Pourquoi avez-vous décidé d’être candidat ? Sous quelle étiquette et avec quelle liste et soutiens ?
J’ai été sollicité par mes amis communistes, qui avaient lancé dès le mois de juin 2019 un appel public au rassemblement. Ils ont engagé des discussions avec l’ensemble des formations de gauche sur la base d’un communiqué commun PC-PS et aussi sur la base du bilan dressé par le groupe d’élus La Gauche Municipale de 2014 à 2020. Je fais partie de ce groupe et leur sollicitation ne m’a pas surpris.
Quand on travaille efficacement, et en bonne entente, durant toute une mandature au sein d’un groupe d’opposition, il est tout à fait naturel que l’on prenne appui sur cette action, et sur le bilan commun, exceptionnel, des deux mandatures Renucci, pour tenter de reconstituer, dans le contexte politique actuel, un large rassemblement à gauche.
D’ailleurs, François Casasoprana et son groupe nous ont spontanément rejoints sur une base politique très claire. Des réunions avec la totalité des groupes ou formations de gauche ont été organisées à l’initiative des communistes. Mais les trois autres groupes ou formations ont préféré une autre voie que le rassemblement à gauche. Je le regrette profondément. Et je ne renonce pas à les appeler à nouveau, si ce n’est pas possible sur notre liste ouverte, à nous rejoindre dans les urnes. Je suis sûr d’être entendu.
Je suis donc à la tête d’une liste de gauche, clairement identifiée à gauche, regroupant des communistes, des socialistes, des anciens élus d’Ajaccio, de nouveaux venus dans l’action municipale, des syndicalistes, des citoyens désireux de s’engager pour leur ville. C’est une liste qui renouvelle les visages de la gauche à Ajaccio tout en s’inscrivant dans une belle continuité au service de nos concitoyens.
Quel bilan tirez-vous de l’action du maire sortant ?
Ce bilan n’est pas bon. Il est marqué, en profondeur, par une erreur ou, plutôt, une faute majeure contre le cœur de ville : la rupture du contrat de Délégation de service public relatif au stationnement souterrain (parking Campinchi). Cette décision est intervenue au moment où d’autres avaient mis en chantier une nouvelle zone d’activités, privée, à Sarrola-Baleone, qui devait bouleverser une grande partie du commerce et de l’économie du centre-ville. Les dégâts sont visibles, et personne ne les conteste.
Comme les difficultés de circulation et de stationnement.
Et je n’évoquerai que pour mémoire les permis de construire accordés sans mesurer les conséquences environnementales qu’ils allaient entraîner…
La propagande incessante sur une série de grands projets incertains) ne parvient pas à rassurer les Ajacciens qui ont du mal à croire à la possibilité de les réaliser au cours de la prochaine mandature : il ne suffit pas de se flatter d’avoir « obtenu » ou « récupéré » la citadelle pour garantir qu’on sera capable de l’aménager correctement, sous maîtrise publique, et dans des délais raisonnables.
Selon vous quelle est la principale problématique d’Ajaccio et comment est axé votre projet ?
Il faut d’abord réparer les dégâts et engager une autre manière de gérer, notamment en matière de décisions d’urbanisme, notamment pour éviter ces chantiers qui dévastent notre environnement, et aggravent les conséquences des inondations.
Les priorités de l’action publique doit être la politique de l’habitat (Préparation du 3ème Programme Local de l’Habitat par la CAPA), la réflexion sur le devenir des terrains de l’hôpital après son déménagement au Stiletto, des mesures immédiates et à plus long terme en matière de circulation, et de stationnement. Sachant que les promesses démagogiques qui fleurissent en ce moment seront rapidement oubliées parce qu’elles sont inapplicables… La justice, c’est l’opposé de la démagogie et de l’individualisme.
Un point essentiel : renouer le dialogue avec le principal partenaire de la commune, la Collectivité de Corse. Laquelle doit revoir son attitude à l’égard de la capitale régionale, et la traiter à égalité avec le pôle urbain bastiais. La différence de traitement est patente, notamment en ce qui concerne la grande voirie et les ouvrages d’art. C’est une question de justice.
