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DOSSIER. Régis Brouard : "Le SC Bastia se construit"


Naël Makhzoum le Dimanche 4 Décembre 2022 à 17:25

Le SC Bastia avait très bien démarré sa saison en Ligue 2, atteignant la 7e place après dix journées. Mais une série de cinq matchs sans victoires a fait basculer le club en seconde partie de classement. "Mitigé", Régis Brouard attend des siens un sursaut d'orgueil dès la reprise du championnat, dans trois semaines.



Régis Brouard, l'entraîneur du SCB
Régis Brouard, l'entraîneur du SCB
- Vous êtes 14e (18 points, à trois longueurs de Metz, 8e) après quinze matchs disputés. Trouvez-vous que le Sporting se trouve à sa place ?
- C'est un bilan mitigé. C'était encourageant sur les dix premiers matchs. Mais malheureusement, sur les cinq qu'on vient de passer où on a joué des équipes qui visent le haut de tableau, c'est moyen. On n'a pris que deux points sur quinze et on se place avant-derniers sur cette période... C'est insuffisant.
Ces cinq matchs ont gâché le bon début de championnat avec des choses intéressantes dans le contenu et les résultats. C'est un peu décevant et très frustrant dans l'ensemble. Mais on en est responsable parce que sur les derniers matchs, par exemple à domicile contre le Paris FC, on n'a pas fait ce qu'il fallait. 

- Il y a eu un mois d'août en demi-teinte, un super mois de septembre et depuis le 1er octobre, plus une seule victoire. Comment expliquer ces périodes en dents de scie ?
- On a affronté des équipes qui, en principe, jouent le haut de tableau : Paris FC, Sochaux, Bordeaux, Guingamp, Le Havre. Ce n'étaient pas des matchs faciles au regard de l'opposition. Et puis, nous étions beaucoup moins biens dans le domaine offensif. Quand on regarde le contenu de nos matchs, on ne se procurait plus beaucoup d'occasions alors qu'on arrivait jusqu'alors à toujours produire quelque chose. On a aussi été moins biens dans le jeu, ça a été poussif et contre ce type d'adversaires - en dehors du match accompli dans l'ensemble contre Bordeaux - c'est compliqué.
Y'a-t-il eu une forme de laisser-aller après avoir fait un bon début sur les dix premières journées ? Il y a eu un relâchement, on n'a pas été suffisamment compétiteurs sur ce type de matchs-là. Contre le PFC, on fait un bon début de match avant de tomber dans un faux rythme et de se faire punir. 

- Cette trêve tombe à pic pour se relancer alors...
- J'espère que ça va permettre à tout le monde de souffler, respirer. On va beaucoup travailler, on a pris la décision de reprendre relativement vite en laissant aux joueurs dix jours de vacances. Il va falloir remettre des choses en place, mener une réflexion sur l'organisation, voir si on doit changer des choses, comment gérer le recrutement...
On va partir en stage, trois matchs de préparation sont prévus avec des oppositions intéressantes. On a près de quatre semaines pour ça avant de reprendre avec deux matchs à domicile. C'est important de bien démarrer car la phase aller n'est pas terminée, il reste encore quatre matches et six mois de compétition. 

- Les joueurs sont revenus à l'entraînement mercredi 30 novembre. Pour la reprise de la Ligue 2, vous allez jouer à Furiani contre Caen (huis-clos) puis Valenciennes. Comment aborder ces deux matchs très importants ?
- On connaît leur importance. Ces deux matchs peuvent effacer les cinq derniers que l'on a mal joué. Si on arrive à les gagner, ça nous remettrait dans la première partie du championnat. Ce sont aussi deux matchs qui auront un effet psychologique déterminant avec la possibilité de repartir sur une bonne base de travail, de résultats, de jeu et de confiance.
Il va y avoir une vraie importance, dans des contextes différents : le premier à huis-clos et le second où le public va revenir. Ce ne sera pas simple dans les deux cas, mais ils peuvent décider de beaucoup de choses dans la suite de la saison. On connaît la fragilité d'une équipe car ça peut aller très vite d'un côté comme de l'autre. 

- Comment espérez-vous remédier aux problèmes offensifs du Sporting ? Par des changements tactiques ? Dans l'effectif ?
- Il faut déjà remettre en confiance nos attaquants. On a eu des blessures dans le domaine offensif : Franck Magri, Yohan Baï ont été absents assez longuement. La question de prendre un joker se pose avec la direction du club. Mais parfois les meilleurs jokers, ce sont les joueurs à l'intérieur du club. J'espère qu'on va récupérer toutes nos forces vives offensivement.
Et puis, au niveau de l'organisation, on va voir si on ne peut pas faire autrement, animer un peu de façon différente car c'est peut-être aujourd'hui trop lisible.

- Sur ce mercato hivernal, avez-vous des idées en tête ? Y'a-t-il besoin de mouvement en janvier ?
- Je pense qu'il en faudrait un petit peu, mais il faut faire attention aux changements à cette période. On va voir s'il y a des choses à bouger, rencontrer les joueurs pour savoir s'il y a des départs, regarder tout ça. Peut-être que certains vont vouloir nous quitter ou qu'on ne souhaitera pas en conserver d'autres, on verra tout ça dans les semaines à venir.

- Quelles sont vos attentes sur la suite de cet exercice ?
- Il reste 23 matchs avec aussi la Coupe de France toujours en cours. On a un déplacement difficile à Évreux. On attend toujours beaucoup des joueurs et de l'équipe. L'objectif du club est de s'installer dans les dix premiers de Ligue 2 et puis, de voir au niveau de la Coupe de France...
a progression des joueurs aussi, car certains ont pris de la valeur donc voir comment ils vont s'améliorer. On veut aussi se projeter sur l'avenir : le club réfléchit à une nouvelle mise en place en interne. Il y a des choses qui se font, le Sporting se construit.