Ceux qui étaient nés avant les années 90 s’en souviennent encore trente ans plus tard « comme si c’était hier », ceux qui ne l’étaient pas connaissent l’histoire presque comme s’ils l’avaient vécue à travers les paroles d’un oncle, d’une tante, d’une mère, d’un père, d’un grand-père… les Bastiais, et les Corses en général, ont toujours en tête ce jour où la fête s’est transformée en cauchemar.
Le 5 mai 1992, signifie beaucoup pour Dimitri, pourtant collégien âgé de 13 ans. « Une fois je suis passé devant le stade, j’ai demandé à mon père ce que c’était ce grand monument où des écharpes de tous les clubs étaient accrochées. Alors il m’a raconté qu’une tribune s’était effondrée, qu’il y avait mon oncle qui avait été blessé ». Supporter du Sporting depuis son plus jeune âge, l’adolescent a été bercé par ces récits et ne peut s’empêcher d’avoir à la veille des commémorations des 30 ans de la catastrophe, « une pensée pour les victimes et leurs familles ».
Le 5 mai 1992, signifie beaucoup pour Dimitri, pourtant collégien âgé de 13 ans. « Une fois je suis passé devant le stade, j’ai demandé à mon père ce que c’était ce grand monument où des écharpes de tous les clubs étaient accrochées. Alors il m’a raconté qu’une tribune s’était effondrée, qu’il y avait mon oncle qui avait été blessé ». Supporter du Sporting depuis son plus jeune âge, l’adolescent a été bercé par ces récits et ne peut s’empêcher d’avoir à la veille des commémorations des 30 ans de la catastrophe, « une pensée pour les victimes et leurs familles ».
Paul, 91 ans
Quand il repense au 5 mai 1992, Paul 91 ans se souvient exactement où il était. « Je regardais le match chez mon frère, avant qu’il commence on a été coupé ». Trente ans plus tard, il ressent une sorte d’amertume mélangé à de la tristesse quand il repense à ce drame « ça ne devait pas arriver », s’indigne-t-il.
Frédéric, serveur au Café des palmiers sur la Place Saint Nicolas avait 25 ans quand il est tombé de la tribune. Avec ses amis, il attendait ce jour avec impatience. « Notre employeur de l’époque nous avait offert les places, nous étions placés en bas mais comme on y voyait mal on est monté, on n’aurait pas dû », se remémore l’homme avant de lâcher un « c’est triste mais c’est comme ça, la vie continue ».
Attablés en devanture, Antoine, Christian et Jacky ont une pensée particulière pour cette soirée tragique. « A l’époque nous étions tous les trois en poste comme fonctionnaires de police de l’aéroport de Poretta. Nous avons appris à la télévision que la tribune était tombée. On a vraiment réalisé ce qu’il s’était passé quand les premiers blessés sont arrivés pour être évacués », raconte Christian. « Je me souviens des cris, du sang, beaucoup de sang », continue Antoine. Trente ans plus tard, les hommes âgés de presque 70 ans ont la mémoire de cette soirée encore intacte. « Dans les années 90, la situation entre les nationalistes et l’Etat étaient très tendues. Mais ce qui était beau c’était de voir des militants indépendantistes porter à bout de bras les brancards avec les CRS et les gendarmes », explique l’un d’entre eux.
Attablés en devanture, Antoine, Christian et Jacky ont une pensée particulière pour cette soirée tragique. « A l’époque nous étions tous les trois en poste comme fonctionnaires de police de l’aéroport de Poretta. Nous avons appris à la télévision que la tribune était tombée. On a vraiment réalisé ce qu’il s’était passé quand les premiers blessés sont arrivés pour être évacués », raconte Christian. « Je me souviens des cris, du sang, beaucoup de sang », continue Antoine. Trente ans plus tard, les hommes âgés de presque 70 ans ont la mémoire de cette soirée encore intacte. « Dans les années 90, la situation entre les nationalistes et l’Etat étaient très tendues. Mais ce qui était beau c’était de voir des militants indépendantistes porter à bout de bras les brancards avec les CRS et les gendarmes », explique l’un d’entre eux.
Nathalie et Marie-France
Nathalie a encore la gorge nouée quand on lui demande de raconter son 5 mai. « J’étais devant la télé parce que j’avais un nouveau-né mais mon mari y était. Je me souviens d’une nuit d'enfer, à attendre d’avoir de ses nouvelles, à le chercher c’est ce qui a été le plus dur pour moi », raconte la femme âgée de 56 ans avec beaucoup d’émotions. Avec elle, sa maman Marie-France, qui habitait à l’époque à Ajaccio, évoque une soirée d’angoisse et de stress. « J’ai pris immédiatement mon téléphone pour essayer d’avoir des nouvelles des enfants », assure-t-elle.
Sebastien, Anthony et Luc
Sébastien a 26 ans, ce qu’il connaît du 5 mai c’est ce qu’on lui a raconté et ce qu’il a vu lors des commémorations. « Dans ma famille on n’a pas été touchés mais j’ai rencontré pas mal de personnes qui l’ont été », pose-t-il. Avec lui, Anthony, 35 ans n’avait que 5 ans lorsque la tribune s’est écroulée pourtant, il se souvient exactement où il était quand toute sa famille a appris la nouvelle. « Nous étions tous chez ma grand-mère pour regarder le match dans un vieux canapé en cuir. D’un coup nous étions sur TF1 et là PPDA, le présentateur, lance un flash spécial en disant que la tribune s’est écroulée. C’était la panique parce qu’il y avait ma tante au stade », se souvient l’homme avant de reprendre « il y a des évènements qui marquent à vie et le 5 mai en fait partie ».