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« Femmes d’espérance, Femmes d’exception, ces protestantes qui ont osé »


Marilyne SANTI le Mercredi 9 Septembre 2015 à 23:04

Une exposition de 15 portraits de femmes aura lieu à la chapelle Sainte Lucie à Ajaccio du 19 au 26 septembre. Lors des journées du patrimoine les 19 et 20 septembre la chapelle Sainte Lucie sera ouverte aux visiteurs le 20 à 18 heures; Pour les autres jours du lundi 21 au vendredi 25 : de 15 à 18 heures et le samedi 26 de 10 à 18heures. Rens. : 06 11 51 48 42



Une exposition de 15 portraits de femmes  aura lieu à la chapelle Ste Lucie à Ajaccio du 19 au 26 septembre. Lors des journées du patrimoine les 19 et 20 septembre la chapelle Ste Lucie sera ouverte aux visiteurs de 20h à 18h..
Pour les autres jours du lundi 21 au vendredi 25 : de 15h00 à 18h00 et le samedi 26 de 10h00 à 18h00.
Rens. : 06 11 51 48 42

Antoinette BOURIGNON, Elisabeth SCHMIDT, Suzanne De DIETRICH, France QUERE, Marie DURAND, Marie DENTIERE, Valérie De GASPARIN, Margueritte de NAVARRE, Charlotte De LAVAL et tant d'autres... 
L’histoire de ces protestantes, « Femmes d’espérance, Femmes d’exception », est plus qu’un héritage à dépoussiérer. C’est un cri du cœur qui vient interpeller chacun, chacune : et vous, oserez-vous l’espérance ?
L’audace de leur foi et de leur engagement non seulement nous inspire, mais devient flamme contagieuse, afin que, « entourés d’une si grande nuée de témoins, nous courions résolument la course qui nous est proposée » (Hébreux 12,1).

XVIe : Les pionnières

Dès les débuts de la Réforme, des femmes de toutes conditions, des couvents jusqu’aux cours royales, en embrassent les idées. Un polémiste antiprotestant écrit même aux Réformateurs en 1608 : Les femmes ont été les principales trompettes de votre Evangile.
Si le ministère pastoral reste alors un privilège masculin, ces pionnières, par leur remarquable engagement, ouvrent des brèches au sein d’une société encore très sexiste ; elles posent ainsi les jalons de la participation active de générations successives de femmes dans les Eglises issues de la Réforme.

XVIIe – XVIIIe : Des voix qui s’élèvent

Au XVIIe siècle, des femmes de lettres et d’écriture, humanistes ou mystiques d’inspiration protestantes, trouvent dans toute l’Europe une audience réelle et suscitent le respect… ou la défiance.
Puis vient le siècle des Lumières, temps de persécution et de mort pour les protestants. C’est la période dite du « Désert », qui s’étend de la révocation de l’Edit de Nantes (1685) à la promulgation de l’Edit de Tolérance (1787).
Face aux duretés du XVIIIe siècle, se manifeste le courage silencieux de celles qui continuent de se rendre à des assemblées clandestines, dans différentes régions de France. Au cœur de la tourmente, leurs actes de résistance, comme la lecture (interdite) de la Bible, permettent de maintenir une certaine transmission de la foi. D’autres ont des visions d’inspiration biblique et « prophétisent » sans avoir jamais appris à lire. C’est un temps où les voix protestantes, masculines ou féminines, se font entendre plutôt depuis les pays du « Refuge ».
 
XIXe siècle : Transmettre l’espérance

Après le siècle des Lumières et la Révolution française, le XIXe siècle s’ouvre avec l’adoption du Code civil en 1804, dont le surnom – code viril – montre à quel point les femmes restent des citoyennes de second rang. Mais certaines protestantes, saisies par l’amour du Christ pour leurs contemporains en souffrance, consacrent leur existence à transmettre l’espérance trouvée dans leur foi.

XXe : Dieu a donné ces femmes…

Les protestantes du XXe siècle, au cœur de temps assombris par deux guerres mondiales, mettent au service de l’Eglise et de la société les dons que Dieu leur a faits, illustrant par leur vie ce passage de l’épître aux Ephésiens (4,11-12) : Christ a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs ; il a donné ces hommes et ces femmes en vue de l’édification du corps de Christ.