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DOSSIER - Boutiques de charme : l'alternative aux cadeaux traditionnels


Thibaud KEREBEL le Dimanche 12 Février 2023 à 19:55

Les boutiques de charme, peuvent également constituer une source d’inspiration pour les cadeaux de la Saint-Valentin. Et contrairement aux idées reçues, la clientèle qui s’y presse n’est pas forcément la moins âgée.



Oubliez les bouquets de fleurs et les boîtes de chocolats. À l’approche du 14 février, certains couples profitent de l’occasion pour pimenter leur vie amoureuse à travers une gamme de cadeaux un peu différente. Lubrifiants, sex-toys, menottes… Autant d’accessoires que l’on retrouve dans les rayons de la boutique de charme de Marjorie Sansoni, à Bastia, ouverte depuis seulement deux semaines. « Je crée des coffrets spécialement pour la Saint-Valentin. Cela peut inclure toutes sortes d’objets, que ce soit pour l’homme ou pour la femme. »

Quelques jours avant la date fatidique, Marjorie Sansoni a donc vu débarquer dans son magasin une clientèle curieuse et avide d’expériences. « Certains viennent en repérage, d’autres achètent des coffrets ou de la lingerie pour faire plaisir à leur partenaire. Mais ça ne représente pas non plus un pourcentage très important : les gens n’attendent pas forcément la Saint-Valentin pour faire plaisir à la personne qu’ils aiment ! » Quoi qu’il en soit, les cadeaux érotiques sont accessibles à tous, de 10 à 200 euros. « Pour les plus chers, ce sont des accessoires connectés, ou des objets résistants à l’eau. Forcément, ces fonctionnalités font monter le prix. »

« J’ai reçu pas mal de personnes âgées »

DOSSIER - Boutiques de charme : l'alternative aux cadeaux traditionnels
Contrairement aux idées reçues, les clients de « Love & Secrets » ne sont pas simplement les jeunes couples, que l’on pourrait imaginer plus ouverts que les autres sur le plan sexuel. « Pour l’instant, je n’ai pas vu de très jeunes adultes. En revanche, j’ai reçu pas mal de personnes âgées ! Ils veulent découvrir ce que les nouvelles générations ont à disposition pour épanouir leur couple. À leur époque, ils n’avaient pas tout ça, alors ils viennent par curiosité et ils posent beaucoup de questions. Quelques uns sont un peu choqués par certains produits, mais ils se laissent tenter par une expérience un peu nouvelle. »

Ce qui facilite l’ouverture à un nouveau public, c’est aussi le cadre, que Marjorie Sansoni a conçu selon deux mots d’ordre : « chic » et « sobre ». Ici, pas rideaux sombres ni de DVD pornographiques. « J’ai voulu sortir de l’imagerie glauque, centrée sur le cuir, avec des boutiques tenues souvent par des hommes, ce qui peut être un frein à la clientèle féminine. Il faut que les clients, les couples, se sentent à l’aise. » Pour la patronne, la démocratisation et la banalisation des sex-shops est aussi une conséquence des réseaux sociaux. « On voit des influenceurs qui s’affichent beaucoup avec ce type de produits. Donc les gens se disent, consciemment ou non, que c’est tout à fait normal. »