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Economie circulaire : des appels à projets pour financer la transition écologique des entreprises corses


Rose Casado le Jeudi 23 Mai 2024 à 14:56

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse (CCI), en collaboration avec l’Office de l’environnement de Corse (OEC), met en avant des appels à projets innovants pour encourager entreprises, associations et collectivités à s’engager dans la transition écologique. Lors d'une série de 3 rencontres qui ont débuté ce 23 mai à l’Institut Méditerranéen de Formation de Borgo, les participants pourront découvrir des moyens concrets de réduire les déchets et d'optimiser les ressources, soutenus par des financements de l’OEC et de l’ADEME.



Une réunion organisée par l’Office de l’environnement de la Corse, la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Corse s'est tenue à l'IMF de Borgo, afin de parler de transition énergétique, jeudi 23 mai 2024.
Une réunion organisée par l’Office de l’environnement de la Corse, la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Corse s'est tenue à l'IMF de Borgo, afin de parler de transition énergétique, jeudi 23 mai 2024.
L’économie corse se dirige vers le circulaire. La Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse (CCI), en association avec l’Office de l’environnement de Corse (OEC) organise des réunions de présentations d’appels à projets à travers l’île, afin d’inciter les initiatives vertueuses des entreprises, des associations et des collectivités. Jeudi 23 mai, c’est à l’Institut Méditerranéen de Formation de Borgo (IMF) que ces acteurs se sont réunis. À travers des ateliers, les entrepreneurs et autres porteurs de projets ont pu découvrir divers moyens d’innover, tout en s’inscrivant dans la transition écologique. 
« C’est une très bonne initiative, c’est innovant », se réjouit Jessica Mattei, à la tête d’une entreprise de location de scooters et de vélos à Moriani Plage, ayant répondu présente à l’invitation. À travers cette matinée, la cheffe d’entreprise souhaitait trouver de nouvelles idées pour « améliorer [son] offre », tout en incluant une dimension environnementale. Ces appels à projets se couplent à des financements de la part de l’OEC et l’Agence de transition écologique nationale (ADEME).

Prévention et réduction des déchets

Jean-Michel Bona, chargé de mission Économie circulaire à l’OEC et Manon Kania, ingénieure territorial au sein du pôle économie circulaire et déchets de l’ADEME ont présenté les appels à projets dédiés à l'économie circulaire, jeudi 23 mai 2024.
Jean-Michel Bona, chargé de mission Économie circulaire à l’OEC et Manon Kania, ingénieure territorial au sein du pôle économie circulaire et déchets de l’ADEME ont présenté les appels à projets dédiés à l'économie circulaire, jeudi 23 mai 2024.
Pour les intervenants, ces rencontres ont pour vocation d’informer et d’aider les entrepreneurs et les associations à développer des projets en accord avec l’environnement. Ils travaillent ainsi sur « les piliers de l’économie circulaire ». Une approche qui consiste à se diriger vers une organisation durable. Limiter le gaspillage est alors un enjeu majeur.  « Il est question de technologie industrielle, d’écoconception... Nous abordons également ce qui va concerner la revalorisation, le réemploi, l’économie des ressources, la mutualisation », explique Jean-Michel Bona, chargé de mission Économie circulaire à l’OEC. Travailler sur l’optimisation de la commande publique pour rentrer dans des systèmes plus vertueux est également l’une des idées prônées par l’OEC.

De son côté, Manon Kania, ingénieur territorial au sein du pôle économie circulaire et déchets de l’ADEME, insistent sur la visée principale de la démarche : celle de démocratiser cette économie circulaire, afin qu’elle « prenne de plus en plus d’ampleur sur le territoire ». Et pour cause, en Corse, le sujet des déchets « est très important ». Alors, à travers ces nouveaux projets, « ce qu’on essaie surtout de mettre en place, c’est la prévention et la réduction des déchets en amont. Ne plus les produire », précise Manon Kania.

Guidés par un cadre réglementaire national qui répond à la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec), ces appels ont déjà permis d’accompagner une dizaine de projets en 2023. Cette législation en perpétuelle évolution exige des actions et des obligations « autant vis-à-vis des producteurs, que des consommateurs et des territoires pour aller vers la réduction des déchets, la valorisation et l’optimisation de la ressource en matière première et secondaire », souligne Jean-Michel Bona.

 

Inciter les acteurs à se lancer

Si les entreprises se sentent concernées, c’est surtout « par le biais d’un facteur économique », constate Manon Kania. Grâce aux financements de l’OEC et de l’ADEME – pouvant osciller entre 30 et 70% environ -, les acteurs qui s’engagent dans des projets vertueux peuvent se voir proposer « des solutions en matière de consommation d’énergie ». Ainsi, l’impact économique se ressent  « parce que [les entreprises, associations, collectivités] vont avoir moins de freins engagés sur les collectes, ou sur les traitements et gestion des déchets ». À travers ces subventions, les accompagnants « essaient de les amener à voir aussi leurs impacts environnementaux ». Une façon de participer aussi à la transition écologique.

Pour candidater à ces aides, aucune limite de taille d’entreprise n’est imposée. Micro-entreprise, grands groupes, tous peuvent soumettre leurs idées. En revanche, les modalités de financement diffèrent. Manon Kania indique cependant qu’« une petite entreprise bénéficiera de plus de subventions qu’une grosse ».
 
 
Les prochaines réunions auront lieu vendredi 24 mai à Île Rousse, et mercredi 29 mai à Aleria.