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Folelli : Le Préfet de Haute-Corse visite l’entreprise Corsagru qui a bénéficié du Plan France Relance


Nicole Mari le Mercredi 30 Novembre 2022 à 09:46

Le préfet de Haute-Corse, Michel Prosic, et le sous-préfet de Corte, Yves Bossuyt, se sont rendus, mardi après-midi, à l'entreprise CORSAGRU, un groupement de producteurs d’agrumes situé sur la commune de Penta di Casinca et bénéficiaire du Plan France Relance et du dispositif Territoires d’Industrie. Une dizaine d’entreprises locales TPE-PME ont pu profiter de cette aide post-Covid qui a été prorogée. L’Etat met en place un nouveau programme France 2030 qui devrait aider d’autres entreprises corses.



Le préfet de Haute-Corse Michel Prosic entouré du sous-préfet de Corte, Yves Bossuyt, et de la la directrice de la DDETSPP, Marie Françoise Baldacci, avec Mathieu Donati, gérant de CORSAGRU, et les deux co-gérants Laurent Gerandi et Ange Maestrini. Photo CNI.
Le préfet de Haute-Corse Michel Prosic entouré du sous-préfet de Corte, Yves Bossuyt, et de la la directrice de la DDETSPP, Marie Françoise Baldacci, avec Mathieu Donati, gérant de CORSAGRU, et les deux co-gérants Laurent Gerandi et Ange Maestrini. Photo CNI.
« Je suis absolument stupéfait par la qualité du process qui a été mis en place ici sur le site de CORSAGRU avec un principe : on est réellement dans l’agroalimentaire ». Le Préfet de Haute-Corse, Michel Prosic, qui visitait, mardi après-midi, CORSAGRU, un groupement d’une quarantaines de producteurs d’agrumes, situé sur la commune de Penta di Casinca au lieu-dit Pratali, ne cache pas son enthousiasme après la visite de l’entreprise et des hangars de conditionnement. Avec le préfet de Corte, Yves Bossuyt, et la directrice de la Direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), Marie Françoise Baldacci, ils ont, pendant plus de deux heures, rencontré le gérant de l’entreprise, Mathieu Donati, et les deux co-gérants, Laurent Gerandi et Ange Maestrini, et constaté sur place les investissements qui ont été réalisés dans le cadre du Plan France relance et du dispositif Territoires d’industrie. « Les investissements, qui ont été réalisés ici, dans cette unité nouvelle, ont été accompagnés par l’État. Je m’en félicite ! Il y a, à la base, un produit extraordinaire avec des hommes qui le cultivent et un processus industriel pour le commercialiser et toucher le plus de clients possibles. La traçabilité, qui est mise en place, la qualité et tout ce qui est fait en amont avec l’agriculture, on le retrouve sur le site de CORSAGRU avec une perfection et une recherche de qualité systématique de façon à sécuriser tout le parcours du fruit et, donc, à sécuriser le consommateur sur l’ensemble de ses achats », déclare le préfet de Haute-Corse. « France relance a été très positif pour l’industrie corse ».

Des barquettes en carton
Coup d'accélérateur au développement entrepreneurial, le Plan de Relance historique engagé par l'État dans un contexte post-confinement avait pour objectif de booster l'économie locale en soutenant l'investissement industriel. « C’était un vrai souhait du gouvernement d’accompagner tous les projets de développement des entreprises, à un moment donné de post-confinement où il fallait relancer l’économie. Toutes les entreprises qui avaient besoin d’investir un peu plus fortement, l’État a été à leurs côtés au titre de France Relance », ajoute Michel Prosic. A CORSAGRU, l’aide de l’Etat a permis d’acquérir du nouveau matériel sur les trois lignes de conditionnement – Bio, agroécologie et conventionnelle – pour sortir de l’emballage plastique. « C’est une des préoccupations que nous avions en tant que producteurs et, qui plus est, une demande des consommateurs. Ces investissements portent essentiellement sur des lignes de conditionnement « tout carton » où il n’y a plus de plastique qui entoure les fruits. Désormais, les barquettes sont entourées par du carton et fermées par deux rabats sur lesquels on met une étiquette qui colle le tout. Cette nouvelle adaptation nous permet de répondre aux préoccupations de la loi AGEC (Anti-gaspillage pour une économie circulaire) qui nous oblige à sortir du plastique. Mr le préfet est venu observer un matériel en état de fonctionnement, des commandes et surtout la fonctionnalité de cette usine », commente Mathieu Donati, gérant de Corsagru. Les nouvelles barquettes en carton ont une capacité de 500 grammes, 750 grammes et d’un kilo. A travers le Plan France Relance, l’Etat a financé 40% de deux lignes sur trois, le reste a été porté par les producteurs d’agrumes. « Le coût a été très important. L’Etat a donné 400 000 € sur le million d’euros qui a été investi, 600 000 € sont restés à la charge des producteurs », précise Mathieu Donati.
 
Un vrai projet de développement
Au fil des appels à projets lancés et des aides abondées, une dizaine d'entreprises locales, qui remplissait les bonnes cases, a pu de même profiter du tremplin France Relance. Pour le Préfet Michel Prosic, c’est aussi l’occasion de parler de la Haute-Corse comme d’un département doté d’une réelle industrie. « Dans l’île, la manne du tourisme est évidemment très importante, mais il y a aussi une réalité qui est l’agriculture et l’industrie, et dans l’industrie, une dominante forte qui est l’agroalimentaire. Il faut que l’on pousse ce secteur parce que notre jeunesse a besoin d’emplois, et ce secteur a besoin d’ingénieurs et de techniciens. Tout ce que l’on peut faire pour former notre jeunesse et la garder ici grâce à une diversité d’emplois, il faut qu’on le porte ensemble ». Il annonce que les services de l’Etat sont déjà en train de mettre en œuvre le programme France 2030 : « Il permettra, là aussi, d’accompagner les entreprises qui prennent en compte tous les besoins du pays d’ici à 2030, tout ce qui est transition écologique, création d’emplois, économie des ressources, innovation… France 2030, comme France Relance, accompagnera les entreprises qui se diversifient, se développent et investissent dans les technologies du futur et dans les programmes verts. Le gouvernement a fait le choix de proroger le programme Territoires d’industrie jusqu’en 2026. Ces deux programmes, Territoires d’industrie 2026 et France 2030, doivent nous permettre de continuer à développer l’emploi, les technologies et à faire vivre notre territoire avec une dimension importante de diversification de l’économie ». D’autres entreprises corses pourront, donc, en bénéficier. « Nous sommes en train de visiter avec la directrice de la DDETSPP beaucoup d’entreprises, environ une à deux par semaine. Nous allons lancer le comité de pilotage France 2030 pour avoir des ambassadeurs partout sur le département. Comme cela, dès qu’une entreprise a besoin d’un processus de développement, l’information nous remonte et on pourra mettre en place les politiques d’accompagnement les plus efficaces possibles. L’objectif est de ne rater aucune entreprise qui a un projet de développement ». Il n’y a pas de critère de taille pour solliciter l’aide, mais l’obligation d’avoir « un vrai programme de développement pour s’inscrire dans l’économie dans sept ou huit ans », conclut le Préfet.
 
N.M.