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Fièvre catarrhale ovine en Corse : Le sénateur Panunzi interpelle le gouvernement


La rédaction le Mercredi 29 Novembre 2023 à 19:44

Lors de la séance de ce mercredi 29 novembre, le sénateur de la Corse-du-Sud Jean-Jacques Panunzi est revenu sur la question de la fièvre catarrhale ovine en Corse en mettant en avant les défis auxquels l'île est confrontée, notamment l'apparition du variant 8, particulièrement virulent, et la nécessité d'agir rapidement pour sauvegarder la filière ovine corse.



Jean-Jacques Panunzi interpelle le Gouvernement
Jean-Jacques Panunzi interpelle le Gouvernement
La Corse est actuellement confrontée à une épidémie de fièvre catarrhale ovine qui met en péril la filière ovine de l'île. Lors de la séance de ce mercredi, le sénateur de Corse-du-Sud, Jean-Jacques Panunzi, a lancé un appel urgent au gouvernement, dévoilant des statistiques alarmantes : "1000 brebis ont perdu la vie, dont 500 en l'espace d'une semaine, créant une crise sanitaire et économique aux conséquences potentiellement désastreuses."

Cette maladie virale, plus communément appelée "maladie de la langue bleue", touche les ruminants sauvages et domestiques, en l'occurrence, les ovins. La Corse, bien que confrontée à cette maladie depuis 2001, fait face pour la première fois au variant 8, réputé plus virulent. Une situation d'autant plus préoccupante que la fièvre catarrhale ovine n'est désormais plus réglementée, privant ainsi les éleveurs du soutien financier des autorités pour le traitement.
Dans son intervention le sénateur Panunzi a soulevé "une double faille dans la gestion de la crise". "D'une part, les exploitations infestées, malgré l'obligation de déclaration, ne sont pas toujours contrôlées efficacement pour empêcher la propagation du virus. D'autre part, les contrôles sanitaires aux ports d'accès à la Corse, notamment à Marseille, ont été jugés insuffisants, permettant ainsi l'introduction du virus sur l'île." observe-t-il. 

Si la réintégration de la fièvre catarrhale ovine dans la liste des maladies réglementées a été réglé ce mardi par les services préfectoraux et la Collectivité de Corse s’étant entendus pour assumer paritairement, 50/50, les frais de vaccination, la question de l'indemnisation des éleveurs pour les pertes subies reste en suspens et le parlementaire corse juge les propositions actuelles sont "inadéquates pour faire face à l'ampleur de la crise et aux besoins des éleveurs."

Un impact jugé modéré sur le cheptel

La réponse du Gouvernement, présentée par Olivier Véran, Porte-Parole, a souligné l'impact économique de la maladie sur les élevages, mais minimisé "On recense actuellement une vingtaine de foyers confirmés de stéréotypes 8 et 4. L'impact sur le cheptel reste donc modéré en nombre de foyers." L'ancien ministre - a également précisé que la vaccination reste de la responsabilité de la profession agricole. "La vaccination, bien que volontaire, est considérée comme un moyen essentiel de protéger le cheptel.". La question de l'indemnisation des éleveurs demeure en suspens "les demandes portées par les professionnels sont en cours d'examen au niveau local et au niveau national" précise Varan, et la réponse du gouvernement sera donnée dans les jours à venir.

 


L'intervention du sénateur en vidéo