Notre liste s’intitule justement « Uniti pà una cità ghjusta » - « Ensemble pour une ville juste ». La ligne directrice qui inspire toutes nos propositions, c’est la justice ! La justice est d’autant plus vitale pour la Corse que nous ne pouvons pas compter, pour le moment, sur des recettes fiscales importantes et dynamiques.
Nos investissements dépendent, pour l’essentiel, de la solidarité nationale. Il nous faut, à nouveau, nous tourner vers l’Etat et l’Europe : elle a financé les travaux des trois grands exutoires des Cannes et des Salines (40,86 %) ou la route de Sanguinaires (40%)…Et il nous faut travailler à réduire le recours à l’emprunt, grâce à des subventions ; et grâce à une politique d’attractivité économique qui augmentera nos capacités fiscales.
Comment envisagez-vous ce premier tour et le second ? Pensez-vous l’emporter ?
Je fais confiance aux électeurs de gauche : s’ils se mobilisent et répondent à nos appels unitaires, nous pouvons réaliser un score surprenant. N’oublions pas que la gauche unie a dirigé la ville durant 13 ans et que, six ans après, les traces de son action sont bien visibles. Les Ajacciens, dans leur diversité, savent que nous avons été utiles à Ajaccio.
Nos principaux ennemis sont la division et l’abstention : seules, elles peuvent nous empêcher de progresser.
Sur le premier point, les élections européennes nous ont instruits, et nous avançons unis et déterminés. Seule, désormais, l’abstention pourrait nous gêner. D’où notre appel à voter efficace pour changer, dès le premier tour, quelles que soient les divergences qui ne touchent pas l’essentiel, c’est-à-dire le socle de valeurs qui nous est commun.
Pour le second tour, il n’y a eu aucune discussion avec aucune liste, nous n’avons discuté que pour réunir la gauche. Du côté nationaliste, avec la division qui règne dans ses rangs, et qui semble même s’aggraver, on ne voit pas comment ces listes pourraient envisager un score les plaçant en position favorable pour le second tour.
Ce qui compte, pour l’heure, c’est le premier tour, nous y engageons toutes nos forces et nous développons nos propositions.
J’ai été sollicité par mes amis communistes, qui avaient lancé dès le mois de juin 2019 un appel public au rassemblement. Ils ont engagé des discussions avec l’ensemble des formations de gauche sur la base d’un communiqué commun PC-PS et aussi sur la base du bilan dressé par le groupe d’élus La Gauche Municipale de 2014 à 2020. Je fais partie de ce groupe et leur sollicitation ne m’a pas surpris.
Quand on travaille efficacement, et en bonne entente, durant toute une mandature au sein d’un groupe d’opposition, il est tout à fait naturel que l’on prenne appui sur cette action, et sur le bilan commun, exceptionnel, des deux mandatures Renucci, pour tenter de reconstituer, dans le contexte politique actuel, un large rassemblement à gauche.
D’ailleurs, François Casasoprana et son groupe nous ont spontanément rejoints sur une base politique très claire. Des réunions avec la totalité des groupes ou formations de gauche ont été organisées à l’initiative des communistes. Mais les trois autres groupes ou formations ont préféré une autre voie que le rassemblement à gauche. Je le regrette profondément. Et je ne renonce pas à les appeler à nouveau, si ce n’est pas possible sur notre liste ouverte, à nous rejoindre dans les urnes. Je suis sûr d’être entendu.
Je suis donc à la tête d’une liste de gauche, clairement identifiée à gauche, regroupant des communistes, des socialistes, des anciens élus d’Ajaccio, de nouveaux venus dans l’action municipale, des syndicalistes, des citoyens désireux de s’engager pour leur ville. C’est une liste qui renouvelle les visages de la gauche à Ajaccio tout en s’inscrivant dans une belle continuité au service de nos concitoyens.
Quel bilan tirez-vous de l’action du maire sortant ?
Ce bilan n’est pas bon. Il est marqué, en profondeur, par une erreur ou, plutôt, une faute majeure contre le cœur de ville : la rupture du contrat de Délégation de service public relatif au stationnement souterrain (parking Campinchi). Cette décision est intervenue au moment où d’autres avaient mis en chantier une nouvelle zone d’activités, privée, à Sarrola-Baleone, qui devait bouleverser une grande partie du commerce et de l’économie du centre-ville. Les dégâts sont visibles, et personne ne les conteste.
