui dure depuis 2021. Cette fois, il pose ses valises à Calvi, au Green Orizonte, pour fédérer et sensibiliser un maximum. C’est un festival porté par un office du tourisme, et les organisateurs souhaitaient démarrer la manifestation par un volet professionnel" présente Jean Leccia, directeur de l’association Émaho.
Ainsi, Severine Cachod, la présidente et sociétaire de la coopérative ImmaTerra, a fait une présentation sur les transitions des modèles économiques. " Cela veut dire intégrer dans son activité professionnelle, une proposition de valeur, pas forcément financière, mais une proposition de valeur en faveur de l’environnement, du social, d’un écosystème qui utilise ces propositions et qui s’approprie le produit ou le service qui la constitue. Et au-delà de ça, il y a une valeur monétaire. C’est un modèle économique. Et aujourd’hui dans le contexte qui est le nôtre, on ne peut plus forcément avoir un modèle économique basé sur le volume. Plus je vends, plus je suis rémunéré" a-t-elle précisé. Car aujourd’hui, avec les nombreuses problématiques des contextes internationaux, locaux ou d’attractivités économiques, commerciales, des changements au niveau de la consommation apparaissent. " Il y a des contraintes liées aux ressources, aux matières premières. On ne peut plus continuer à construire son business model sur de la vente au volume. Avec une réglementation qui évolue, les acteurs économiques commencent à être contraints financièrement sur les impacts négatifs qu’ils génèrent". La consommation de l’eau, la création de déchets. Aujourd’hui ce sont des impacts négatifs qui se paient. " Cela fragilise le modèle économique. Nous accompagnons ces changements de modèles pour que les acteurs impulsent de la coopération et construisent une offre qui impacte positivement. Et ils se rémunèrent sur ces impacts positifs. Des services utiles. Ainsi, ils se diffèrent des autres".
De nombreux intervenants et acteurs, un riche programme et de nombreux ateliers ont marqué cette première journée : ils permis d’alimenter les rencontres en réflexions et en évocations de solutions durables. "Notre idée est de travailler avec tous ces acteurs pour donner une vision prospective pour l’avenir. Nous avons essayé de mobiliser un maximum d’acteurs afin qu’ils viennent inspirer les acteurs du tourisme en Corse, parce que l’on sait qu’il y a un réseau d’ambassadeurs du tourisme durable qui fonctionne bien, mais que l’on a pas assez animé ces derniers temps. On s’est dit qu’il fallait les réunir de nouveau et alimenter cette dynamique qui commence à exister sur le territoire. Ainsi, l’équipe de Green Horizonte de Calvi a décidé de nous faire une place dans son festival" précise Jean Marc Ambrosiani, directeur de l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) de Corse.
L’Ademe intervient sur plusieurs niveaux pour aider les acteurs. " Nous travaillons sur la production la connaissance. Nous menons des travaux sur le rôle de la communication. Depuis le plan de relance, pour les acteurs du tourisme, nous avons porté un fonds "tourisme durable " qui est un dispositif simple, avec des listes d’actions, acquérir du matériel, mettre en place des nouvelles démarches. La Corse est la région où cela a le mieux fonctionné".