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Censure partielle de la loi immigration: la réaction du collectif "Pour une Corse de la Fraternité"


La rédaction le Vendredi 26 Janvier 2024 à 14:08

Après l'annonce de la décision du Conseil constitutionnel concernant le projet de loi immigration proposé par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le collectif "Pour une Corse de la fraternité" a tenu à partager sa réaction.



Crédit photo Facebook Noël Casale
Crédit photo Facebook Noël Casale
Le Conseil constitutionnel a rendu son avis sur le projet de loi immigration porté par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Ce jeudi 25 janvier, l'institution a décidé de censurer près d'un tiers du texte, soit 32 des 86 articles, totalement ou partiellement. Dans la foulée de cette annonce, la classe politique a réagi avec une certaine satisfaction du côté de la gauche et une forme de désillusion du côté de la droite. Le collectif "Pour une Corse de la fraternité, contre la loi de la honte et contre l'extrême-droite", ayant déjà mobilisé plus de 500 personnes dimanche dernier, a également exprimé son point de vue dans un communiqué de presse.

Dans leur communiqué, les membres du collectif expriment tout d'abord un sentiment de soulagement suite à la censure des parties les plus inquiétantes de la loi, notamment celles abordant la préférence nationale et remettant en question le droit du sol. Ils soulignent que ces mesures s'inscrivent directement dans le programme du Rassemblement National, ce qui suscitait de vives inquiétudes au sein du collectif.

Cependant, le collectif tient à rappeler que la loi "pour contrôler l’immigration" ne répond en aucun cas aux véritables enjeux liés à l'exil forcé des individus, qu'il s'agisse d'enfants, de femmes ou d'hommes fuyant les conflits ou les conséquences du réchauffement climatique. De plus, cette loi n'aborde pas de manière satisfaisante les défis majeurs liés à l'accueil digne et à l'intégration des migrants.
Les membres du collectif reconnaissent le rôle du Conseil constitutionnel en tant que gardien de l'État de droit, soulignant que sa mission consiste à juger de la conformité des lois à la Constitution, et non à agir comme une chambre d'écho de l'opinion publique ou une chambre d'appel du Parlement.

Enfin, le collectif met en lumière la responsabilité politique de certains partis, affirmant que Renaissance et Les Républicains ont volontairement soutenu une loi inconstitutionnelle, avec la complicité du Rassemblement National. Cette attitude, jugée cynique par le collectif, est dénoncée comme une tentative de manipulation des rouages démocratiques.

Le collectif met en garde contre les visées politiques visant à modifier la Constitution pour permettre un référendum sur la préférence nationale, ainsi que pour inverser la hiérarchie des normes afin de contourner les obligations internationales, notamment celles découlant de la Convention européenne des droits de l'Homme.
En conclusion, le collectif réaffirme son engagement à rester vigilant et mobilisé face à ce qu'il considère comme un nouveau risque de dérives potentiellement dangereuses pour les droits fondamentaux et la démocratie en Corse et au-delà.