Comme les difficultés de circulation et de stationnement.
Et je n’évoquerai que pour mémoire les permis de construire accordés sans mesurer les conséquences environnementales qu’ils allaient entraîner…
La propagande incessante sur une série de grands projets incertains) ne parvient pas à rassurer les Ajacciens qui ont du mal à croire à la possibilité de les réaliser au cours de la prochaine mandature : il ne suffit pas de se flatter d’avoir « obtenu » ou « récupéré » la citadelle pour garantir qu’on sera capable de l’aménager correctement, sous maîtrise publique, et dans des délais raisonnables.
Selon vous quelle est la principale problématique d’Ajaccio et comment est axé votre projet ?
Il faut d’abord réparer les dégâts et engager une autre manière de gérer, notamment en matière de décisions d’urbanisme, notamment pour éviter ces chantiers qui dévastent notre environnement, et aggravent les conséquences des inondations.
Les priorités de l’action publique doit être la politique de l’habitat (Préparation du 3ème Programme Local de l’Habitat par la CAPA), la réflexion sur le devenir des terrains de l’hôpital après son déménagement au Stiletto, des mesures immédiates et à plus long terme en matière de circulation, et de stationnement. Sachant que les promesses démagogiques qui fleurissent en ce moment seront rapidement oubliées parce qu’elles sont inapplicables… La justice, c’est l’opposé de la démagogie et de l’individualisme.
Un point essentiel : renouer le dialogue avec le principal partenaire de la commune, la Collectivité de Corse. Laquelle doit revoir son attitude à l’égard de la capitale régionale, et la traiter à égalité avec le pôle urbain bastiais. La différence de traitement est patente, notamment en ce qui concerne la grande voirie et les ouvrages d’art. C’est une question de justice.
Notre liste s’intitule justement « Uniti pà una cità ghjusta » - « Ensemble pour une ville juste ». La ligne directrice qui inspire toutes nos propositions, c’est la justice ! La justice est d’autant plus vitale pour la Corse que nous ne pouvons pas compter, pour le moment, sur des recettes fiscales importantes et dynamiques.
Nos investissements dépendent, pour l’essentiel, de la solidarité nationale. Il nous faut, à nouveau, nous tourner vers l’Etat et l’Europe : elle a financé les travaux des trois grands exutoires des Cannes et des Salines (40,86 %) ou la route de Sanguinaires (40%)…Et il nous faut travailler à réduire le recours à l’emprunt, grâce à des subventions ; et grâce à une politique d’attractivité économique qui augmentera nos capacités fiscales.
Comment envisagez-vous ce premier tour et le second ? Pensez-vous l’emporter ?
Je fais confiance aux électeurs de gauche : s’ils se mobilisent et répondent à nos appels unitaires, nous pouvons réaliser un score surprenant. N’oublions pas que la gauche unie a dirigé la ville durant 13 ans et que, six ans après, les traces de son action sont bien visibles. Les Ajacciens, dans leur diversité, savent que nous avons été utiles à Ajaccio.
Nos principaux ennemis sont la division et l’abstention : seules, elles peuvent nous empêcher de progresser.
Sur le premier point, les élections européennes nous ont instruits, et nous avançons unis et déterminés. Seule, désormais, l’abstention pourrait nous gêner. D’où notre appel à voter efficace pour changer, dès le premier tour, quelles que soient les divergences qui ne touchent pas l’essentiel, c’est-à-dire le socle de valeurs qui nous est commun.
Pour le second tour, il n’y a eu aucune discussion avec aucune liste, nous n’avons discuté que pour réunir la gauche. Du côté nationaliste, avec la division qui règne dans ses rangs, et qui semble même s’aggraver, on ne voit pas comment ces listes pourraient envisager un score les plaçant en position favorable pour le second tour.
Ce qui compte, pour l’heure, c’est le premier tour, nous y engageons toutes nos forces et nous développons nos propositions.