Le premier a renouvelé son soutien à Jean-Jacques Panunzi, après les « accusations scandaleuses » dont ce dernier a fait l’objet la semaine dernière, de la part de militants associatifs. « Insinuations odieuses murmurées à l’oreille d’un conseiller élyséen » et relayées dans la presse, selon lesquelles " le président serait intervenu auprès d’un préfet afin d’obtenir un passe droit, qui fut directement mis en parallèle avec la dérive « mafieuse » que connait, actuellement, la Corse". Accusations démenties et dénoncées par Jean-Jacques Panunzi qui déclarera qu’une plainte a été déposée, nul n’étant en droit d’utiliser son nom dans quelque accusation que ce soit.
François Casasoprana et Nathalie Ruggeri ont échangé tour à tour leurs opinions contradictoires sur ce budget prévisionnel 2013, laissant à terme peu de chance au conseiller général de développer plus en avant ses arguments. Dans un premier temps, ce dernier mettra l’accent sur la forte hausse des « frais de personnel », (7,3% sur les deux derniers exercices), et de près de 50% sous la présidence de Jacques Panunzi, « ce qui vient témoigner d’un défaut de prévoyance ». A cela, il sera aussi reproché à ce budget, « aucune référence aux problèmes urbains au profit d’une solidarité avec les communes rurales, qui au demeurant reste un vrai défi». « La contribution à la politique de la Ville est également une compétence départementale », continuera François Casasoprana, qui se plaindra de la politique d’investissement, « priorité numéro une du CG2A », mais qui a son avis n’inclut pas de nouveaux champs comme la transition énergétique et le numérique, qui pourraient contribuer à marquer encore plus fortement l’essor et la compétitivité du territoire. « Quel message adressé aux jeunes qui cherchent de plus en plus nombreux, un emploi ? Votre avenir, c’est le BTP, le fonctionnariat ou l’exil ? J’attends plus d’ambition et plus de rigueur dans la maitrise des charges de fonctionnement pour le budget 2013 », conclura le Conseiller Général.
La réponse de Nathalie Ruggeri fut immédiate. Le constat pour cette dernière est plus que positif quant il s’agit de la bonne santé financière du Département, de la capacité de cette collectivité à pouvoir garantir la mise en œuvre des solidarités à destination des plus fragiles, au soutien déterminé à une économie créatrice et de richesse, grâce au maintien d’un haut niveau de l’investissement public, et enfin sur la poursuite des politiques en faveur d’un aménagement équilibré et durable sur le territoire. Le tout avec une meilleure maitrise des dépenses internes.
Sur la question de la fiscalité, et plus précisément de la hausse de la part départementale de la taxe sur le foncier bâti (votée sans opposition), la conseillère dira que cette mesure, impopulaire, elle en est consciente, a tout de même permis de faire face à la hausse des demandes sociales, à la baisse des ressources, au gel des dotations de l’Etat ainsi que de participer à la contribution du Fonds de péréquation National. Le tout pour un manque à gagner de 9M€/an.
Mais si cet impôt reste difficile pour les propriétaires Ajaccien, « c’est parce qu’à cela s’ajoute une pression fiscale à fort taux de la ville, sur le foncier bâti (17,2%) et l’enlèvement des ordures ménagères (passé de 13,79 à 22,41% en deux ans soit 250 euros par Ajaccien pour une moyenne nationale de 99€) ».
Sur les dépenses de fonctionnement et de personnel au sein du Département, Nathalie Ruggeri opposera les dépenses de la Ville pour qui les frais de personnel représentent 64% des dépenses réelles de fonctionnement soit 1 474€/an/habitant.
Enfin, s’agissant des aides du conseil général à la ville d’Ajaccio, « les chiffres parlent d’eux-mêmes ».
Ajaccio et la CAPA ont bénéficié d’un concours de 1,3M€ soit une dépense annuelle de 21€ par Ajaccien sur une dépense totale de 95€ par habitant pour le reste du Département. « On pourrait y rajouter 4,2M€ pour la STEP de Campo dell’Oro ou celle des Sanguinaires ».
Pour le réseau routier Ajaccien 4M€, les transports publics 1,5M€, l’Habitat et le Logement, 850 000€ au titre de l’OPAH, 324 000€ inscrits au BS 2012 pour l’OPAH de la CAPA, 965 000€ individualisés et une augmentation de 50% du seuil des garanties d’emprunt en faveur de l’Office de l’Habitat.
Dans le domaine urbain, un engagement a été pris pour financer les projets relevant de l’ANRU pour un montant de 3,2M€. Dans celui du social et du sanitaire, le CG2A a dépensé 535€/habitant de la CAPA et d’Ajaccio. Reste le domaine associatif, où là encore Nathalie Ruggeri annonce 590 000€ affecté en 2011 aux seules associations Ajacciennes sans compter les aides versées au titre de la communication aux clubs sportifs de haut niveau comme l’ACA et le GFCA Volley.
Des reproches non fondés de l’avis du CG2A qui considère ne pas oublier Ajaccio dans ses actions.