Des munitions de chasse feront bientôt leur apparition dans les étals de certains buralistes insulaires puisqu’à compter du 1er janvier 2024, les bureaux de tabac pourront vendre des munitions de catégories C et D. Pour cela, les débits de tabac intéressés devront être titulaires d'une certification obtenue après deux jours de formation et avoir un agrément de la Préfecture. Ce nouveau dispositif qui concerne aussi bien les buralistes insulaires que ceux du continent a été créé grâce à Joseph Simoni qui a repris le bureau de tabac de son père situé à Figari, il y a maintenant 10 ans. “À l'époque, dans les années 80, on vendait déjà les cartouches de chasse dans le bureau de tabac de mon papa. Je me souviens bien que c’était un apport supplémentaire pour l'activité. Aujourd'hui, le souhait des débitants de tabac, c'est de se diversifier un maximum parce que nous avons de plus en plus de perte de chiffre dû à l'augmentation du tarif du tabac", explique-t-il. "En plus de cela, en Corse, nous avons aussi un rattrapage du tarif par rapport au continent. J’ai donc proposé l’idée de revendre des munitions dans les bureaux de tabac à José Oliva, président de la Fédération des Buralistes de Corse et administrateur de la Confédération à l'occasion de l’assemblée générale des débitants de tabac de Corse en octobre dernier. On a exposé le sujet à Philippe Coy, président national de la commission des buralistes de France qui a trouvé l'idée intéressante. Il a par la suite fait des démarches au niveau national et auprès du ministère pour faire en sorte que les buralistes puissent être formés pour pouvoir vendre des munitions.”
Une loi davantage destinée au rural
Joseph Simoni est convaincu que cette nouveauté dans les bureaux de tabac n’aura aucun impact sur les armureries insulaires “Les armureries, bien sûr, elles existent, elles ont toujours existé, mais la vente de munitions se faisait déjà à l'époque et il n’y a jamais eu de problème. Je pense que ça ne fera pas de concurrence aux armureries parce qu'elles sont en milieu urbain et que nous, nous allons rendre service à la population du rural. Je pense que ce sont vraiment les communes de l’intérieur qui vont chercher à saisir cette opportunité. Souvent, les chasseurs ont oublié d'acheter leurs chevrotines pour aller chasser le sanglier, l'idée est donc qu'ils puissent avoir la possibilité d’aller directement les prendre chez le buraliste du village.”
Interrogée sur la question, une employée d’un bureau de tabac situé à quelques kilomètres d’Ajaccio pense, elle aussi, que cette nouvelle loi est une bonne chose pour les villages. “C’est une bonne idée, nous avons nous-mêmes, des clients chasseurs à qui l’on pourrait vendre des cartouches. Mais je préfère attendre de voir si d’autres buralistes oseront sauter le pas pour véritablement avoir un avis sur le sujet.”
Une loi davantage destinée au rural
Joseph Simoni est convaincu que cette nouveauté dans les bureaux de tabac n’aura aucun impact sur les armureries insulaires “Les armureries, bien sûr, elles existent, elles ont toujours existé, mais la vente de munitions se faisait déjà à l'époque et il n’y a jamais eu de problème. Je pense que ça ne fera pas de concurrence aux armureries parce qu'elles sont en milieu urbain et que nous, nous allons rendre service à la population du rural. Je pense que ce sont vraiment les communes de l’intérieur qui vont chercher à saisir cette opportunité. Souvent, les chasseurs ont oublié d'acheter leurs chevrotines pour aller chasser le sanglier, l'idée est donc qu'ils puissent avoir la possibilité d’aller directement les prendre chez le buraliste du village.”
Interrogée sur la question, une employée d’un bureau de tabac situé à quelques kilomètres d’Ajaccio pense, elle aussi, que cette nouvelle loi est une bonne chose pour les villages. “C’est une bonne idée, nous avons nous-mêmes, des clients chasseurs à qui l’on pourrait vendre des cartouches. Mais je préfère attendre de voir si d’autres buralistes oseront sauter le pas pour véritablement avoir un avis sur le sujet.”