Développement, transports, tourisme : "La CAB a les moyens de ses ambitions"

Sous la présidence de Louis Pozzo di Borgo, le Conseil a débuté par un bilan positif du séminaire d'étape de mi-mandature, soulignant son rôle dans la dynamique collective. « Ça nous a permis de décloisonner, de sortir les gens de leur zone de confort et de donner un nouvel élan à cette fin de mandature » précise-t-il. L'accent a été mis sur le projet du Centre Technique Communautaire, prévu pour remplacer l'ancienne usine Casanis, ce bâtiment flambant neuf, « qui respecte les normes en vigueur, notamment en termes d'écologie », accueillera la direction de la collecte à partir de décembre 2025 mais « également d'autre services comme ceux en charge de l'économie ou du sport. » Financé dans le cadre du Plan de Transformation, d'Innovation et d'investissement pour la Corse, il offrira, pour Louis Pozzo di Borgo, « de meilleures conditions de travail tout en libérant de l'espace ailleurs. »
La parole a également été donnée à Jean-Marc Cermolacce, qui préside le Cunsigliu di U Sviluppu, cette instance consultative obligatoire pour les intercommunalités de plus de 50 000 habitants. Les activités de cette commission, axées sur l'expertise citoyenne, ont été présentées : plusieurs réunions ont été organisées, dont trois assemblées plénières afin d'apporter une expertise citoyenne dans le contenu des politiques locale autour de cinq thématiques : ecunumia, spurtivi, associi, citadini et giuventù. En place depuis mai 2021, la commission a profité de ce conseil communautaire pour remettre un rapport d'activité déclinant toutes les grandes étapes qui ont conduit à sa création, sa mise en route ainsi que le lancement d'un travail spécifique autour de la mobilité.

Au cours du conseil, le Président a présenté les conclusions de l'enquête de satisfaction menée auprès des usagers du réseau Via Bastia et « elles sont largement positives », selon Louis Pozzo di Borgo. Avec un taux de satisfaction atteignant, 81 %, l'étude révèle que près de 2 millions de passagers ont été transportés, dont 87 % ont bénéficié de tarifs préférentiels et 50 % ont même voyagé gratuitement. « Nous ne sommes pas loin des 2 millions de passagers, précise le président de la CAB. Cette étude, qui confirme que nous avons tenu nos engagements, nous apprend aussi beaucoup sur les futures actions à mener. » Ainsi, un marché a été lancé pour l'acquisition de nouveaux abris-bus : « Les transports sont étroitement liés à l'aménagement du territoire, on veut encore les améliorer, on a du pain sur la planche même si cette enquête nous rassure. »
Le maire de Bastia, Pierre Savelli ajoute : « Notre objectif est de retirer à terme les voitures du centre-ville passe par le développement de ces transports en commun. » Les deux élus se félicitant des nouvelles lignes mises en service début 2022.

Dernier point évoqué à l'occasion de ce premier Conseil communautaire, le bilan d'activité de l'Office de tourisme. C'est Emmanuelle De Gentili, première adjointe et déléguée à la politique de la Ville, au renouvellement urbain et à la vie de quartiers qui s'en charge en soulignant la qualité des prestations fournies et en saluant le travail des équipes sous la direction de Véronique Valentini-Calendini. En image – une vidéo imagée est présenté – et chiffres à l'appui, l'élue insiste sur cette saison « qui a mal débuté avec un climat pas idéal et le manque de ponts. Mais on peut dire que la fin de saison a été exceptionnelle. Ainsi, le trafic n'a baissé que de 2 % tandis que le nombre de nuitée enregistre, lui, une baisse plus significative de 8 %. » Des résultats que l'élue attribue, en particulier, à la crise. Sans remettre en cause la qualité des services et les prestations de l'OT, Julien Morganti, de l'opposition, interroge tout de même sur la stratégie à long terme : « C'est une belle mission de la CAB, mais elle mérite une vraie stratégie » soulevant quelques râles dans la salle. Marie-Hélène Padovani, maire de San Martino di Lotta, réplique immédiatement : « On n'est pas Bonifacio, on n'a pas les plages de Porto Vecchio. Mais est-ce qu'on a envie de l'être ? » Des propos confirmés par Pierre Savelli : « En 2014, Bastia était une ville de passage. Aujourd'hui, nous sommes une véritable destination. Je rappelle que nous sommes le premier port de Corse en termes de passager. On n'a pas les mêmes atouts que les autres alors, à nous de développer l'avant et l'arrière-saison. » Il propose notamment d'insister sur la région PACA, qui n'est pas en tête dans les arrivées touristiques sur l'île malgré sa proximité. Avant de voter pour deux ou trois questions courantes, Louis Pozzo di Borgo conclut : « Nous avons la chance d'avoir un OT fort et original. Mais on doit aussi s'adosser à la politique de l'ATC et réfléchir, avec eux, à une vision à long terme et axez, effectivement, sur l'arrière ou l'avant-saison. Parce qu'au delà même du tourisme, il faut noter la grande attractivité du territoire. »