Corse : "Imprim Vert", un label environnemental pour les imprimeurs

Le recyclage, le développement durable et plus généralement l’écologie font maintenant partie intégrante de tous les secteurs d’activité. Les imprimeurs ne passent pas au travers, puisque leur est proposé un label, « Imprim’Vert », qui certifie la direction responsable prise par les propriétaires de rotatives. Régulièrement, les détenteurs de ce label doivent donc renouveler leur licence, à travers une visite de contrôle. C’est dans le cadre de ce processus qu’une représentante de la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Haute-Corse s’est rendu dans les locaux de l’imprimerie Sammarcelli, à Biguglia, mardi 21 février.

« Il y a tout un lot de critères », précise Stéphane Sauli, l’un des employés. « Il faut que l’entreprise se fournisse avec du papier recyclé, que les encres soient biodégradables… Il y a beaucoup de normes écologiques. » Lors de la visite de contrôle, les responsables de l’imprimerie ont donc montré le matériel utilisé, mais aussi leur usage. « Si on utilise les bons produits, mais qu’on le fait mal, ça ne passe pas. Il faut montrer que l’on agit avec soin. » Dans le cas de l’imprimerie Sammarcelli, qui possède ce label depuis bientôt 10 ans, la réponse devrait être une formalité.

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce tampon est loin d’être un simple sigle apposé sur une carte de visite. En effet, il est maintenant indispensable pour prétendre à certains contrats. « Toutes les administrations ont imposé Imprim’Vert pour les marchés publics », reprend Stéphane Sauli. « Indirectement, on a été obligés de prendre le virage. » D'autant que les bulletins municipaux, brochures et magazines représentent une part très importante de l'activité de l'imprimerie de Biguglia. « Même si on travaille aussi avec des privés, une grosse partie des contrats se font avec la collectivité, les mairies, ou l'office du tourisme. »

D’après l’employé de l'entreprise Sammarcelli, le gros du travail de mise au vert a surtout été effectué par les fournisseurs, à qui tout un tas de normes ont été édictées. « Nous, on est en bout de chaîne, donc il ne nous reste plus qu’à utiliser certains produits plutôt que d’autres. Dans le fond, ça n’a pas trop changé notre mode de fonctionnement. On s’est simplement adaptés. » Le cheminement normal d'une véritable institution du département, qui existe depuis 1977, et a su se mettre à la page d'un marché en constante mutation.