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François Filoni : « Nous allons faire un gros score. La Macronie, la Corse en a trop souffert ! »


Julia Sereni le Jeudi 21 Avril 2022 à 14:55

Au lendemain du débat de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, François Filoni, porte-parole de Marine Le Pen, se félicite de la prestation de sa candidate, fustigeant, à l’inverse, la « condescendance » du président sortant. Dimanche 24 avril, il en est certain, Marine Le Pen arrivera de nouveau en tête en Corse.



François Filoni après son vote ce dimanche 10 avril - Photo Michel Luccioni
François Filoni après son vote ce dimanche 10 avril - Photo Michel Luccioni


« Ceux qui s’attendaient à un combat de boxe ont dû être déçus. » D’emblée, François Filoni donne le ton. Le porte-parole de Marine Le Pen, est, pour sa part, plutôt satisfait de la tonalité du débat. Durant près de trois heures, sa candidate a affronté le président sortant Emmanuel Macron, devant 15,6 millions de téléspectateurs. Soit la plus faible audience de l’histoire des duels d’entre-deux-tours. « Certains auraient peut-être souhaité un peu plus de ‘punchlines’, mais la politique, c’est aller au fond des choses. », pour François Filoni.
 
S’il considère tout de même que le débat a été « très technique », le porte-parole estime que « Marine Le Pen a fait le travail qu’elle devait faire. Elle a montré que son programme, c’est la sagesse, c’est remettre une autre dimension à la France ». Sur sa prestation, il ne tarit pas d’éloges. « J’ai trouvé Marine Le Pen responsable. Elle a été à la hauteur. », indique François Filoni. De quoi rattraper le précédent débat. « Cela n’a rien à voir en 2017, elle n’était pas préparée. C’est une femme qui a gagné en maturité », précise t-il.

« Nous allons de nouveau sortir premiers en Corse »

Le président sortant, en revanche, est loin de trouver grâce à ses yeux. « La posture d’Emmanuel Macron, un peu dans l’ironie, dans la condescendance, ne relève pas le débat » pour François Filoni. L’accusation de dépendance à l’égard « du pouvoir russe » et « de M. Poutine », pour avoir contracté un prêt auprès d’une banque russe, passe très mal. « Tout le monde sait bien que quand on a fait le prêt pour le financement du parti, aucune banque ne voulait prêter au Rassemblement National. Était-ce légal d’emprunter à une banque étrangère ? La réponse est oui. », argumente François Filoni. « Ces attaques, cela devient infamant. Ces côtés-là, ce sont des tâches, je préfère les débats de fond. », ajoute t-il.
 
Sur le fond, justement, le porte-parole du Rassemblement National estime que « dix sujets en trois heures, c’est court ». « Je voulais qu’on parle davantage du commerce extérieur, de l’école, des carences dans notre société… », regrette François Filoni. Un autre sujet, lui, a été totalement mis de côté : la situation de la Corse. « Cela a été occulté par les journalistes qui conduisaient le débat », analyse t-il. François Filoni réaffirme la position de son parti : « Pour nous, l’autonomie est un leurre. Je préfère parler d’un concordat, avec la généralisation de l’enseignement du Corse, de l’histoire de la Corse. Après, il faut une solution économique, comme la zone franche. Ce sont des solutions que les gens attendent ».
 
Pour ce second tour, le responsable du Rassemblement National est très optimiste. « Nous allons faire un gros score, nous allons de nouveau sortir premiers en Corse. Hier j’étais à Sartene, à Propriano, et partout, les gens nous disent qu’ils vont voter pour nous parce qu’ils en ont marre du système actuel. La Macronie, la Corse en a trop souffert ! », conclut François Filoni.