Sur la photo : Marie-Madeleine Guillou, Directrice de la DCGDR, le Dr Jean-Louis Wyart, Directeur de la santé publique à l’ARS de Corse, le Dr Franck Le DUff, Médecin Onco-généticien, Directeur du CRCDC-CORSE, le Dr Joseph Orabona, Médecin Radiologue, Président du CRCDC-CORSE, le Dr Cécilia Costa, Médecin généraliste, Vice-Présidente de l’URPS ML de Corse et le docteur Danielle Antonini
Pendant le mois d'Octobre rose, la sensibilisation au cancer du sein bat son plein. En Corse, son importance est décuplée au regard de l'inquiétante baisse du nombre de femmes participant au dépistage organisé.
Ce mardi 111 octobre, le CRCDC a réuni divers acteurs de cette lutte afin de rappeler les bons comportements à adopter pour éviter le cancer le plus fréquent et meurtrier chez la femme. "On est devant un déficit notable de dépistage organisé sur l'île, constate le docteur Franck Le Duff, médecin onco-généticien et directeur du CRCDC-Corse. Sur les 50.000 femmes éligibles, donc de 50 à 74 ans, 38% seulement effectuent des mammographies."
Ce mardi 111 octobre, le CRCDC a réuni divers acteurs de cette lutte afin de rappeler les bons comportements à adopter pour éviter le cancer le plus fréquent et meurtrier chez la femme. "On est devant un déficit notable de dépistage organisé sur l'île, constate le docteur Franck Le Duff, médecin onco-généticien et directeur du CRCDC-Corse. Sur les 50.000 femmes éligibles, donc de 50 à 74 ans, 38% seulement effectuent des mammographies."
Un chiffre bien en-dessous de la moyenne nationale de 51%, sans parler de la volonté européenne d'atteindre les 75%. Ce dépistage organisé, que chaque femme de la tranche d'âge devrait effectuer tous les deux ans, consiste à passer une mammographie complétée par un examen clinique afin de déceler la présence d’un cancer précoce. "La plus-value par rapport au dépistage individuel, c'est d'avoir deux lectures des images à deux temps donnés par deux radiologues différents, détaille le docteur Le Duff. Cette double lecture, proposée gratuitement, permet de déceler des images de cancer passées inaperçues lors de la première lecture." Une technique qui fait ses preuves : près de 10% des cancers du sein sont détectés de cette manière.
Seulement 20% de femmes dépistées à Ajaccio
Mais en Corse, le message passe mieux à certains endroits que dans d'autres. "Il y a de grandes disparités selon les zones de l'île, explique Joseph Orabona. A Bastia, plus de 50% des femmes participent au dépistage organisé quand à Ajaccio, on peine à dépasser les 20%..." Des chiffres alarmants, alors que 200 femmes développent un cancer du sein chaque année sur l'île.
Un constat qui varie selon le type de cancer. "Le dépistage du cancer du col de l'utérus, qui concerne les 25-65 ans, atteint les 60% de frottis en Corse, se réjouit le Dr Franck Le Duff. Mais si l'on prend l'exemple du cancer colorectal qui doit se faire tous les deux ans, il s'effectue seul en cinq minutes très simplement avec un kit gratuit. Il n'y a aucun risque, on obtient un résultat en dix jours, mais seulement 14% des Corses le font..."
Alors que la Corse dispose de toutes les infrastructures nécessaires, le dépistage n'est pas un choix, c'est une nécessité. A Bastia comme à Ajaccio, tous les cancers du sein peuvent être pris en charge techniquement et thérapeutiquement sans aucune difficulté.