(Photo Michel Luccioni)
Depuis quelques jours, des retards importants sont systématiquement constatés au départ des vols depuis l'aéroport Napoléon Bonaparte d'Ajaccio. Dans un communiqué, la préfecture de Corse explique ce mardi soir que ces " retards sont liés au sous-dimensionnement du dispositif d'inspection-filtrage mis en place par la société sous-traitant cette mission de sécurité pour le compte de l'exploitant de l'aéroport ". Pis, elle indique que " des défaillances graves" au niveau du filtrage bagages et passagers de l'aéroport d'Ajaccio ont été constatées depuis "décembre 2022", alors que la saison touristique et que le plan Vigipirate a été élevé à son niveau maximal "urgence attentat" il y a un mois.
"Depuis décembre 2022, trois missions d’audit successives des services de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ont révélé des défaillances graves de la mission d’inspection-filtrage opérée à l'aéroport d’Ajaccio", précise la préfecture qui ajoute que "lors du dernier contrôle opéré en janvier 2024, aucune amélioration significative n’a été observée", et que "plus de la moitié des défaillances relevées 18 mois plus tôt, dont les plus graves, n'avaient fait l'objet d'aucune action corrective concrète".
"Ces constats ne permettent pas de garantir aux usagers de l’aéroport d'Ajaccio le niveau de sécurité minimal assuré dans l'ensemble des aéroports", regrette encore la préfecture.
Des mesures coercitives prises par le préfet
"Pour remédier de manière urgente à ces défaillances récurrentes", la Chambre de Commerce et d'Industrie de Corse (CCI), gestionnaire des aéroports de l'île, "a été placée sous surveillance renforcée par la DGAC, le 9 avril 2024, permettant de manière immédiate l'augmentation des moyens de l'Etat dédiés au contrôle de la bonne réalisation des missions de sûreté", ajoute le préfecture. Des "mesures coercitives" vis-à-vis de la CCI ont été prises dès le 29 mars. "Ces mesures renforcent la priorité donnée à la sûreté sur toute autre considération", détaille encore la préfecture qui révèle qu'il a notamment été décidé "la suppression de la ligne d'inspection-filtrage dédiée aux personnels de bord, qui impliquait la mobilisation d'effectifs dorénavant déployés sur l'inspection-filtrage de l'ensemble des passagers".
Pour rappel, le marché public de la sûreté de l'aéroport, évalué à 11 millions d'euros et attribué à la société SAP SUR, est au coeur de procédures judiciaires. Le 6 février dernier, le directeur de la société SAP SUR a été mis en examen pour "extorsion en bande organisée, association de malfaiteurs et recel de favoritisme" par un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.
L'enquête avait démarré après la plainte, fin mars 2023, d'un responsable de la société Samsic Airport, seul autre soumissionnaire pour l'appel d'offres, qui indiquait avoir reçu un appel de menace juste avant de se rendre en Corse. Samsic avait ensuite retiré son dossier de l'appel d'offres.
"Depuis décembre 2022, trois missions d’audit successives des services de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ont révélé des défaillances graves de la mission d’inspection-filtrage opérée à l'aéroport d’Ajaccio", précise la préfecture qui ajoute que "lors du dernier contrôle opéré en janvier 2024, aucune amélioration significative n’a été observée", et que "plus de la moitié des défaillances relevées 18 mois plus tôt, dont les plus graves, n'avaient fait l'objet d'aucune action corrective concrète".
"Ces constats ne permettent pas de garantir aux usagers de l’aéroport d'Ajaccio le niveau de sécurité minimal assuré dans l'ensemble des aéroports", regrette encore la préfecture.
Des mesures coercitives prises par le préfet
"Pour remédier de manière urgente à ces défaillances récurrentes", la Chambre de Commerce et d'Industrie de Corse (CCI), gestionnaire des aéroports de l'île, "a été placée sous surveillance renforcée par la DGAC, le 9 avril 2024, permettant de manière immédiate l'augmentation des moyens de l'Etat dédiés au contrôle de la bonne réalisation des missions de sûreté", ajoute le préfecture. Des "mesures coercitives" vis-à-vis de la CCI ont été prises dès le 29 mars. "Ces mesures renforcent la priorité donnée à la sûreté sur toute autre considération", détaille encore la préfecture qui révèle qu'il a notamment été décidé "la suppression de la ligne d'inspection-filtrage dédiée aux personnels de bord, qui impliquait la mobilisation d'effectifs dorénavant déployés sur l'inspection-filtrage de l'ensemble des passagers".
Pour rappel, le marché public de la sûreté de l'aéroport, évalué à 11 millions d'euros et attribué à la société SAP SUR, est au coeur de procédures judiciaires. Le 6 février dernier, le directeur de la société SAP SUR a été mis en examen pour "extorsion en bande organisée, association de malfaiteurs et recel de favoritisme" par un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.
L'enquête avait démarré après la plainte, fin mars 2023, d'un responsable de la société Samsic Airport, seul autre soumissionnaire pour l'appel d'offres, qui indiquait avoir reçu un appel de menace juste avant de se rendre en Corse. Samsic avait ensuite retiré son dossier de l'appel d'offres.